2019/04/23 - Méditation personnelle - Photos Hakka

Imprimer

Est-ce que on vit pour les photos que l'on a où on fait les photos pour vivre, pour vivre une étrange tautologie


Le corps se demande, où suis je. Car le corps ne voit rien, il enregistre seulement ce qui lui parvient y compris par les yeux physiques.


Nous sommes dans les montagnes de Fujian chez Hakka et leurs maisons rondes a deux voire trois étages, de dizaines de chambres par étage, autant de familles.


Le corps se demande où suis je, car il reçoit de l'air d'une qualité rare de nos jours dans les grandes villes. Ici l'orage d’hier fait des heureux pas seulement dans la forêt et la montagne mais aussi dans les poumons et dans le corps entier et tout rassemblé dans le cœur qui de joie ne tient plus en place.


Un peu de ciel bleu en consolation pour ragaillardir notre douce contemplation.


Une fontaine: la sagesse parle de l'abondance de son nombril


Italiano vero d'une famille romaine à la table d'à côté. Puis, j'ai joué au ballon avec une petite fille qui n'avait pas faim.


La douceur printaniers d'un village au bord d'un grand ruisseau avec les occupations paisiblement accomplies par les habitants ferait presque oublier l'âpreté de la vie quotidienne assortie des rapports très durs dans les relations éducatives (et chacun a de bonnes raisons d'éduquer l'autre, sans partie pris comme inspiration ou témoin, ou avec),  cris et chansons se succèdent et parfois superposent. Mais le doux ruissellement de l'eau jouant ses gammes avec le lit équipé des cailloux cascadant me sort de la torpeur songeuse d'une vie d'ici et d'ailleurs. Et la mienne communie en regardant les canards blancs qui becs dans l'eau s'affairent joyeusement dans les cadres du plan de sauvetage de leur existence décrétée par l'éternel recommencement (ou presque). Au petit matin,  je prolonge ma nuit sur un banc public bien accueilli, en me laissant caresser le visage par le rayons du soleil levant et les oreilles toujours remplies de l'eau en mouvement ponctué par d'incessants  chants d'oiseaux et d'intermitentes annonces de mondes des œufs dans le poulaillers de fortune. Loin sont les chants de coq, loin et la nuit, le village se remet a être ce qui a toujours été : une incessante succession de mouvements, de bruits et de leurs accalmies.


Après bien de maisons rondes visitées, le temps de rentrer sur Xiamen, une ville chinoise bien moderne sur la côte qui nous offre le seefood street irrésistible.