2017/12/24 - Homélie - Noël

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Comme ils sont beaux sur les montagnes les pas  du messager qui annonce la paix.


Ils sont beaux surtout  dans des  situations inattendues. Comme ce qui est arrivé  lors de la Première guerre mondiale. Il y a plus de cent ans. C’est loin et pas loin. Nous sommes donc en 1914, le jour de Noël. Des soldats se trouvent dans les tranchés quelque par en Belgique. Les belligérants sont face à face. Dans certains endroits les tranchées ne sont même pas à 100 mètres de distance. Jusqu’au jour de Noël ils se sont tirés dessus. Puis une trêve fut ordonnée. On cesse les combats.  Est-ce pour des raisons purement tactiques ? Est-ce pour des raisons humanistes en lien avec la vieille tradition de treuga dei (la trêve de Dieu) ? Peut importe.  Toujours est-il que ce jour-là, on ne se tirait plus dessus.  Mais bien davantage, un fait unique s’est alors produit. Parait-il que les uns ont commencé à jouer au football en chantant des  chants Noël, des Carols.  Les autres leurs auraient emboité les pas. Personne ne sait très bien comment cela s’est-il passé exactement. Toujours est-il que les uns ont osé sortir de leurs tranchés et les autres ont fait pareil. Et ce fut donc la fraternisation. Un film y est consacré.


Noël est ce temps où le meilleur de l’humanité remonte à la surface de la vie sociale. Et ce meilleur, sans retenu ni honte  aucune, se donne en partage. Noël c’est le temps qui nous rappelle que Dieu parle par les hommes. Comme par le passé, il parlait par les prophètes, puis par son fils Jésus.  Depuis et jusqu’à maintenant y compris, il parle par tous les gestes de fraternisation. C’est inouï, comme en 1914. Comme dans les tranchés d’alors, aujourd’hui aussi la lumière divine  peut briller entre nous. Même dans des situations les plus inattendues. Les moins aptes à cela, de notre point de vue. 


Il y a toujours un début à des choses comme cela. Il faut que quelqu’un commence. Il faut que quelqu’un  ose le premier. Qu’il ose le faire. Et faut  aussi quelqu’un qui ose le reconnaître. Dans sa foi, le chrétien est naturellement disposé à tout cela. A se faire ce petit Enfant de la crèche. Qui, vulnérable à tout point de vue, est pourtant porteur d’une promesse divine. Cette promesse est en lui. Promesse de la victoire de la lumière sur les ténèbres. Cette victoire est garantie.  Peu-importe d’où viennent tous ces obscurantismes qui ne sont que la conséquence des ténèbres. 


Alors que la Lumière nous fasse comprendre  que « Personne n'est exclu de la tendresse de Dieu, personne n'est exclu du pardon de Dieu, personne n'est exclu de ce regard d’amour que Dieu pose sur chacun. »


Cette lumière qui nous éclaire, éclaire aussi tout homme. Nous, les chrétiens, nous en sommes les premiers bénéficiaires  et témoins heureux. Amen


Avant la deuxième quête pour le  Liban : 


Très chers amis,


Je me réjouis de vous envoyer en attaché mon Message de Noël 2017 et 
mon Journal Nov.-Déc. 2017, avec tous mes meilleurs vœux de joyeux Noël et d'une Nouvelle Année 2018 porteuse de paix, de justice, de liberté et de récupération du
droit à la vie digne.


Seigneur Jésus, Nous croyons fermement que Tu es notre Paix, notre 
Espérance et notre Lumière qui brille sur notre monde plongé dans les ténèbres du péché pour nous amener à une vie nouvelle et à un monde nouveau où règnent la fraternité, la liberté et le respect des différences.


Père Mounir