2016/10/23 - Homélie - 30e dim. ord.

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Homélie : semaine missionnaire mondiale.  

« MISSIONNAIRES TOUS ENSEMBLE APPELES  A LA COMMUNION DANS LA JOIE » 

 

Les lectures d’aujourd’hui, toutes sans exception, parlent de la justice de Dieu. Et de sa miséricorde. Dieu seul juste voit juste et nous y réajuste. Sommes-nous conscients que nous sommes justifiés par sa grâce seule ?  

NOTRE ACTION CONSISTE A VOULOIR D’UNE TELLE GRACE ! De vouloir d’une telle justice ! De désirer une telle Miséricorde ! 

Nous sommes tous pécheurs pardonnés, comme le publicain qui pria au fond de la Synagogue. Le fond veut dire dans la vérité et dans la simplicité, sans  faire valoir  les apparences affichées à nos vêtements ou les places que nous tenons dans la société. Et on peut avoir cette posture aussi en étant au premier rang ou devant l’autel. 

De fait, nous l’expérimentons en venant à la messe où le compteur de nos différentiations sociales est remis à ZERO. Tous frères car tous pécheurs pardonnés ! Qui alors s’en flattera, qui en tirera orgueil mal placé. 

L’humilité s’impose car la bonne mémoire nous fait adopter une juste attitude. C’est de cette justice qu’il est question dans les lectures d’aujourd’hui. C’est de cette image de Dieu Juste et Miséricordieux à la fois, qu’il est question dans la Bible. C’est un tel Dieu que nous avons à annoncer. 

Annoncer, parlons-en ! Nous sommes au milieu de la semaine de prière pour les missions, semaine missionnaire. Comment annonçons-nous donc  un tel Dieu ?

La mission fut au cœur de ma propre vie et de ma vocation pour devenir prêtre.  Annoncer le Dieu de Miséricorde est devenu peu à peu la ligne de plus en plus lisible de ma vie pour devenir prêtre et après mon ordination.  

Je suis venu en France pour être prêtre de la société d’apostolat catholique (SAC), société fondée à Rome par Saint Vincent Pallotti au XIX siècle. C’est ainsi que j’ai répondu à l’appel à rejoindre la Province de France dont le vocable est celui du Christ Miséricordieux.

Et une fois en France j’ai été d’abord engagé dans le diocèse de Paris comme vicaire à mi-temps, l’autre mi-temps étant occupé par la poursuite des études de théologie et pas seulement. 

C’est alors que l’on m’a parfois fait comprendre que je venais pour être missionnaire en France. C’est qu’à l’époque je ne comprenais pas bien. 

Mais avec de la distance je peux affirmer qu’effectivement, il y avait essentiellement quelque chose de cela. Certes, dans ma tête, je venais au service de la miséricorde, mais pas forcement dans l’attitude du missionnaire. 

Et c’est en venant à Hong Kong que j’ai vraiment pris pleinement mesure de la dimension missionnaire de ma vocation. Lorsque je m’apprêtais à passer une année sabbatique à Rome pour me reposer de plus de 20 ans de service pour le compte du diocèse de Pontoise, mais aussi dans l’enseignement et diverses formations à Paris ou ailleurs, sans oublier les engagements dans la congrégations,  c’est alors que la demande de venir à Hong Kong m’a été faite.
L’argument missionnaire m’a convaincu.  

Je suis donc venu pour être missionnaire auprès des francophones et avec vous auprès des autres qui en ont besoin, et ils sont si nombreux partout en Asie. Me voici donc aujourd’hui dans la cinquième année déjà à vous accompagner comme pasteur et vous stimuler pour que vous puissiez être vous aussi des missionnaires de la Miséricorde de Dieu.  

Pour ma part je le fais entre autres par les retraites prêchées sur la Miséricorde, par les divers contacts lors de mes déplacements afin de permettre à chacun d’être apôtre de la Miséricorde.  Pour tout cela « Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Je me glorifierai dans le Seigneur, que les pauvres m’entendent et soient en fête. » 

Et tous, ensemble, nous pouvons continuer le psaume 33(34) : 

« Le Seigneur regarde les justes, il écoute attentif à leurs cris. Le Seigneur entend ceux qui l’appellent, de toutes les angoisses, il les délivre. Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu. Le Seigneur rachètera ses serviteurs, pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge. » 

AMEN