2009/10/03 - Homélie - Mariage de Julie et Julien

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Julien, né tard dans la nuit, Julie née pas trop tôt le matin.
Lui, responsable hospitalier, elle pharmacienne.
Julien, que votre métier vous aide à vivre dans l’hospitalité responsable.
Julie, que votre vie bien accompagnée, soit aussi bien dosée, sans appliquer le principe de comptes d’apothicaire.

 

Mariage religieux né d’un double désir qui est en même temps un double don.  Du désir humain et don humain, du don divin et du désir divin. La relation entre le désir et le don est inversée. Chez nous les humains le désir précède le don alors que chez Dieu, même si pour lui tout est à la fois  don et  désir, nous découvrons en Lui d’abord le don. Dans tous les cas, les deux, le don et le désir, sont unis.  Tellement unis que le désir séparé du don est comme une cymbale retentissante (cf. la première lecture, 1 Corinthiens 12, 31- 13,8a).

 

Alors que pour entendre « Heureux »  du psaume 127 (heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies), il suffit d’être dans la bonne, car biblique « crainte » c’est-à-dire par amour. La crainte au sens biblique n’est pas la peur (alors que l’on en a fait des interprétations oh, combien moralisantes dans ce sens) mais l’heureuse retenue qui permet au bien et au bon de s’exprimer dans et par amour (caritas).

 

L’Evangile donne le fondement de ce bonheur (Mt 7, 21, 2-29). Savoir construire c’est savoir accueillir, savoir vivre c’est savoir doser et surtout savoir oser accueillir l’amour de Dieu, cette voie supérieure dont parle St Paul dans la première lecture.

 

Julie et Julien, voici les fondations de votre vie de couple marié religieusement, voici les conséquences du sacrement de mariage. Heureux êtes-vous aujourd’hui, et par vous et pour vous tous vos invités. Que la grâce du sacrement ne cesse de vous fonder dans cette hospitalité responsable pour vous-mêmes, pour vos enfants et par le rayonnement de votre couple autour de vous.  Que la grâce du sacrement du mariage ne cesse de vous unir par le lien entre le désir du don et le don du désir, afin que la gratuité du don de l’un pour l’autre soit votre seul désir.