2014/06/15 - Homélie - Sainte Trinité

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TRINITÉ : à quelle divinité s’attache-t-on ?


La fête de la Trinité nous replace devant la question cruciale qui est celle de savoir à quelle divinité on s’attache?  Car dans le réflexe religieux, il peut  y avoir plusieurs représentations d’un dieu ou de la (des) divinité(s). Hormis le phénomène moderne de l’athéisme, qui n’est pas à négliger, par ailleurs, de tous temps les humains ont cru en quelque chose. Ce quelque chose chez les chrétiens s’appelle le Dieu d’amour. La Sainte Trinité en est l’expression, le Christ-Jésus en est l’incarnation et  le porteur, et l’Esprit en est le révélateur.  Et Dieu le Père  pour couronner tout.


Pour fixer tout cela, il va falloir repasser par les lectures d’aujourd’hui.


Il est tout de même un peu surprenant, à première vue, que la première lecture et le psaume qui suit par conséquent, soient des passages qui se rapportent au veau d’or.  Moïse déjà pour la seconde fois monte sur la montagne sainte pour être en présence de Yahvé. La première fois ce fut pour recevoir les tables de la Loi, le Décalogue, les Dix commandements.


Comme si la Loi de Dieu s’était en quelque sorte brisée contre le rocher d’infidélité idolâtrique du Peuple, et  par-là, de l’humanité, tout entière. Mais Yahvé insiste et accompagne l’homme dans sa vie pleine d’errance. 


Avons-nous déjà ressentis une telle insistance dans notre coeur ? 


En effet, bien que, Moïse, une fois descendu, et voyant ce que les hébreux ont fait entre temps (veau d’or), a brisé  les tables de la Loi, l’affaire est loin d’être close.


Cette fois-ci, après les avoir refait à la demande du Tout-Puissant, Moïse monte avec. Et, il implore la présence de Yahvé auprès du peuple, auprès d’un peuple à la nuque raide. Il l’implore non seulement pour que Celui-ci y soit présent. Très concrètement, il implore aussi sa tendresse et sa pitié.          


Avons-nous l’audace d’implorer la tendresse et la pitié du Dieu d’amour ?


Le  texte qui fait office de psaume se situe en prolongement de cette thématique de fidélité de Dieu qui aime, même si le contexte n’est plus le même, cette fois-ci la Bible dénonce non pas l’infidélité du peuple hébreu, mais celle des païens qui veuillent soumettre les croyants  à adorer leur statue d’or. Nous sommes en Babylone où des nombreux juifs sont déporte après la chute de Jérusalem à l’époque de Nabuchodonosor (VI avant J-X) 


Comment à la lumière de l’amour de Dieu sommes-nous libre des assauts qui visent à nous demander d’adorer des statues d’or ?


Puis dans la deuxième lecture, nous entendons l’apôtre Paul, qui  à la fin de sa vie s’inquiète pour la qualité de la vie de la communauté de Corinthe. Malgré ses inquiétudes, bien fondées par ailleurs, il finit par leur donner ses recommandations. Elles sont toutes très marquées par l’espérance chrétienne, qui elle, ne le quittera jamais. Il leur demande : soyez joyeux, affermissez-vous, exhortez-vous, ayez le même sentiment, vivez en paix.  Tout cela ensemble,   pour que Dieu de la charité et de paix y soit.


Prions-nous les uns pour les autres, pour faire grandir entre nous l’espérance chrétienne ?


Pourquoi toute cette présentation plutôt que d’aller directement à l’Evangile ?
Pour voir à quel point le Dieu d’amour Trinité sainte est engagé dans l’histoire des hommes et de l’humanité.


Evidemment, comme nous l’avons entendu, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique... Dieu révélé par le Fils comme Père qui a tant aimé le monde. 


Où alors est l’Esprit-Saint ? 


Avant et après, partout dans la Bible aussi bien dans l’Ancien  que bien évidemment dans le Nouveau Testament.


 Ce passage de l’Evangile est un extrait de l’échange en Jésus et Nicodème qui, à la faveur de la nuit vient discuter  des choses sérieuses.


Comme celle de la nécessité de naître d’en haut, donc d’Esprit.


 La fête de la Sainte Trinité nous rappelle la nécessité de la naissance d’en haut pour pouvoir grandir d’en bas, depuis la terre.  Croire c’est ’accepter que l’amour de Dieu révélé en Christ est  tout puissant.      


La deuxième partie :


Trois servants d’autel figurent la Trinité, l’un Dieu le Père, principe de tout qui ne bouge pas, un autre figure son Fils  qui, lui,  fut envoyé parmi les hommes pour les sauver (l’enfant fait aller-retour dans l’allée central) et le troisième figure l’Esprit Saint envoyé par le Père et le Fils pour parcourir sans cesse le monde, en courant  le troisième enfant fait le tour de l’église par les allées latérales.  Ils sont trois, mais tous ce que l’un est et fait les deux autres les sont et font  aussi ; ils se connaissent totalement et se font totalement confiance. Vu de notre côté, ils ont des missions différentes, mais chaque fois c’est la Trinité tout entière qui est engagée.