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1999 - Enseignement - L’EGLISE que dit-elle d’elle-même? - Plan général

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Créé le lundi 3 août 1908 18:04

Noviciat 1999 - Ecclésiologie.

Lire le 1er cours : L'Église selon l'histoire.

 

Plan général


I. L'Église c'est quoi?
1. L’Eglise selon l’histoire.
2. L’Eglise selon toi : « dessine-moi l’Eglise ».
3. L’Eglise selon elle-même.
3.1. selon les conciles des premiers siècles: CREDO du Nicée-Constantinople (IV/Ve siècle).
3.2. selon st Thomas d’Aquin (XIIIe siècle).
3.3. selon le concile Vatican II (1962-65).
objectif: dans l’auto-conscience apprendre à gérer la compréhension de l’appartenance; un chemin de liberté dans la foi sur lequel croire n’est pas tant question d’évidence que de fidélité à la Présence qui change d’aspect et se dérobe.

II. A quoi sert l’EGLISE?
1. L’EGLISE: un lieu et un état (convocation pour un rassemblement).
2. Le projet de Dieu: depuis Abraham et le Peuple Elu.
3. L’EGLISE: sacrement du salut.
objectif: si Dieu entre dans l’histoire de l’humanité, c’est pour respecter la liberté de l’homme de dire oui et d’accepter de grandir en confiance à l’égard de ce Dieu et parmi les humains, ses frères.

III. Pour quoi l’EGLISE?
1. L’Evangile lu dans l’EGLISE: du Crucifié au Ressuscité.
2. Peuple de Dieu et Royaume de Dieu.
3. Lorsque tout a commencé....puisque tout a commencé.
objectif: la vie sur cette terre n’est qu’une acceptation active du bonheur définitif en Dieu à travers la charité performante.

IV. Pour qui l’EGLISE?
1. L’Eucharistie: dans un peuple pour un CORPS.
2. Constitution christologique de l’EGLISE: apostolat.
3. Pour qui cette Eglise?, pour moi?: « dessine-moi cette EGLISE.! »,
objectif: lorsque l’Esprit de Dieu se réconcilie l’univers.
Conclusions générales.

 

Bibliographie :


Références générales:
CONGAR Yves; L’Eglise, de st Augustin à l’époque moderne, Cerf, 1970.
LAFONT Ghislain; Histoire théologique de l’Eglise catholique, itinéraire et formes de la théologie, Cogitatio Fidei, 179, Cerf, 1994.
Histoire de l’Eglise:
COMBY Jean; Pour lire l’HISTOIRE de l’EGLISE, t. 1: des origines au XV siècle, t 2: XVI - XX siècle., Cerf, 1984.
OURY Guy-Marie (Dom); Histoire de l’Eglise, Solesmes, 1978.
MATHIEU-ROSAY Jean; Chronologie des papes, Marabout-Histoire, 1988.
LES DEBUTS DE L’EGLISE; Fêtes et saisons, Les carnets, no 12, Cerf, 1994.

Première partie.
BOUSQUET François; Croire, Foi Vivante 282, Cerf, 1991;
CONGAR Yves; Le Concile de Vatican II, son Eglise, peuple de Dieu et le Corps du Christ, théologie historique, no 71, Beauchesne, 1984.
CONGAR Y; Esquisses du mystère de l’Eglise, ch. II, l’idée de l’Eglise chez st. Thomas d’Aquin, Unam Sanctam, Cerf, 1953.
LE CONCILE VATICAN II; Synthèse historico-théologique des travaux et des documents, Apostolat des Editions, 1966.
MORIN Dominique; Les grandes intuitions du Concile Vatican II, Fêtes et saisons, les carnets no17, Cerf 1995.
LES CONCILES OEUCUMENIQUES; Cerf, I994, t.I: l’histoire, t. II et III: les décrets.
DANET Henriette, ROYON Claude; L’Eglise tout simplement, L’atelier, 1992.
DENIS Henri; L’Eglise, les quatre portes du Temple, DDB, 1991, ch.II sur Lumen Gentium p. 59-72s.
SALES Michel; Le corps de l’Eglise, Communio, Fayard, 1989.

Deuxième partie.
DENIS H; L’Eglise, les quatre portes, ch.I 2, un peuple de Dieu en marche dans l’histoire, p. 30-45.
LOHFINK Gerhard; L’Eglise que voulait Jésus, Cerf, 1985.
ROLLAND Philippe; A l’écoute de l’Epître aux Romains, Cerf, 1991,
BOUYER Louis; Du protestantisme à l’Eglise, Cerf, Unam Sanctam 27, 1954.
CONGAR Y; Les voies du Dieu vivant, Cerf, 1962, chapitre sur l miséricorde, attribut souverain de Dieu.
BOUYER L; Le Mystère pascal, Foi Vivante, Cerf, 1965.
SALES M; Le corps de l’Eglise, Communio, Fayard, 1989.

Troisième partie.
LOHFINK G; L’Eglise que voulait Jésus, Cerf, 1985,
FORTE Bruno; L’Eglise, icône de la trinité, Mediaspaul, 1985.
DANET H, ROYON C; L’Eglise tout simplement, L’Atelier, 1992.
ROLLAND P; A l’écoute de l’Epître aux Romains, Cerf, 1991.
Vocabulaire de la Théologie Biblique (VTB).
Dictionnaire de la foi chrétienne.

Quatrième partie.
LE CORPS et le corps du Christ dans la première épître aux Corinthiens, Cerf, Lectio Divina 114, 1983.
CHARDIN Pierre (Teillard) de; L’Hymne de l’Univers, la messe sur le monde...., Seuil, 1961.
LUBAC Henri de; Méditation sur l’Eglise, Editions Montaigne, 1953 ch. IV sur Le coeur de l’Eglise: 1. « Corps mystique », 2. Le Sacerdoce, 3. L’Eglise fait l’Eucharistie, 4. L’Eucharistie fait l’Eglise.
FORTE B; L’Eglise, icône de la trinité, Médiaspaul, 1985.

1999 - Enseignement - L'Église selon l'histoire - Cours

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Créé le vendredi 31 juillet 1908 17:01

Cours complet.



Resumé



1.1. Christianisme naissant.

A. Naissance dans le judaïsme et le paganisme.

A Jérusalem, l’amour fraternel  lie les premiers témoins du Ressuscité, mais surtout la fraction du pain (Ac 2, 41-47; 4, 32-35). Première ouverture: vers les Juifs de culture grecque, premières difficultés (Ac 6-9). Deuxième ouverture: admission des non-juifs (Ac 10-11), d’autres difficultés (Ac 15).
Structuration interne (presbytres et épiscopes), martyr de Pierre et Paul, destruction du Temple de Jérusaleme, structuration de la mémoire (canon des Ecritures).

B. Empire Romain et réception du christianisme naissant.

La religion officielle en crise: à cause de son caractère politique et à cause de l’impossibilité de faire face à l’inquiétude religieuse croissante qui cherche des solutions dans le mystérieux et salutaire.
Trois calomnies populaires antichrétiennes: athéisme, inceste, anthropophagie.
 Quatre difficultés majeures dans la réception du christianisme: pas d’ambitions socioculturelles, mais devoir éthico-religieux, revendication d’exclusivité, refus des sacrifices rituels, scandal de la Croix.
Trois atouts chrétiens: liberté (face au fatalisme : faste/néfaste), égalité, fraternité (agape).
Tros oppositions chrétiennes: contre la gnose, l’élitisme et le syncrétisme. 


1.2 Passage d’un christianisme minoritaire à une religion d’état.

A. Passage d’une religion à l’autre.

Pour répondre à la pression multireligieuse et multiethnique, la democratie républicaine est remplacée par la tyrannie impériale (Dioclétien 284-305). Le caractère théocratique de cette tyranie impériale  entraîne la perte des libertés locales des régions. Pendant ce temps là,  la rivalité des pouvoirs grandit. Constantin élimine tous ses rivaux  et fait le choix stratégique en s’appuyant sur une religion vivante (christianisme). En février 313 à Milan, lors de la rencontre avec Licinius, empereur de l’Orient, il s’accorde avec lui sur la politique de tolérance à adopter envers les chrétiens (dit Edit de Milan). Après avoir éliminé son dernier rival, Licinius, il fait de Constantinople sa nouvelle capitale en 330.
Conclusion: pour sauver l’Empire, ne faut-il pas mieux romaniser par le christianisme que par l’armée? L’efficaité de l’un semble prévaloir sur la force de l’autre.

B. De l’Eglise constantinienne à l’Empire chrétien.
Le concept du sacré,  introduit par Dioclétien, à partir de Constantin s’applique désormais non pas à l’Empereur mais à l’Eglise chrétienne. Paganisme reste la religion d’état jusqu’en 380, puis interdit en 392, alors que  le christianisme se répand très rapidement (à la fin du V siècle, 70% de la population de l’Empire est baptisée).
Triple compromis du christianisme  des premiers siècles: avec le judaïsme, avec le monde (païen) et avec la politique (deux cas de figures: césaro-papisme à l’Orient et distence de deux pouvoirs à Occident); compromis accompagné du passage de l’apologétique au théologique.


1.3. Chrétienté: vers les temps modernes.

A. La distinction clercs/laïcs.

Nouveau Testament n’emploie . jamais  le mot ‘laïcos’, mais ‘cleros’=ensemble du peuple chrétien.
III siècle: naissance du mot laïc=fidèle baptisé de sexe masculin qui peut baptiser, désigne l’élite chrétienne.
IV siècle: s’applique aux femmes et à tout chrétien.
A partir du V siècle: trois catégories de société chrétienne : clercs, moines et laïcs.

B. L’empire chrétien de l’Occident.
Structure sociale du Moyen-Age : les clercs (Oratores) se mettent en caste, l’aristocratie (Bellatores) se mue en classe militaire, le peuple reste (Serfs). Ce modèle fige l’ordre social, en interdisant tout changement, puisque cet ordre est voulu par Dieu.
Chrétienté bicéphale: spirituelle et politique à la base d’une étrange alliance entre Pépin le Bref (VIII siècle) et le pape. L’un a besoin d’une consécration royale que seul le pape peut confier, l’autre d’un pays pour gouverner. Ainsi le pape est reconnu comme ayant pouvoir temporel sur une partie de l’Italie centrale jusqu’en 1870. Cette alliance s’appuie sur un faux émanant de la Chancelerie pontificale selon lequel le pouvoir temporel du pape est né avec une donation de Constantin. En échange le pape consacre Pépin comme roi en 752.


1.4. Sortie de la chrétienté.

A. Conflits d’autorités.
-Querelles des investitures avec l’Empereur (Grégoire VII et Henri Barbarousse, XI s.) et le roi de France (Boniface VIII et Philippe le Bel XIII/XIV S.).
-Les croisades,
-le développement des villes, du commerce, des universités.

B. Déplacements/déséqilibre.

- Insécurité,
- pauvreté comme idéal franciscain,
- conception juridique de l’Eglise et la thèse de la monarchie théocratique pontificale universelle,
- émergence des idées nationales et concilaires,
- l’intérêt pour la foi chrétienne se déplace des universités vers l’art populaire et entraîne le déplacement du centre de gravité de Dimanche de Pâques vers le Vendredi-Saint; devotio moderna  rééquilibre un peu.


1.5. Modernité.

A. L’horizon toujours actuel de l’entrée dans la modernité.

- Réforme et Contre-Réforme,
- humanisme et l’homme pour centre,
- les missions et le nouveau monde,
- les Lumières et l’autonomie de la science,
- athéisme et idéologies modernes (socialisme, communisme comme réaction au capitalisme),
- Eglise repliée sur elle-même (protection du dépôt de la foi : Syllabus de Pie IX en 1864 et de la papauté: le pape se constitue prisonnier de Vatican à partir de 1870).

B. L’Eglise face aux défis modernes.

- Eglise ne se résume pas à l’attitude des papes. D’une Eglise repliée sur elle-même, affaiblie par des querelles intestines et assaillie de tout part (foi, science, politique), elle tente à se transformer en Eglise qui entre en dialoque avec elle-même et avec le monde. Elle s’éveille au désir d’être plutôt partenaire que gouverneur au service de Dieu d’Amour et de Miséricorde à travers le service de  l’humanité. Ainsi se réalise le rêve de beaucoup: le  concile Vatican II.


1.6. Conclusions.
De manière grossièrement schématisée, on peut dire que l’Eglise du Moyen-Age (chrétienté) a construit sur la terre, alors que l’Eglise moderne essaie de construire  sur la personne. La vision territoriale du champs d’action de l’Eglise est remplacée par la vision personnaliste. L’horizon de l’existence de l’Eglise militante n’est plus la terre mais l’homme qui l’habite. Est-elle à la sortie du quadrillage? Alors que la mission continue! Quelle mission, à partir de quelle Eglise? Les réponses possibles renvoient  à la foi et, à ce titre,  appartiennent plutôt à la théologie qu’à l’histoire.

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