C’est une coutume militaire, et pas seulement.
Elle est vieille comme les peuples qui se confrontent, pas seulement militairement, les uns avec les autres.
Identité identifiée mais pas identitaire.
Identité :
C’est le propre de l’Europe que d’avoir son identité forgée dans la confrontation avec les dangers extérieurs.
Le christianisme a assumé le poids de la survie de l’Empire Romain, non sans danger pour sa propre identité.
En diminuant à son tour, il cède la place et laisse de l’espace symbolique qu’il occupait en connivence politique encore naguère, à d’autres références culturelles.
Identifiée.
Les drapeaux ou d’autres insignes permettent à un groupe humain d’être identifié.
Comment nous sommes identifiés les uns et les autres ?
A l’intérieur de quel groupe situons-nous ?
Et avec quel type d’appartenance : fort ou faible, unique ou multiple ?
Non identitaire.
Le propre de la foi chrétienne est d’avoir une identité qui n’est pas à confondre avec aucune autre, avec un autre groupe humain.
Le propre de la foi chrétienne et de son identité, c’est aussi ne pas être en opposition à qui que ce soit sur le plan individuel ou collectif (hormis le Mal).
La foi chrétienne est identifiée dans la folie de la Croix.
Tout y est vie, parce que tout y est amour.
La foi chrétienne ne peut jamais être vraie, si elle génère des tendances identitaires, d’où qu’elles viennent.
En d’autres termes, elle a peu de chance de réussir à être vraie, si elle maculée par la tendance identitaire.
Cette tare peut provenir de la volonté de l’enfermer dans le symbole visible ostentatoire
- à qui il serait interdit de respirer la liberté propre aux enfants de Dieu,
- dont la première et ultime à la fois raison d’être est de chercher à être unis à Dieu et oeuvrer en faveur de l’unité du genre humain.
Unité qui se construit dans la paix de Dieu pour la paix des hommes.