2009/07/12 - Homélie - Mariage de Quentin et Béatrice

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Chers amis,

 

J’ai envie de commencer de façon un peu familière. Regarde Beatko
… en polonais …

 

Voilà, je voudrais maintenant passer quelques instants avec vous pour commenter ces textes et à l’occasion du mariage de Quentin & Béatrice, dire les quelques mots qu’ils convient dans des circonstances pareilles.
Tout d’abord, je crois que nous sommes suffisamment équipés en instruments pour faire une concurrence tout à fait loyale aux bruits qui nous assaillent de l’extérieur mais j’ai l’impression que ce sont des intermittents puisqu’ils ne jouent pas tout le temps.
Ce pour dire que nous pouvons entendre des musiques différentes qui parviennent à nos oreilles mais cela n’a pas la même résonnance. Une musique dans l’église a toujours pour but de nous porter au loin vers l’infini afin que la ligne de notre vie soit bien tracée et c’est donc le son de cette gamme que Dieu lui-seul est capable de transcrire dans notre existence personnelle. Et c’est ainsi que je me suis attelé à préparer cette homélie mais quand j’ai commencé à lire les projets de couple, les lettres d’intentions de Quentin et Béatrice j’ai arrêté aussitôt puisqu’il il y en avait trop. Donc j’en suis à 4 versions d’homélie, je ne sais pas laquelle vous voulez mais en tout cas je prendrai quelque chose qui ressemblerait à un mélange puisque nous ne sommes pas à un pastiche près, à un mélange des genres près, aussi bien dans la ville qui nous accueille avec l’éclat des couleurs et des sons mais aussi comme nous le sommes ici dans cette église.
Je voudrais donc commencer par ceci : Lorsqu’un enfant est né le jour anniversaire de l’élection du Pape Jean-Paul II, quelques années après l’élection, et l’autre à peu près 10 jours après mais une autre année également, lorsque tous les deux ne sont pas matinaux puisque c’est l’après-midi ou le soir qu’ils naissent et lorsque l’un est chargé d’étude dans les affaires commerciales et l’autre n’est chargée que de l’expression à étudier et avec quelles couleurs et quel panache dans son métier d’artiste peintre, je ne trouve que du respect et de la responsabilité à leur égard et dans leur propre vie.
C’est avec respect que vous allez donc vivre, l’un à l’égard de l’autre mais aussi avec responsabilité, ce qui est à peu près la même chose. Et puis entre les deux, que l’Amour soit présent et que vous preniez les premiers lettres, cela donne quelque chose qui est rare, RAR [Respect Amour Responsabilité, NDLR] mais rare veut dire précieux.  C’est ainsi que Béatrice nourrie de la nostalgie de la culture polonaise  (et aujourd’hui ces expressions culturelles sont bien visibles puisque certains sont habillés et nous rappellent cette culture polonaise), donc un peu contrariée par sa vie. Elle le fait tout en accédant à ce ravissement dans le réel de la culture française assumée aux couleurs pastelles qui se laissent surprendre par la coulure tout aussi émouvante dans ces traces d’inertie confiantes que puissante dans la violence de l’accueil de l’inattendu.
C’est ainsi que Béatrice se présente à Quentin, lui qui à force de grandir sur les pâturages d’herbes fraiches de la culture française, broutée par tant d’autres, sait distinguer entre le un et le zéro. Distinguer le bon grain de l’ivraie et c’est ainsi qu’il se laisse accueillir par celle qui l’accueille lui-même.
Revêtez donc votre cœur de tendresse et de bonté. Supportez-vous mutuellement et là encore si vous arrivez à cela, à vous revêtir puisque vous y êtes déjà, votre cœur de tendresse et de bonté et si vous arrivez à supporter, vous supporter mutuellement ce qui ne veut pas dire en soupirant mais en servant de support ce qui n’est pas la même chose. À ce moment là, si vous arrivez à mettre entre revêtir et supporter toujours et sans cesse de l’Amour, moi je vous dit, RAS, rien à signaler, tout va bien. Et c’est ainsi que j’arrive à ce que j’ai trouvé dans votre lettre d’intention, je termine par là. Vous vous être retrouvé au pied de Notre Dame de France, vous vous êtes retrouvé dans cette prière confiante, vous vous êtes retrouvés peut-être à l’époque encore dans la crainte de Dieu mais pour que Celui-ci vous amène à l’Amour véritable. Vous vous êtes retrouvés, oui, dans la grâce  et le doute, dans la prière et dans l’oubli, dans la joie et dans la fatigue mais vous avez compris qu’être prêt c’est se laisser préparer par l’Autre, par le Christ et par l’Eglise. Vous y avez beaucoup travaillé, vous allez continuer à le faire puisque c’est le chemin ordinaire de tous les couples et c’est ainsi que le point de départ de votre engagement, aujourd’hui, va donner le départ justement pour votre ligne de la vie que vous allez dessiner avec vos couleurs et avec vos assemblages du « un » et du « zéro » en informatique et en art afin que l’infini de Dieu soit toujours présent dans vos cœurs et au cœur de votre vie. C’est ainsi que l’Eglise votre maison sera le lieu où vous serez toujours unis et guidé par Dieu et vous pouvez remercier vos parents de vous avoir mené jusque là, d’avoir accomplis leur devoir d’éducation humaine et  chrétienne avec quelle solidité et j’ose dire quel panache.