2010/09/14 - Homélie - Funérailles de Denis

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Nous sommes tristes, révoltés, abasourdis, inquiets, tellement son départ qui se pose comme une rupture majeure dans nos vies provoque des secousses dans notre existence.
Je pense en particuliers, à vous ses parents, vous son frère et à votre famille, vous les membres proches ou éloignés de sa famille, et quoi dire en pensant à vous les amis et collègues du travail  avec qui il a partageait tant?
Avec des nombreux paroissiens et amis, dans ce mélange d'expérience, de conviction et d'espérance, nous sommes ici après avoir entendu les lectures des extraits de la Bible qui pour nous les chrétiens constituent la référence et la source à laquelle nous puisons  ce qui nous semble le plus important pour notre vie : paroles d'amour, de vérité et donc de vie, paroles de bonheur. 
Ce bonheur si durement mis à l'épreuve par la disparition de Denis, bonheur que nous cherchons tant avec les moyens que nous nous donnons et que les autres nous permettent d'entrevoir  et d'y tendre.

 

Oui, je sais que l'amour fait passer de la mort à la vie, comme nous le rappelle la première lecture (1Jn3,14-16-20), mais aujourd'hui, au cœur même de cette conviction-là,  Des profondeurs je crie vers toi ! (Ps 50)
Oui, je sais où se trouve le vrai bonheur, comme l'indique l'évangile (Mt 5, 1-12) avec l'énumération de différentes situations pour dire heureux voire même bienheureux, mais aujourd'hui même ce bonheur-là prend forme de malheur qui s'abat sur ma vie.
Oui, je sais qu'aujourd'hui avec Denis je suis sur le seuil de ma Vie, car l'amour vrai m'y entraîne malgré moi !

 

Désormais il y a un avant et un après !

 

Un avant, de son vivant de ses 40 ans, de sa vie aux côtés de nos vies, où il partageait les joies et les peines en alimentant le réseau d'amour et d'amitié, de proximité qui dit l'attention à l'autre.
Un avant où il enveloppait d'un manteau de tristesse invisible cette lutte pour la justice.

 

Un après et dès aujourd'hui, où nous participons à cette tristesse, qui ainsi, par sa mort, fut rendue si visible.

 

Oui, je sais que parce que nous aimons nos frères, nous passons de la mort à la vie.
Quel est cet amour qui pour faire passer les autres de la mort à la vie, parfois nous fait tomber nous-mêmes dans la mort de la sorte ?

 

Dans la foi chrétienne nous essayons d'apprendre comment le Christ a donné par amour sa vie pour tous.
Comment l'a-t-il exprimé ? De façon parfaite, car dans la liberté souveraine dont lui seul, grâce à la puissance divine qu'il y avait en lui, tout en le faisant dans le corps d'un homme, a été capable.
Lui qui a fait passer tous ceux qui par amour étaient présents auprès des autres ; mais qui ne  voudraient pas être dans un amour vrai pour accomplir pleinement sa vie ?
C'est à cet amour divin que nous le confions aujourd'hui en gardant  la mémoire d'un homme qui voulait couvrir d'un manteau d'amour et de justice tous ceux que la vie lui a donné de côtoyer.

 

Denis !
Heureux les pauvres de cœur, le royaume de cieux est à vous !
Cette maladie d'amour ne peut guérir qu'avec amour ! Denis reposez en paix et que notre vie soit plus forte grâce à vous et parfois à défaut d'être plus forte qu'elle soit plus pleine de bonheur dans l'amour et la justice pour les autres.