2017/10/01 - Homélie - 26e dim. ord.

Imprimer

Se repentir pour croire, croire pour agir.       J’y vais, je n’y vais pas.

Un homme avait deux fils. Il leur demande d’aller travailler à sa vigne. Le premier dit non, mais se ravise, et y va. Le second dit oui, mais se ravise aussi, et n’y va pas. 

Nous connaissons si bien ces deux types d’attitudes. Surtout de la part des autres. Mais tout en les voyant moins bien chez nous, nous sommes forcés de constater que cela nous concerne aussi. Souvent nous sommes tour à tour l’un et l’autre. Tout dépend de ce dont il s’agit. Tout dépend aussi des circonstances dans lesquelles nous sommes amenés à prendre telle ou telle décision. 

Notre capacité à obéir pour travailler dans la vigne du Seigneur dépend  surtout de notre volonté. Nous pouvons avoir le caractère dispo, toujours dispo, serviable. Un de mes confrères en France était tellement serviable, que cela devenait contre performant. Un peu à l’image de ce scout  zélé qui veut faire traverser la rue à un non voyant qui ne le veut pas.  

Si nous avons le caractère volontaire dispo, toujours dispo, toujours partant, nous obéirons aussi à Dieu, un peu, surtout au début. C’est le cas du fils qui dit oui, mais ne va pas à la vigne. Car il lui manque du discernement. Est-ce qu’il sait vraiment à quoi il dit oui ? Et en plus, il lui manque de la constance dans l’engagement. Il lui manque de cette fidélité qui inscrit dans la durée le sens de la parole donnée. En fait, tout dépend de la volonté profonde. 

Ce qui est visé dans l’Evangile c’est la disponibilité de notre cœur converti qui nous rend capable d’un oui qui engage la volonté. 

Dire oui c’est bien, mais le faire c’est mieux. Que ta volonté soit faite ! Si sûr notre consentement à l’égard de Dieu ? Et là se vérifie la qualité de l’inscription de notre engagement dans notre vie. 

Avons-nous bien mesuré les conséquences d’un tel oui ? Peut-être plutôt que travailler dur dans la vigne, ce serait mieux d’attendre que le produit de la vigne soit préparé par d’autres avant de participer à la fête ? Non, un tel calcul ne peut exister. 

Dieu sait que nous sommes faibles, que nous sommes pleins de contradictions à l’intérieur de nous-même. Il sait que nous avons besoin de lui pour nous unifier, nous aligner à lui. Il nous aide à devenir nous-même. C’est de l’écologie spirituelle et humaine qu’il est question.  

Car quel gain d’énergie et de temps lorsque le oui est un  oui et le non et non, si toutefois on a bien identifié l’objet d’acceptation ou de refus. Mais bien identifier c’est savoir pour qui nous travaillons, pour Dieu ou pour son adversaire. 

Que les anges  fidèles à l’amour éternel de Dieu nous accompagnent sur le chemin si imparfait de notre vie. Mais chemin où la vérité est à la portée de main et d’un vrai amour aussi. Merci Seigneur pour tous ces oui déjà dit pour faire ta volonté. Amen.