2018/11/04 - Homélie - ÉCOUTE ISRAËL : tu aimeras !

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Un homme demande à Jésus, quel est le plus grand commandement ? Jésus répond qu’il y en a deux en un : aimer Dieu et son prochain. 


Dans la Bible il y a 613 commandements. Il y avait de quoi s’y perdre. Nous aussi, nous sommes devant le même choix.  


Dans notre vie, nous sommes soumis à une quantité de lois. Et parfois ces lois se contredisent entre elles. Dans une famille, il est autorisé aux adolescents de rentrer à la maison bien après minuit, alors que dans une autre pas. Et je ne parle pas d’autre chose, comme la possibilité de boire de l’alcool ou fumer du cannabis, suivant les pays, c’est autorisé ou pas, ou encore par rapport à l’avortement où la peine de mort…


Un double choix s’impose : 


1° D'abord nous avons à choisir les lois qui nous font grandir et durer. C’est ainsi que les enfants vont à l’école et les adultes travaillent. Les uns et les autres se soumettent aux lois régissant l’école et le travail. Pour certains c’est suffisant, selon ce fameux principe de : métro, boulot, dodo. 


Mais d’autres vont chercher à se soumettre à la loi spirituelle pour développer leur sens artistique et ou religieux. Ils vont chercher à faire de la calligraphie, de la musique, du yoga ou taishi spirituel, que le chrétien appellera : lectio divina, prière, méditation silencieuse ou chantée, où adoration devant le Saint Sacrement. 


Dans tout ceci, c’est le développement humain et spirituel qui prime. La soumission aux lois qui les régissent en est la conséquence. 


2° Alors un deuxième choix s’impose. Il est à faire à l’intérieur de ce qui est déjà considéré comme bon. Pourtant, parmi les choses considérées comme bonnes, il peut y avoir de la concurrence. C’est une hiérarchie de valeurs que l’on doit établir pour savoir où mettre la priorité. 


C’est le fameux dilemme entre le foot, rugby, voile, danse, d’un côté et la messe et le caté, de l’autre. Dans les deux, se joue quelque chose de vital pour le corps et ou pour l’esprit. Dans les deux, il s’agit de garantir la croissance et la stabilité de la vie.  Comment les concilier ?


Double critère donné par Jésus. Jésus dans la discussion avec l’homme qui lui pose la question sur le plus grand commandement, indique deux choses. 


1° D'une part, il indique clairement  les commandements qui sont les plus importants. Il y en a deux, Il les lie tellement, qu’ils ne font qu’un.  


2° D'autre part,  il en fait de ce commandement un critère. Tu aimeras Dieu et ton prochain. L’amour deviendra le critère de tous les autres choix. En effet toutes les autres lois seront désormais subordonnées à celle-là. Car dans la Bible chaque loi a sa valeur propre. Mais ceci est vrai à condition que cette loi garde sa juste valeur, c’est-à-dire qu’elle soit ajustée, subordonnée à la loi d’amour. 


Pour prolonger la réflexion : Mais comment considérer l’attitude suivante ? Supposons que par amour sincère le père ou la mère autorise à son enfant adolescent à consommer les substances  qui entraînent l’addiction et la dépendance  du corps et  de l’esprit avec toutes les conséquences que l’on sait ? 


Pour Jésus le critère est toujours le même : aimes Dieu et ton prochain. Ce qui veut dire que pour aimer mon prochain (enfant, conjoint, voisin), il me faut d’abord découvrir la loi qui régit l’amour de Dieu. Et ceci dans les deux sens : l’amour de Dieu pour moi (voyez de quel amour nous sommes aimés, dit St Jean) puis mon amour pour lui.  


Car la référence de mon amour pour mon prochain n’est pas ce que je pense ou comme je le sens. Cette référence est l’amour que Dieu a pour moi. Mais pour connaître tant soit peu tout cela, il mais faut aller à son école. 


Et cette école c’est chaque messe. En communiant nous mangeons de cet amour. Et ainsi nous permettons à Dieu de  transformer notre vie afin qu’elle soit donnée pour aimer notre prochain comme nous-mêmes. AMEN