2020/07/28 - Méditation personnelle - Essai sur le réchauffement

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Pandémiquement votre, corps et âme j'entre progressivement dans la phase d'hibernation. Je ralentis volontairement (et involontairement sûrement), le rythme cardiaque et la circulation sanguine en berne. C'est une manière comme une autre de lutter contre le réchauffement. Celui de l'intérieur avec les effets pour l'environnement, lequel, je l'espère, me rendra la pareille. Quand et comment je l'ignore, ce que je sais est fièrement arboré, c'est le bénéfice présumé d'une telle vitale opération. Ralentir pour durer, exister pour résister, éviter les fuites d'énergies, l'heure est à l'économie, la recherche d'ergonomie est de mise, comme proche de la peau est la chemise.


Le vide vertigineux car sidéral, vient de se présenter à l'animal que je suis dans les vieilles contrées de mon moi, vieilles et poussiéreuses car jamais vraiment exploitées, laissées en stand-by comme un requisite d'une chaîne de l'évolution fossilisé dans son statut de retardé, indéboulonnable, mais comme un volcan inactif et pas dangereux jusqu'à maintenant  en se sentant alors appelé à une mission surhumaine, et à ce titre, dans son animalité demeurant bienheureux que seulement les esprits sans esprit animalier trouveront mal venu, car mal agencé à la normalité de la pertinence, laquelle ils auraient préféré un peu d'impertinence pour souffler une bougie de plus dans la roue du temps et de ses somnolences.


Rien n'y fait, je suis dans l'hibernation et ses somnolences qui ne rejoignent pas les leurs, car ce qui nous différencie ces sont les leurres que l'on voit d'un côté comme du vrai faux et de l'autre comme du faux vrai, problème de latéralité qui s'ajoute aux strabismes obliques qui dans leur regard font de mon visage une image plate, et dans le mien le leur grotesque.


Je pourrais m'y offusquer, baragouiner à souhait, prendre à rebrousse-poil, ce qui provoquerait ni malaise ni scandale, tellement ils sont dans les nuages et moi dans ma tanière, de qui sera plus rapide la descente sur terre où au ciel, dans les deux cas ce n'est que descente comme aux enfers. Si cela chauffe de deux côtés, à l'extérieur, pas seulement à l'intérieur, il va falloir trouver le moyen de  pouvoir les faire taire. Sainte Hibernation, venez au secours de la fossilisation de la sacralisation, que l'animal se réveille et se rebiffe pour que le bonheur sniffe  l'odeur de la poudre blanche et nous soit d'une défense canif, sans retrousser les manches.