2009/03/07 - Homélie - Mariage de Marine et Mickaël

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La Parole de Dieu que nous venons d'entendre se présente comme ces graines de blé jetés en terre par le semeur qui en espère une  récolte (Lc 8,4-8). C'est le même que celui de la première lecture qui n'a pas froid aux yeux en indiquant une voie qui est supérieure aux autres. 1 Co12, 31-13,8a). 

 

Il y en a qui disent que c'en est une mauvaise, il en a qui disent que rien de bon ne sortira de cette terre aride, il y en a qui disent que ce cœur de pierre ne pourra jamais être transformé en cœur de chaire, sensible et présent à autre chose que lui-même. Il y en a aussi qui disent que rien de beau ni de bon d'ailleurs,  ne peut sortir de ce pays-là, de ces gens-là. Il y en a aussi qui disent que l'espoir est pour les naïfs et la naïveté un privilège de l'innocence.

 

Pour l'innocence ils ont un peu raison, car il en faut pour espérer cultiver  la terre aride, et apprendre à voir du bon dans le grain que d'aucuns considéreront comme mauvais. Pour l'innocence, ils ont un peu raison, surtout quand ils ne sont pas naïfs ni sur la vie qui les porte, ni sur les autres qui les entourent.

 

Il y a aussi Marine et Mickaël qui dans l'innocence de leur espérance viennent jusqu'ici. Grâce à eux nous sommes, à notre tour, tout entiers plongés dans la lumière de l'innocence d'une telle espérance. L'espérance n'est que cela ! Elle n'est qu'innocence, pure comme l'eau de source, claire, fraîche et savoureuse à boire.

 

Marine et Mickaël dans l'innocence d'une telle espérance  portent  leur cœur l'un pour l'autre, en parcourant le chemin de leur vie  que désormais ils vont poursuivre ensemble, unis par le sacrement du mariage.

 

Et aujourd'hui, " je veux, en pleine liberté " ils  le murmurent l'un à l'autre, et rien, ne pourra interrompre ce murmure bienfaisant et vivifiant.

 

Etonnante est la fraîcheur de l'engagement dans le sacrement du mariage. Elle l'est tout comme était étonnante la foi de Jésus dont nous parlent les Evangiles et d'autres écrits du Nouveau Testament (et notamment de Paul). Etonnante est la fraîcheur de l'engagement dans le sacrement du mariage, comme était étonnante la loi de Moïse.

 

L'architecture du sens de la vie se fait au gré de ces deux : la loi de Moïse et la foi de Jésus, les deux puisant leur vitalité et donc leur vérité dans une même source qui est Dieu d'amour, et donc de pardon et de paix et de justice...
Il n'est pas étonnant  que l'homme qui entend ceux deux, Moïse et Jésus, ne peut que chercher de l'eau vive pour que la graine de foi déposée le jour de son baptême parviennent à la stature  d'une plante qui donne du bon fruit.