2009/08/22 - Homélie du 22 août

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Les lectures d’aujourd’hui portent sur le choix. Le choix de Dieu révélé  à Moïse pour les Israélites, le choix du Christ  comme accomplissement d’une telle révélation  pour les disciples. Dans le premier cas tous (unanimement)  optent unanimement pour ce choix, alors que ce n’est pas le cas dans l’Evangile. Mais il y  a aussi la deuxième lecture, où la question  du choix se pose en termes non pas d’une décision initiale mais en termes de la qualité de la relation.

 

Chacune de ces trois lectures représente un cas de figure particulier.

 

1°Pour la première lecture, il s’agit d’une démarche collective :
 « Le peuple répondit, plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur pour servir d’autres dieux ».  
Est-ce parce que le souvenir du passé récent marqué par les étapes d’installation dans la terre promise était encore bien fort ? Peut-être ?!, Mais surtout parce que la Bible présente ici la destinée de tout le peuple, et non pas  la situation individuelle, ce qui est le cas  des deux autres lectures.

 

2°Dans l’Evangile, même si deux groupes se distinguent, entre ceux qui sont pour Jésus, les Douze et certains de disciples  et ceux qui vont le quitter proposition: ... même si deux groupes se distinguent, entre ceux qui sont pour Jésus, les Douze, certains disciples et les autres qui vont le quitter « A ce moment beaucoup de disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui », mais la décision revient à chacun, personnellement. 

 

3°Pour la deuxième lecture il s’agit d’un cas particulier, celui basé sur le choix réciproque entre les époux qui entraîne  des conséquences décrites avec le langage de l’époque, certes ! mais qui marque une grande nouveauté dans les relations conjugales.

 

Dans ce passage aux Ephésiens, il y a des mots qui choquent, comme par exemple le mot « soumission ». La femme passée de la soumission envers à s son père  à celle de son mari. Paul ne fait pas d’impasse sur cette réalité des relations conjugales, mais la question de la soumission n’a cependant pas la même valeur théologique que l’autre, à savoir celle d’inviter les hommes à aimer leurs femmes comme le Christ aime l’Eglise. Paul en a surpris plus d’un. Il fonde en effet l’amour conjugal sur la vie même de Dieu.

 

Le choix d’une telle vie à l’image de Dieu et en réponse à son appel  en vue de réaliser son plan qui consiste à voir  tout homme dans le bonheur véritable, un tel choix n’est pas sans conséquence ni dans la vie individuelle, ni collective ni en couple. Dans tous les cas, cela implique une incessante relecture de la vie pour savoir ou où et comment elle est un don et une réponse à un don.