2019/10/13 - Homélie - 28e dim. ord.

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Dire merci pour le miracle de la vie


Dans les lectures d’aujourd’hui nous apprenons  pourquoi dire merci et à qui.


I. Naaman : gracieux. 


Jourdain : le fleuve/rivière qui  descend depuis sa source au pied du mont Horeb et se jète dans le lac de Genesareth (-210m) puis la mer Morte (-392). 


Derrière celui qui descend se cache Dieu lui-même; Dieu le Père qui était visible au moment du baptême de son Fils. 


Naaman est invité à plonger  sept fois dans les eaux du Jourdain, le chiffre renvoie au sept jours de la création. 


Trois éléments sont nécessaires pour la guérison du général syrien: parole d’Elie: ‘va te laver dans le Jourdain!’, l’obéissance et l’eau. 


C’est exactement ce qu’il faut pour célébrer un baptême. 


II. la deuxième lecture inclut l’ancien hymne baptismal : 

 ‘si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons…’ 


L’ancien rite de baptême -qu’il est encore possible d’utiliser- prévoyait que l’on enlève le vêtement, symbole de l’ancienne lèpre  du péché, que l’on plonge le corps du baptisé par trois fois, au nom de la sainte Trinité. 


Puis le nouveau baptisé est revêtu d’un vêtement blanc signe de la vie nouvelle. 


Le corps de Naaman est devenue comme le corps d’un bébé. 


Le pouvoir du sacrement du baptême va plus loin, il enlève le péché en son origine dont était marquée l’humanité entière. 


La guérison de Naaman préfigure l’entrée des païens  dans la famille de Dieu et donc le baptême chrétien. 


III. L’évangile tout en se poursuivant sur la même voie, celui de la purification met surtout l’accent sur la question de la reconnaissance. 


La messe est une action de grâce, un merci plein de reconnaissance. 

La Bible est pleine d’histoires de guérisons. 


De tout temps au nom de la foi ou pas, beaucoup de miracles se déroulent y compris sous nos yeux. 

Nous en sommes pour la plupart du temps inconscients. 


Le plus grand miracle, c’est celui de la vie qui nous a été donnée. La deuxième catégorie de miracle, ce sont  toutes ces améliorations de conditions de vies physiques, psychiques,  culturelles. 


Mais la catégorie la plus profonde est celle des miracles spirituels.  

Ce sont tous ces miracles intérieurs, à commencer par celui du baptême. 


Baptisés bébé ou petit enfant, nous n’en sommes pas conscients, mais un jour  ou une nuit, nous nous en  rendons compte. 


Et c’est alors qu‘un flot d’émotion nous envahit et se transforme en un grand  merci. 


Nous sommes alors nés spirituellement à la véritable reconnaissance. 


Dans notre vie nous pouvons être reconnaissants à l’égard de quelqu’un qui nous a fait du bien, surtout, quand nous savions que nous  en avions vraiment besoin. 


Quand nous sommes reconnaissants à Dieu pour tous ses bienfaits, même si nous ne les voyons pas toujours comme tels, nous pouvons chanter   avec le psalmiste: 


‘Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles.’


La reconnaissance va de pair avec la capacité à s’émerveiller.  Amen