2008/12/06 - Relations œcuméniques - Deux évènements importants

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Deux événements importants pour les chrétiens de France se sont déroulés la semaine passée (2-5 décembre) à Lyon.
La rencontre œcuménique nationale de tous les délégués diocésaines et d’autres confessions chrétiennes immédiatement suivie d’un colloque sur les rites et identités ecclésiales (réflexion impulsée par le groupe Dombes). Dans la première partie les interventions Louis-Marie Chauvet traitant sur « les possibles avancées œcuméniques en théologie des sacrements » a attiré l’attention sur deux choses : 1°  le sacrement est pour la fécondité et non pas pour la validité (différence entre idole et icône), 2° le rite porte en lui le caractère  subversif :  « la célébration affranchit  de la tutelle rituelle, car la Croix du  Christ a convertit le rite à la dimension universelle de la mission et ainsi pose la question du rapport entre la célébration et la vie quotidienne.

 

Dans la deuxième partie les divers exposés ont permis de voir les diverses façons d’envisager le rite. 1° par le biais de tradition qui permet la mise en circulation de la donation de Dieu, pour ethnologue et anthropologue, 2° par le biais de commandement pour le philosophe juif.
3° par le fait de construire à partir des données biblique un vivre ensemble dans l’adoration de Dieu  pour les églises dites évangéliques ou encore 4° en se référant très explicitement à la tradition poste biblique chez les orthodoxes.

 

Quelques questions observations naissent de cette présentation :

 

1° comment Eglise est-elle un espace de bénédiction, à savoir comment le rite dans sa dynamique de subversion permet à l’Eglise la bénédiction du monde où il est bon à vivre ?

2° la nécessité de prendre en compte les aspect transculturels, contre-culturels, contextuels et intra-culturels dans la mise en place des rites et des gestes prophétiques qui y sont posés.

3° constat d’une règle exprimée par beaucoup : « moins en croit, plus on ritualise »

4° le rite n’étant  pas un  auto- épanchement de nos représentations quelles sont les instances régulatrices des nos églises ?

 

Plus spécifiquement dans la recherche œcuménique émerge :

 

1° la conscience de la mise en valeur des figures  de contemplations qui permettent vivre l’œcuménisme spirituel (ni relativisme, ni libéralisme, ni auto - suffisance confessionnelle) visant l’unité dans la diversité réconciliée.

2° l’art de la recherche de consensus (ni démocratie, ni négation de différences), exemple de la préparation d’une célébration œcuménique qui a  pris forme de lavement des pieds en est un éminent exemple.

3°  Volonté de vivre des célébrations non-eucharistiques et ou inviter « les autres frères chrétiens » à la célébration telle qu’elle se déroule dans la confession donnée.

 

Et pour terminer une clé donnée par l’intervenant juif sur la mise en valeur de la façon dont la Bible envisage le rapport entre « faire » et en suite « comprendre » (appel d’Abram : « vas vers toi » car fais confiance et construis-toi toi-même, soir responsable de toi même en  la présence de Yahvé), ou la mise en mouvement et la posture qui permet d’être capable de comprendre donc « fais et écoute ». N’est-ce une invitation à entrer en mouvement inspirée par la foi, car comme a constaté un de participant : « même si l’on a du mal à dire ensemble le Credo, la joie de la rencontre est partagée » ; c’est déjà le premier signe de l’unité face au monde, signe dans lequel Dieu de chrétiens ne serait être absent puisque c’est au nom de son Evangile que la rencontre advient.