2011/03/23 - Homélie - Samaritaine, puits et tradition. St Jean aiguise la soif.

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Qu’apportent nos traditions sur la rencontre avec le Christ sauveur ? Les habitants de Samarie disaient à la samaritaine, ‘maintenant nous ne croyons pas seulement parce que nous t’avons entendu, mais parce que nous L’avons rencontré’.

 La rencontre au Puits de Jacob est  pour nous comme une métaphore de la rencontre avec Jésus-Christ sauveur. Elle aussi est pleine de tradition. Tout ce que l’on a pas construit autour d’elle, chapelle, église etc. Et pour savoir sa profondeur réelle, car elle est très profonde, tout ce que l’on n’a pas jeté comme caillou. L’intention fut bonne, comme si en échos des ploufs  ( ?) de cailloux on cherchait la profondeur et donc l’eau de source. Et en jetait et plus en jetait plus il y en avait à l’intérieur. Ils se sont retrouvés ensemble, tous ses cailloux, tout en bas, au fond et puis les autres sont arrivés et ainsi de suite depuis plusieurs millénaires. Et à la fin, *savez-vous quelle était sa profondeur ?:vous savez de quelle profondeur est-elle ?

Au début du XX siècle on a décidé de la nettoyer. Car 25 mètres c’est peu pour une telle référence si chargée d’histoire et de traditions. Justement, on s’était mis à en faire de l’archéologie. Les fouilles consistaient à déblayer, juste enlever pour arriver au fond, dans la profondeur initiale. Puis ô surprise, c’est presque impensable, bien plus loin que pas mal : 48 mètres de profondeur. Mais alors comment ont-ils pu creuser le puits large de 2,50 de diamètre ? Mon histoire du puits s’arrête là. 

Maintenant peut commencer la méditation silencieuse sur nos traditions, chacun les siennes, pour savoir à quel niveau de la relation avec le Christ  la mienne me maintient, qu’est-ce qu’elle me permet et qu’est-ce qu’elle m’empêche  de faire? Comment, en somme, suis-je libre par rapport à elle ? Comme   me soutient-elle et comment je la rends de plus en plus belle ? Car jeter par-dessus bord toutes les traditions ce n’est pas non plus une très bonne affaire. Pas seulement pour moi, mais surtout pour ma foi, car avec elle je peux aller n’importe où et tenir dans la foi, car elle, la tradition, la bonne, va me rappeler où est la source d’eau vive.

‘Maintenant nous ne croyons plus parce que nous t’avons entendu parler, ô toi ! la tradition, au pluriel, mais parce que nous L’avons rencontré. Et tu y  es pour quelque chose’.