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2010/08/18 - Concert-méditation de l'Assomption
- Category: Partages spirituels proposés en paroisse
- Créé le dimanche 15 août 2010 10:29
Le cocktail musical proposé aujourd'hui par Yannick à l'occasion de cette fête de l'Assomption nous offre une large palette de sensations sonores. Du Bach, du Schuman, du Buxtehude et du Brahms des siècles plus éloignés, mais aussi du précédent siècle Jean Alain et Duruflé, et au milieu d'eux du Daguerre que Yannick ne manquera pas de nous présenter, car qui peu mieux le faire que l'auteur lui-même.
Mon attention première est aujourd'hui tournée vers les deux compositeurs de la première moitié du XX siècle Jean Alain et M Duruflé. Deux organistes de renom dont la courte vie, hélas ! a empêché de déployer d'avantage leurs immenses talents de compositeurs-interprètes.
Jean Alain (1902-1940) vient d'une famille de musiciens et en particulier d'organistes, son père a construit un orgue dans sa maison (j'ai été dans une maison dans le sud de la France où un canadien épris de la musique d'orgue se fit également construire un orgue à la maison en faisant enlever le plafond pour aller avec ses tuyaux le plus haut possible) On raconte que lors des auditions les autres élèves demandaient à Jean Alain de passer à la fin, tellement il était brillant. Mort au front en 1940 après avoir laissé le goût de l'élévation par la musique, alors traîné dans la boue de la souffrance et de la mort, laisse désormais comme tant d'autres le goût amer de la cacophonie de la gente humaine lorsque celle-ci s'exprime avec les armes de la violence suscitée par la haine.
Son jardin suspendu -c'est le titre de la pièce jouée par Yannick - suspendu au-dessus de nos bassesses terrestres est une invitation à entendre le souffle de l'Esprit Veni Creator de Duruflé son contemporain.
Ces deux dernières pièces seront introduites par une méditation en vers :
Marie est élevée au ciel
Avec elle notre regard se lève vers
Là-haut d'où son Fils est venu
Et où nous sommes tous attendus.
Lever le regard C'est donc vivre
Et surtout le vouloir et suivre
Ce qui d'ici se donne à voir
Sur une telle heureuse trajectoire
Dans notre société assoupie
Par le regard sur son nombril
Plus d'un tombe à plat ventre, fébrile,
Tourne sur lui-même comme une toupie
Dans les âges que nous appelons
Moyens il était interdit de voir
Ceux qui régnaient sur la terre
Seulement au son de l'Angelus
On pouvait relâcher son rictus
Et lever les yeux vers la tour
De l'église vue aux alentours
Porter le regard vers Marie
C'est la suivre dans ses voies mûries
Au son de la trompette portant
Au loin le regard des passants
Et si un jour vous l'entendez
Non, ne bouchez pas vos oreilles
Mais bien davantage quémandez
Sans vous arrêter sur la veille
Sur ce qui remplissait votre vie
Mais sur ce qui vous a ainsi
Traversé comblant le désir
De ne plus jamais en finir
Jésus aussi partit au ciel
Mais lui ce fût pour retourner
D'où il venait et était né
Engendré d'amour éternel
Alors que Marie, ce fut pour
La première fois qu'elle y allait
La première née des troubadours
Voulant vivre dans ce Palais
Elle qui était né sur la terre
N'y est plus jamais retournée
Sauf pour apparaître et parfaire
L'audition du message écorné
De l'Evangile, de la bonne nouvelle
Annoncer la venue du ciel
Qui se penche aujourd'hui comme hier
Sur notre misère quasi éternelle
Avec le regard vers le bas
Où gît l'orphelin du bonheur,
Cet homme sans foi, ni toi, ni loi
Ce n'est pas ici ni pour moi !
Avec la musique entendue
qui de la terre vers les hauteurs
me ravit, dans ce jardin suspendu
J'emporte mon petit coin de paradis.
2010/08/15 - Homélie - Assomption
- Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
- Créé le dimanche 15 août 2010 10:21
Dieu fait pour tous ce qu'il a fait pour Marie :
Telle est le sens de la fête d'aujourd'hui, la fête de l'Assomption ; Marie après une vie que l'on connaît est montée au ciel. Cette montée avec son corps est bien évidemment une preuve de la foi de l'Eglise en la résurrection. Marie conçue sans péché et toute sa vie durant en en étant exempte ne pouvait terminer son parcours terrestre que de cette façon-là. Lier la mort et la corruption corporelle (comme dit st Paul) à la présence du péché, c'est tout simplement affirmer dans la foi le lien entre le monde matériel et le monde spirituel. C'est dire qu'il n'y a pas seulement de séparation ente les deux, mais qui de plus est une osmose au point de faire influencer l'un par l'autre et ceci de façon très forte jusqu'à en engager le pronostique vital. Le corps et l'esprit sont indissociables. Trois cas de figures que nous connaissons, celui de Jésus lui-même, de Marie et de chacun d'entre nous chrétiens peuvent nous éclairer là dessus. .
Marie de ce point de vue-là est en situation charnière entre Jésus et nous.
Jésus pleinement Dieu et pleinement Homme est l'icône de la vie de Dieu, il reflète dans sa vie corporelle la vie de Dieu qui est en lui, ce qu'il a montré à la Transfiguration, la fête qui précède d'une bonne semaine celle de l'Assomption, puisqu'elle a lieu le 6 août.
Marie est l'icône de la vie avec Dieu, car cette vie de Dieu elle l'accueille dans sa propre vie à tout instant de son existence, elle l'accueille dans l'acte de foi qu'elle fait. Contrairement à Jésus qui, d'une certaine façon comme Marie tout en faisant confiance absolue à son Père et ainsi faisant un acte de foi, cependant ne le fait en tant que Dieu lui-même, Fils de Dieu qui s'adresse à son Père.
Et tous les autres, les saints, ils sont l'icône de la vie avec Dieu, comme Marie, mais dans le corps qui contrairement au sien et celui de Jésus, n'est pas exempt du péché.
La difficulté du combat dans les trois reste cependant toujours la même : Jésus étant pleinement homme tout comme Marie et chacun d'entre nous et donc rien n'est épargné ni à Jésus ni à Marie de ce qui fait le lot de la condition humaine de tout chrétien. La différence ce que, dans le cas de Marie, en tant que l'icône de la vie avec Dieu et, dans le cas de Jésus, en tant que l'icône de la vie de Dieu lui-même, ils les sont dans la totalité de leur vie, à tout moment de leur existence, même aux moment de pires tentations pour Jésus et des souffrances pour les deux.
Or, les chrétiens tentent à être cette icône dans la mesure où ils arrivent à accueillir la grâce de Dieu qui leur est toujours donnée et moyennent quoi ils deviennent une telle icône de plus en plus lisible.
La fête de l'Assomption est une grande fête de la foi en la résurrection.
La première lecture qui relate la visitation de Marie chez sa cousine Elisabeth, nous fait comprendre que la foi est une question de rencontre. La foi naît de la rencontre. Dans la Visitation la joie de dire la foi la renforce chez les deux femmes qui se la disent et la fait naître chez les autres. A la parole de la salutation l'Enfant à tressailli et les deux enfants (Jean-Baptiste et Jésus) dans les ventres de leurs mères se communiquent cette joie.
Dieu fait pour tous ce qu'il a fait pour Marie.
Je ressens le besoin de nommer quelques paroissiens récemment disparus et qui m'ont personnellement marqué en tant qu'icône de la vie avec Dieu : Françoise Huet, Mme Thiebault, Mr Labourasse, leur vie y compris dans la période qui précédaient leur décès étant marquée par un rayonnement fort de la foi en la résurrection. Et aujourd'hui leur témoignage soutient note espérance.
Que Marie qui a partagé avec Jésus son fils la condition d'être sans péché et avec nous et Jésus toute notre condition humaine, que par le témoignage de sa vie elle nous éclaire sur notre foi et les conditions nécessaires pour la garder ferme en nous et en rayonner, tout au moins de temps en temps tel un phare lointain pour la joie des autres.
2008/08/15 - Concert-méditation de l'Assomption
- Category: Partages spirituels proposés en paroisse
- Créé le mercredi 20 août 2008 08:17
1. Depuis que le Christ est ressuscité, depuis la Pentecôte…,
Depuis que Marie est montée au ciel, depuis tout cela
Le souvenir des disciples n'en a jamais faibli!
Depuis que Marie est montée au ciel
La joie de disciples ne peut plus défaillir.
Tous les jours le ciel accueille ceux qui y montent
Tous les jours les anges chantent les cantiques d'actions de grâce.
Depuis que Marie, dans le souvenir et dans la joie, est accueillie et chantée,
Le haut des cieux n'est qu'une rencontre,
Rencontre qui se raconte :
Et voici comment !
D'abord en musique….
2. En effet du haut des cieux des voix innombrables se font entendre :
" Comment, nous, qui étions autrefois sur terre, sommes-nous montés au ciel?"
" Comme Marie " répond l'ange Gabriel, porteur de bonnes nouvelles, " c'est-à-dire tout légèrement, avec grâce, pleins d'espérance ! "
Et aux voix innombrables de reprendre :
" Plus notre vie était donnée, toute donnée, plus vite nous montions au ciel. A tout instant de notre vie, nous montions ainsi, sans pour autant quitter la terre, comme Marie tout légèrement, avec grâce, pleins d'espérance.
Plus notre vie était offerte, tout offerte, plus sûrement nous montions au ciel, comme Marie, tout légèrement, avec grâce et pleins de confiance"
Musique….
3° Et nous, d'ici bas, ne pouvant pas nous taire,
Nous interpellions avec gravité, de notre vie d'ici, ceux qui sont déjà montés dans l'âme et dans l'espérance de la résurrection des corps :
"Comment vous êtes montés au ciel ? "
Sans attendre leur réponse, car ils ont le devoir de se taire nous ne pouvions que constater avec eux que Dieu seul le sait !
musique….
4° Nous qui sommes de la terre, nous savons qu'ici bas presque tout est lourdeur et peu de grâce, avec plein de désespérance !
Nous savons aussi qu'il ne suffit pas de regarder Marie enlevée au ciel,
Il faut encore enlever nos chaussures, nos bottes, nos pantoufles mêmes,
Il nous faut enlever aussi les mesures de nos pas, pas brusquement, tout à coup, mais bel et bien pas à pas.
Enlever tout ce que nous pouvons… et tout ce que nous ne pouvons pas enlever, alors que cela malgré tout doit l'être, tout cela nous sera enlevé sans notre accord, sans notre consentement, à notre insu, sans tenir compte ni de notre disgrâce, ni même de notre vertu.
" Enlevez-moi tout cela d'ici ! " Cri de cœur, cri de vie. Qui n'a pas cru devoir faire de la sorte, au cœur de la détresse, ou à sa périphérie, emporté par le désir de vivre et de ne pas souffrir. Qui n'a pas crié et qui n'a pas entendu comme Marie montée tout légèrement, avec grâce et pleins d'espérance.
Musique….
Pour terminer nous fêtons l'anniversaire de 103 ans d'une participante, ancienne musicienne professionnelle.
Musique assurée à l'orgue par Yannick Daguerre, organiste titulaire de la collégiale st Martin.