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2011/04/24 - Homélie - Célébration œcuménique de Pâques à Enghien

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le lundi 16 avril 2012 16:36

La tombe de Jésus est dans un jardin,
quelle curieuse coïncidence !
Il y est revenu mort, sans vie,
Dans ce paradis, lui aussi, perdu,
Depuis si longtemps.
Il y est revenu pour
S’y reposer en silence
Que seulement les anges
Peuvent garantir à imposer

 

Il y est, mais pas pour longtemps
Et quand Marie-Madeleine
L’a vu, elle croyait voir
Le jardinier !
De fait elle ne s’y était pas trompée
Jésus, mort, déposé dans la tombe
Au coeur même d’un paradis perdu
Celui de nos vies perdues, sans lui !

 

Il se trouve désormais
Débout en jardinier
Qui re-cultive la terre
De sa divine semence
Et de toutes les couleurs
Encore plus belles que celles
De l’autre arc-en-ciel
En leur faisant retrouver
l’éclat de lumière, originelle
jaillissant de sa résurrection.

 

Vivre avec lui ou ne pas vivre
N’est pas une option
Comme un accessoire
Que l’on ajoute à l’équipement
D’un appartement ou d’une voiture
Par-ci un enjoliveur, et par-là
Un joli accoudoir

 

Marie a vu un jardinier
Elle l’a bien vu
Mais pas tout de suite
Pas jusqu’au bout, car
c’est jardinier c’est Jésus
Lui-même : Rabbouni !
Ne me touche pas !

 


C’est alors que viennent Pierre et Jean
Alertés par une nouvelle vite colportée.
Ils vont aussi au jardin,
Où le jardin est déjà à l’oeuvre
Eux, ils ne le sont pas encore
Mais vont vite comprendre.
Pierre court moins vite que Jean
Mais Jean est respectueux de Pierre

 

Pierre entre premier, voit, croit !
Et Jean aussi
Le jardinier a déjà bien cultivé
Leur coeur
Ils sont prêts à y laisser pousser
Les fleurs de leur foi !

 

Cela s’appelle :
Vas, ne reste pas là !
Vas, ta foi t’a sauvé !
Vas, pars le dire autour de toi !

 

Du jardin ils passent au large...
De leur vie quotidienne,
Ils s’y trouvent à nouveau pris
Par les activités de la vie sur terre
Métro, bouleau, dodo !
Quel petit bonheur !
C’est trop peu pour un  petit cœur si joli

 

Se déplacer pour chercher
De quoi  vivre et se reposer
Pour pouvoir reprendre
ce même rythme
le lendemain, dans la monotonie
du train-train de la vie ;
en quoi cela nous enivre ?

 

Et pourtant là aussi
Jésus est là,
Lui, le ressuscité,
Lui, l’invité
De leurs coeurs
Lui, leur ami et
Leur libérateur
Il les invite à manger !

 

Quelle bonne idée que
De pouvoir passer du temps
A table.
C’est parce qu’ils ont passé
Du bon temps ensemble
Qu’il peut leur confier
le secret de la vie :
Allez dire aux autres,
c’est en ceci que vous serez
de mes apôtres
mes envoyés, mes ambassadeurs,
de liberté, de paix et d’une grande vie

 


Où est le rêve, où est la foi
Les deux en Dieu
De vous à  moi !

 

Résurrection, événement planétaire,
Historique, événement éternel
Ni vous ni moi on ne peut  le taire.
 

2012/04/07 - Homélie - Veillée pascale

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le lundi 16 avril 2012 16:17

I

Le parfum, ça sent bon, le parfum ! Même lorsqu’il s’agit d’embaumer un corps mort. 

Les trois femmes, les trois grâces de la compassion, éplorées, apeurées, dès qu’elles peuvent, elles se dépêchent vers le tombeau. Les fioles de parfum à la main.

Même si c’est triste, si triste !  que d’embaumer  un corps mort, mais ça sent bon le parfum.
Or, ce qu’elles ont dans la tête, ce n’est pas ce qu’elles ont dans les mains.
Qui nous roulera la pierre ?

C’est la grosse pierre qu’elles ont dans la tête, chacune dans la sienne. Ca fait beaucoup de grosses pierres, une montagne infranchissable se dressant devant elles.

Elles y vont tout de même. Et ce n’est pas par leur propre force physique  à elles, pauvres femmes affaiblies par tant  d’émotions déjà coulées en elles, qu’elles vont  se frayer un passage pour accéder au corps mort de leur ami, de leur maître. C’est par leur regard qu’elles le réussiront.  C’est par leur regard qu’elles réussiront  l’incroyable.

Au premier regard, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre’.

 Un bon regard, au bon moment, dans la bonne direction,  sur le bon endroit. Certes, force est  de reconnaître que cela fait tout de même un peu beaucoup comme conditions pour réussir l’affaire. 

Mais revenons à elles. Pour elles, après tout, peu importe qui l’a roulée cette foutue, grosse pierre ! L’essentiel est là ! Elles peuvent accéder  là, où elles désirent se rendre avec leur humain désir, si bel et étrange désir.

II.

La surprise est grande. Pas seulement, parce qu’il n’y a pas d’obstacle  pour faire ce qu’il y avait à faire : embaumer le corps mort. Maintenant, tout en pouvant le faire, elles constatent cependant qu’il n’y a plus à le faire.

Où est-il donc ?

Elles virent un jeune homme vêtu de blanc’.

Non, ce n’est pas Jésus ! Elles ne pouvaient même pas le penser, pas un seul instant, pas du tout, du tout, du tout ! Nous, nous le savons qu’après tout, pourquoi pas ? Pourquoi pas pour certains et pourquoi pas du tout, pour tant d’autres. 

Tout est question du regard, de cet étrange   regard  qui ouvre le chemin. Regard, dans lequel, il y a déjà de la lumière  de l’Eternel.  Lumière,  qui ouvre tant de  regards et qui ouvre tant de passages  à la Vie. Comme, l’Eternel l’a fait pour les  pères  qui sortaient de la terre d’esclavage afin d’entrer en terre promise.

Tant que durera le monde, les humains ne cesseront de sortir et d’entrer.

Les trois grâces de la compassion sortirent du tombeau.

Nous sortirons  de cette église pour entrer là, où le destin nous attend et conduit chacun pas à pas dans une Vie qui passe et qui ne s’en va pas sans laisser le parfum de passage, peut-être celui de l’espoir, peut être celui de l’espérance! 

III.

Le Christ est ressuscité ! Tel est notre foi !

Tout est question du regard. C‘est ce regard qui ouvre le passage et déplace les montagnes de nos peurs, peurs si fortes et peut-être après tout si dérisoires ?

Nous, avec ou sans peur, nous savons que le Ressuscité nous précède. Comme autrefois en Galilée de nations. C’est-à-dire,  Il nous précède dans notre vie toute quotidienne, toute ordinaire, dans notre vie pleine de surprises,  dont Dieu seul connaît le secret... 
  

2012/04/08 - Homélie de Pâques - Ils courent tous !

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le mardi 10 avril 2012 17:38

I. Ils courent tous !

Marie, court seule. Les deux disciples courent d’abord ensemble, mais le plus jeune court plus vite que l’autre. Si l’un dépasse l’autre, ce n’est pas pour montrer qu’il court plus vite, comme un petit  garçon qui a un besoin vital de se montrer capable de courir de plus en plus vite. 

Le plus jeune disciple court plus vite, car il est tellement poussé par le désir de voir de ses propres yeux, que rien ne l’arrête.  Chacun court à partir du moment où le frémissement de leur cœur les a mis en mouvement. 

Chacun court à sa vitesse. Chacun dans  une direction ou dans une autre :
- Soit ayant constaté la chose, c’est-à-dire quelque chose d’extrêmement important.
- Soit  pour vérifier ce que les autres ont compris, pour savoir si l’on pouvait y donner crédit.

II. Qu’est-ce qu’ils ont constaté ?

 La présence des  linges qui enveloppaient le corps mort. Ce sont des pièces à conviction pour constater que, contrairement aux rumeurs qui se sont vite répandues,  le corps ne fut pas volé. Mais leur enquête ne s’arrête pas là.

Aucun, à aucun moment de leur existence, ni avec la rencontre avec Jésus ni durant le rude apprentissage à l’école de disciple, à aucun moment ils ne pouvaient s’imaginer une chose pareille ! Du tout, du tout !  Dans toute la bible pas une seule trace indiquant que le messie devait ressusciter. Personne n’était préparé  à une chose pareille. Et tant mieux, vous me direz, car ainsi au moins leur manière d’adhérer à la nouveauté a quelque chose de tout frais, d’unique, et ils devaient  prendre conscience de la révolution intérieure qui était en train de se produire en eux. 

  En effet, ils n’avaient pas fini de ranger les affaires de leur foi, mais cette fois-ci, ils devaient procéder dans un nouvel ordre. Certes, ils connaissent bien la bible, mais avec ce qu’ils viennent de constater, il va falloir reprendre tout à partir de cet événement-là.

III. Une relecture s’impose.

L’évangile de Jean nous fournit de beaux exemples  d’une telle reprise, d’une telle relecture. Prenons-en seulement deux !

Lorsque Jésus est au temple où il fait le ménage à sa manière, les disciples, note Jean,  ‘les disciples se souvinrent qu’il est écrit : le zèle de ta maison me dévorera’ (ch.2,17). Puis ‘aussi lorsque Jésus se leva d’entre les morts, ses disciples  se souvinrent  qu’il avait parlé ainsi (c’est-à-dire que le troisième jour il relèverait le temple en trois jours en parlant de son corps) et ils crurent  à l’Ecriture ainsi qu’à la parole qu’il avait dite’.

 Les disciples crurent aux deux : aux paroles de Jésus et aux Ecritures. Deux canaux d’autorité, inséparables l’un de l’autre.

Le second exemple nous vient de l’épisode de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, ce que nous fêtions le dimanche dernier, celui dit des rameaux. Notre souvenir en est encore tout frais.   Jésus leur demande de préparer une entrée ‘royale’ toutes proportions gardées, et Jean note, qu’ ‘au  premier moment, ses disciples ne comprirent pas  ce qui arrivait, mais lorsque Jésus fut glorifié, ils se souvinrent que cela avait était écrit à son sujet.’ (ch12, 16).

Bien des paroles et des gestes de Jésus demeurèrent incompris, c’est seulement la résurrection  du Seigneur qui leur a permis de retrouver au fond de leur mémoire ces faits et d’en pénétrer la véritable signification, avec l’aide des Ecritures.  Jean note aussi pour d’autres exemples d’une telle relecture, que celle-ci s’opère  sous la motion de l’Esprit. Nommé ou pas, certes, l’Esprit est  toujours au coeur de tout acte de foi et ou au nom de celle-ci.

IV Il faut un bon décodeur.

Les disciples ont fait la découverte de la résurrection de leur maître en direct. Désormais, ils disposent d’un code pour réinitialiser leur mémoire, aussi bien celle de leur Seigneur lorsqu’ils étaient à l’école et faisaient l’apprentissage d’être disciple, que celle des écritures.

En ce jour de Pâques je ne peux que nous souhaiter à prendre au sérieux l’abonnement à un tel décodeur, non pas pour ainsi être en dehors de la vie sur terre, mais, bien au contraire, y être au centre véritable, y être plus.      

Ah, j’allais oublier, comme disait st Anselme au XI siècle, ‘il ne faut pas comprendre pour croire, il faut d’abord croire pour comprendre’.

Puisque la foi est un don surnaturel, procéder dans cet ordre-là c’est donc  une question d’honnêteté intellectuelle.   Et puis,  vous en ferez ce que vous pourrez.  Après tout, Dieu doit avoir le code d’accès à chacun de nous, pas seulement par les voies que nous lui indiquons. Mais c’est une autre histoire et peut-être  pour une autre fois.

Maintenant, que la joie de la résurrection du Christ, qui promet la nôtre, envahisse suffisamment nos cœurs, de sorte que nous puissions en rayonner autour de nous et être des porte-lumière, des photophores d’une telle espérance. 

2011/04/24 - Célébration œcuménique de la fête de Pâques

Category: Délégation du Diocèse de Pontoise
Créé le mardi 10 avril 2012 13:00

En ce 24 avril 2011, la fête de Pâques tombant à la même date, les Eglises Chrétiennes du Val d’Oise ont décidé de célébrer ensemble, à Enghien-les-Bains, la Proclamation de la Résurrection du Christ.

Lire le billet de Mgr Riocreux sur son blog.
Lire l'homélie prononcée par le Père Rémy.
Lire le compte-rendu sur le site du diocèse de Pontoise ou sur le site de la paroisse d'Enghien
Accéder à quelques photos supplémentaires.
Consulter le blog des Eglises chrétiennes du Val-d'Oise consacré à l'évènement.

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