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2010/11/01 - Méditation-concert de la Toussaint

Category: Partages spirituels proposés en paroisse
Créé le lundi 1 novembre 2010 10:49

Aujourd'hui nous commémorons la foule immense des témoins de la foi chrétienne, on les appelle saints, car marqués dans leur vie de l'empreinte de la présence de Dieu trois fois saint. A cette occasion nous commémorons aussi la présence dans nos vies de ceux qui nous sont chers et qui sont déjà décédés.
La fête d'aujourd'hui et celle de demain, nous renvoient toutes deux à la question de la mémoire et donc du bon souvenir. Car dans la mémoire il y a de tout et donc il est important de savoir ce que l'on retient et ce que l'on laisse partir dans le pays de l'oubli.

 

Dans la deuxième moitié du XX siècle, après tant d'atrocités infligés les uns aux autres, on a beaucoup insisté sur le devoir de la mémoire :

'nous n'oublierons jamais',

'souviens-toi' etc.

Retenir dans la mémoire les avertissements  pour les générations futures afin de les prévenir du danger de glisser sur une mauvaise pente dans la relation aux autres !
Depuis un certain temps, on se pose aussi la question inverse, que faut oublier pour vivre ? L'interrogation vient de la part de tous ceux qui en ont trop vu pour vivre 'normalement' et donc la seule solution possible semble devoir sombrer dans l'oubli.
Mais il ne faut pas se tromper sur la matière à oublier. Ceci est aussi vrai pour la vie individuelle que pour la vie collective.

 

Le souvenir de nos chers disparus est lié à ce double travail de mémoire de retenir et d'oublier. Nous les appelons aussi défunts ou décédés, deux mots d'origine latine très proches dans leur sens, mais avec de nuances qu'il serait bon de rappeler. 
Le mot défunt apparaît en français au XIII siècle. Il vient du defunctus qui veut dire mort mais avec l'accent mis sur le terme de la vie, sur sa fin et donc sur la rupture avec ce qui pourra éventuellement en résulter dans sa vie dans l'au-delà du défunt lui-même ou dans la mémoire de ceux qui restent dans la vie sur terre.
Alors que le mot décédé qui apparaît au XV siècle vient du decedo et veut dire partir, s'éloigner, céder place et  dans l'expression decedo de vita veut dire littéralement mourir. Dans ce deuxième sens 'décéder'  l'accent peut donc être mis plutôt sur le fait de renouvellement de génération alors que dans le cas du  premier 'défunt' l'on insisterait davantage sur la rupture.

 

Comment la mémoire se charge de l'un et de l'autre de ces deux sens ?
Elle le peut par le bon souvenir de la vie de nos chers disparus et par le bon souvenir de la promesse de vie éternelle qui l'avait accompagné depuis son baptême.
Eux, ils ne sont plus, et il nous revient de bien choisir dans ce qui peut l'être afin de continuer de vivre pas tant sous l'emprise du manque de leur présence autant que cela se peut, mais dans l'attitude d'espérance qui ne trompe pas.
Mais pour en être un peu plus sûr de la vérité d'une telle espérance il faut aussi faire une réelle sélection dans nos sentiments et nos pensées pour savoir ce qu'il faut retenir dans la mémoire et ce qu'il faut laisser filer  entre les  mailles du filtre qui dans un sain travail d'oubli ne retiendrait que de la bonne mémoire.
Etre conscient des enjeux c'est déjà être en chemin vers.

 

Que la présence vivifiante de la foule immense de témoins de la foi  en la Vie d'amour et de paix nous aide à continuer à tisser des liens d'heureuse mémoire !

2008/11/01 - Homélie - Toussaint

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le samedi 1 novembre 2008 11:14

Lectures : Apocalypse 7, 2-4, 9-14 ; psaume 23, 1 lettre de Jean 3, 1-3), Mathieu 5, 1-12a)

 

Les chiffres et le sens.

1. 144000=12 : 1000    Douze tribus et grand nombre.

2. 8 béatitudes (ou 9 suivant la façon de compter) = toute la vie.

    - heureux ceux qui sont allé tout droit à l’essentiel.
    - Et tous les autres, tous les titubants :
    - Tous ceux dont les pas sont si mal assurés
    - Tous ceux dont le tracé de la vie est si sinueux, compliqué, comme s’ils ne savaient pas où aller, comme s’ils tournaient en rond ; de l’errance à l’enfermement, du mouvement de la vie au mouvement vers la sortie de la vie.

Les premiers ce sont des modélisations, ils n’existent pas à l’état pur, ici sur terre.

Les seconds sont bien réels ; ont-ils croisé une fois ou l’autre la trajectoire de l’une ou de l’autre des béatitudes ? Ont-ils été baignés de leur lumière, peu, beaucoup, à la folie ? Dieu seul le sait. Car c’est lui seul qui en fait le peuple immense, le cortège des saints du ciel, de ceux qui l’ont cherché. Nous, en Eglise, nous avons à en célébrer la mémoire, au sens spirituel du terme, comme action de grâce pour les biens fait que Dieu nous donne à vivre.

 

Célébrer, mais aussi agir autrement, dans le concret de nos vies.

Que l’exemple de L’Equipe d’Accompagnement de Familles en Deuil (EAFD) en soit l’illustration de cette attitude possible pour répondre à l’invitation au bonheur véritable qui ne fait pas l’économie de l’âpreté de la vie, mais tout en l’intégrant, lui donne un sens, une orientation et l’épanouissement y compris personnel vient comme une conséquence tout compte fait naturelle et bienheureuse.

N’est pas loin des béatitudes celui qui cherche un tel bonheur.              

 

2007/11 - Homélie de la Toussaint - « Celui qui est dans la foi rayonne de joie. »

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le jeudi 1 novembre 2007 15:34



Depuis plusieurs jours dans ma tête sont présent ces trois objets, éléments, plus ou moins matériels, plus ou moins symboliques :
Chrysanthème, lumière et  le souffle de vie.

Et je les superpose sur une image qui vient en filigrane, en sur-imprimé, celle de la foule immense des  vêtus de blanc dont parle l’Apocalypse.


Chrysanthème,  depuis deux siècles, présent sur le sol français et européen,  et surtout aux cimetières. Depuis quelques années, le chrysanthème  coloré, bien développée, épanouie, beau,  est tendance.

Autrefois on mettait des chrysanthèmes  pour signifier la fleuraison  automnale, tardive, comme si la nature  animée suggérait à l’homme qu’il pouvait faire une sorte de pied de nez à la rigueur  hivernale, rigueur, par ailleurs, inégalement répartie.

Actuellement, si l’on veut faire durer les fleurs, l’on posera plutôt  des artificielles. Sinon, la tendance est aux fleurs belles, gaies. La victoire du beau sur la laideur, beau de la vie sur la laideur de la mort.


Lumière, renvoie au jour, au grand Jour de l’Evangile annoncé par Jésus lui-même et accueilli dans la Résurrection.  La lumière éclaire, réchauffe, guide, attire, interpelle, fait rêver aussi. Mais est-ce qu’elle console ? Oui, par le beau de la flamme et de la vie qui  ruissèle. La lumière de Pâques est sur les tombes.

La lumière  si symbolique et si fragile à la fois. Car il suffit qu’elle se trouve malencontreusement sur la trajectoire d’un souffle du vent passant par là et elle, la lumière n’est plus. Quelques cendres seront là pour  dire  le passé de la Vie et peut-être aussi l’avenir de la Foi !?

Souffle de vie !

« Que cherchez-vous ? » dit Jésus dans l’Evangile de Jean aux disciples de Jean le baptiste : « Où demeures-tu ? »  Nous faisons partie de cette foule immense qui cherche d’abord quelque chose, un chez soi, un lieu ou se poser, avant de chercher quelqu’un. Nous faisons partie de cette foule qui cherche tout compte fait la face de Dieu. Comme eux, qui l’ont cherchée et aujourd’hui font partie du cortège dont l’Apocalypse nous dépeint le tableau.    


Nous cherchons à être heureux !

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus  brosse le tableau de ce bonheur-là, en prenant les choses à rebrousse-poile.

****


Est-ce que  je suis dans la joie ? 
Thème de l’année dont s’est doté la paroisse « Celui qui est dans la foi, rayonne de joie » nous y  invite grandement! Est-ce que je suis donc dans la joie, joie profonde, lorsqu’il m’arrive  d’être, par exemple, l’artisan de  paix autour de moi ? Bien entendu ! Et tant mieux ! Et, j’y insiste,  il faut goûter, goûter à cette joie, car elle est porteuse et signe avant coureur du Bonheur que Dieu nous prépare.


 « Celui qui est dans la foi rayonne de joie. »  

2007/10/30, Toussaint - Concert-méditation - Sept mouvements à partir de la figure de François Cheng

Category: Partages spirituels proposés en paroisse
Créé le mardi 30 octobre 2007 11:49

Église de la Collégiale Saint-Martin (Montmorency).
Musique : Yannick Daguerre. Texte. Rémy Kurowski.
   

 

En sept mouvements.  

 

1° INTRO.

Je vous propose cette méditation à partir de la figure d’un vivant, François Cheng,  en pensant à tous nos proches disparus, dernièrement, connus comme l’Abbé Pierre,  card. Lustiger, pour ne citer que ces deux-là parmi tant d’autres souvent moins connus du grand public et pourtant pas moins portés dans nos cœurs. En pensant donc à tous nos proches, mais qui le pense ? Nous,  nous,  les vivants ! Cette méditation n’est donc destinée qu’aux vivants que nous sommes.

Elle a pour but de communiquer la vie à la vie !  

 

2° CHENG François : présentation.

Académicien. Il a reçu la distinction de docteur d’honoris causa de l’ICP (octobre dernier).  Il l’a reçu pour l’ensemble de son œuvre littéraire à caractère poétique, philosophique et spirituel. Dans son allocution, il s’en explique en des termes simples et puissants à la fois.  

Son itinéraire personnel est marqué par le taoïsme : l’harmonie de tout, en soi, entre et avec l’univers. Deux triades : in, yang et le non-soufle, terre, air et ciel, l’ont préparé à accueillir la Trinité chrétienne. Un jour, il a compris qu’à un moment de l’histoire de l’humanité, il fallait que quelqu’un vînt pour dire que l’absurdité n’est pas de ce monde. Ce qu’il a accompli est surhumain, cet accomplissement fut porté par le divin, « vision que j’accepte aussi, j’épouse volontiers la voie  christique ». Mais il ajoute aussitôt : « Adhésion n’est pas croyance » sans développer pour autant.

Le taoïsme l’a donc  préparé à accueillir la voie christique, aussi  par le fait que  dans le taoïsme il n’y a pas de place pour les  idoles. L’imaginaire n’y est pas convié pour servir de réceptacle aux   figures mythiques idéalisées par la mémoire humaine qui les assujettirait au profit de ses propres besoins.

Propres besoins ou  besoins propres ?! En tout cas, c’est le besoin de toute une écologie spirituelle qui s’y niche.       
                                                                  ***


3° La foi chrétienne et ses prémices.

En écoutant et en regardant cet homme dont les « Cinq méditations sur la beauté » ont déjà éveillé mon intérêt et  dont je me suis senti par bien des aspects proche, en l’écoutant et en le regardant, je me suis entendu dire en moi : « décidément, à chacun son Ancien Testament ». Quand l’humanité est bien présente dans la vie, une seule étincelle suffit pour que s’embrase le cœur.

Dans le Peuple d’Israël il y a  : la Loi, le Temple et la Terre. En exil il n’y a que la Loi. Combien d’entre nous, sommes-nous en exil, en exil de notre humanité, de notre spiritualité? Combien d’entre nous,  sommes-nous en exil du Temple et de la Terre ? Il ne reste alors  que la loi, la loi du cœur, la loi intime que chacun se forge au grès de ses pérégrinations humaines. C’est cette loi qui donne à vivre et à respirer, à se repérer et à perdurer dans l’espace et dans l’esprit, avant de remplir les cimetières et les paradis.

Chacun son Ancien Testament, chacun aux portes de la Vie et déjà bel et bien dans la vie. Mais pour que la vie soit belle, il lui faut cette étincelle qui jaillit des yeux d’Abraham au moment où celui-ci entend l’invitation à quitter son pays pour d’autres horizons, pour d’autres rencontres, pour la Rencontre.
Chacun son Ancien Testament. Abraham a eu le sien, double, celui d’avant l’appel et celui d’après.  Nous, les chrétiens, nous avons aussi les nôtres, nos Anciens Testaments, nos Abrahams qui renvoient à l’autre ancêtre, celui de la foi révélée,  en nous, depuis toujours, depuis nos ancêtres. Ainsi disposés, à tout moment nous sommes prêts  à renaître.

Pour renaître !

 

 

 

 

 

 

 

        

 4°   Dans le Taoïsme.
 
L’harmonie intérieure et extérieure tant recherchée s’inspire de ce triple mouvement de respiration :  yin, yang et non-souffle ;  inspirer, expirer et puis au milieu, un temps d’arrêt. Noir et blanc et sans couleur ni forme entre les deux, le non-matériel, le non existant entre les deux  qui, eux,  bel et bien existent. Ce non-souffle est comme la pause entre deux notes de musique, elle vient en contraste avec les deux  éléments qui l’entourent. Entre les deux notes de musique, entre les deux mouvements de respiration, en contraste avec chacun deux et pour les deux, en contraste et donc en harmonie. Le temps de pause, le temps de non mouvement, le temps de non vie, le temps de la mort. Le temps de la mort ?

C’est ce temps-là qui fait que la vie est  vie. Car la mort qui est toujours immobile et insignifiante pour la vie, n’est alors que circonscrite dans les deux mouvements de la vie. Enchâssée, sertie comme un bijoux, comme une pierre précieuse  par le travail d’orfèvre qui tel un magicien de la vie pour la faire apparaître ne peut que s’appuyer sur la mort pour le lui dire, à elle, la vie,  que c’est uniquement ainsi qu’elle n’est que vie, toute vie.

Drôle de vie !    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5° Un temps d’arrêt.

Nous le savons que  le contraste (yin\yang, noir\ blanc, zéro\un    n’est harmonie s’il est posé entre la vie et la mort, entre l’inspiration et l’expiration, entre l’accueil de l’esprit et le rejet de ce qui lui est nocif. Ce temps d’arrêt est d’autant plus important que soit profonde  l’inspiration et l’expiration, l’accueil de la vie et le rejet de ce qui lui nuie. Respirer normalement n’est alors qu’inspirer et expirer profond avec un temps d’arrêt entre les deux. Toute une technique et toute spiritualité aussi.

Je l’ai compris, lorsque j’ai appris par les spécialistes du sommeil –sommeil, cette autre forme de non-vie et surtout forme de vie et quelle vie ! -  que pour bien dormir il est important de faire  trois mouvements profonds de respiration : inspirer lentement à pleins poumons, s’arrêter en comptant jusqu’à trois, et expirer avec la même force  et lenteur, et ainsi de suite trois fois.   

Si l’on ne respire pas, l’on meurt, alors qu’en respirant   intègre-on cependant la mort qui donne à vivre. La mort qui est à la fois dans l’arrêt comme signe de non-vie et pourtant bien en vie et dans l’expiration qui porte dans son souffle les éléments qui pourraient  nuire  à la vie s’ils étaient retenus dans le corps sans combat d’autodéfense et ni d’expulsion. Et même  l’inspiration peut comporter des éléments de la mort, car tout ce qui vient comme élément nocif qui provoquent des rhumes, de flatulences en tout genre n’est qu’agression contre la vie. Tout vie n’est que mort et toute morte n’est que signe de vie.

Et quelle vie !

 

 

 

 

 

 

 

 


 

6° Là ou deux ou trois

« Là, où deux ou trois sont réuni en mon nom »… deux ou trois, disait Origène. Chaque fois quand il y a deux, le troisième est nécessairement là, quand ils sont trois, lui  est ce quatrième.
Un, deux, trois, relève  de la mécanique d’énumération, de la technicité de stockage, purement  et simplement.

Alors que deux et trois sont des ensembles qui ont leurs vies. Le deux,  quatre, six, sont pour régler la vie, le trois, cinq, sept etc.   sont pour lui donner ce qui est nécessaire pour qu’elle soit la vie. Elle, Une, unique, en ramenant ainsi tout au principe d’UN, SEUL, en qui les catégories d’harmonies, d’équilibre ou de déséquilibre, d’énumération simple ou d’ensemble, du bon et du beau, bel et bien, sont  inopérants pour le dire, lui, UN, SEUL, unique, dans sa nature profonde.    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 7° L’harmonie de soi.

L’harmonie de soi, ce  beau en moi, ce beau en soi. Mais quand cette harmonie n’est plus possible, quand elle est foncièrement remise en cause, quand elle est craquelée, fissurée de partout, quand le corps et ou l’esprit lâche. Alors  où est donc la vie, où est sa valeur, où est le sens de la vie ?
François Cheng m’inspire dans son harmonie tant réussie de sa vie.

Le Christ me dit comment la recherche de cette harmonie ne nuit pas à la reconnaissance de la vraie vie, de toute vie. Y compris, lorsque l’harmonie n’est plus, car c’est alors que reste la rencontre. Ce qui fait l’harmonie, ce n’est plus l’harmonie intérieure, mais la relation extérieure qui tout en rappelant ce déséquilibre dans la relation interne entre   corps, esprit et âme, (un, deux,  trois, cet ensemble qui est toujours en mal d’harmonie), ne cesse d’être appel à l’harmonie, ailleurs, là où elle peut, avec les moyens dont elle dispose, se croit disposer, ose espérer pouvoir y compter, s’y accrochant comme à une bouée    de sauvetage d’un inévitable, irréversible, inéluctable  par ailleurs, naufrage. 

Car l’harmonie n’est qu’une recherche, presque  une illusion, qui m’appelle à accueillir la vision du Christ en croix qui n’a rien d’autre que la laideur de la mort à montrer comme signe de la vie.  Et si c’est au  nom même de l’harmonie, alors  cela ne passe pas. Au nom de quelle harmonie ? De l’harmonie à partir de moi ! A partir d’où, d’ailleurs, aurais-je pu raisonner, mais situer ? A partir de moi ! A partir de moi, tout cela ne va pas. A moins, que je ne sois dans la foi qui me relie - non pas à l’univers, car en lui les mêmes éléments qu’en moi, donc, pas de solution non plus -, mais qui me relie à cette autre voix, voie, que je regarde et que j’entends résonner en moi et tout ceci grâce à lui et pour lui, qui me relie cependant à moi.

Tel est son désir et telle est mon espérance.      

2006/11, Toussaint - Concert-méditation - Je crois au Dieu des Béatitudes

Category: Partages spirituels proposés en paroisse
Créé le jeudi 30 novembre 2006 10:09
Église de collégiale Saint-Martin (Montmorency).
Musique : Yannick Daguerre. Texte : Rémy Kurowski.

Je crois au Dieu des Béatitudes,
Ce Père qui me dit qui je suis,
Que je suis un enfant de Dieu,
Que je ne me résume pas à mes douleurs et à mes amertumes,
Que je ne suis pas destiné à rester à terre,
Mais à me lever, à être un homme debout et digne
          sur la terre des hommes…

Je crois au Dieu des Béatitudes,
Ce Fils qui me dit que chaque homme est mon frère,
Que chacun est également enfant de Dieu,
Qui m’envoie guérir ses douleurs et ses amertumes,
Qui m’envoie le relever de terre,
Pour qu’il se lève, qu’il soit un homme debout et digne
          sur la terre des hommes…

Je crois au Dieu des Béatitudes,
Cet Esprit qui m’envoie dans le monde,
Qui me dit que chacun est désiré et attendu,
Qui m’envoie résister contre toutes les résignations,
Qui m’envoie combattre toutes les mises à terre,
Afin que l’humanité soit un peuple debout et digne
          sur la terre des hommes…

Je crois au Dieu des Béatitudes,
Ce Dieu de paix et de justice,
Qui a mêlé ses pas aux nôtres,
Afin que notre terre de douleur,
Se transforme en Royaume…
Afin que nous nous levions,
Et que nous soyons des êtres humains debout et dignes
          Sur la terre des hommes…

                                                  Corinne Machabert
                                                  Pasteur à Beaucourt

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