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2018/10/26 - Homélie - Mariage de Laure et Frédéric

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le lundi 26 novembre 2018 14:49

Laure, Frédéric


Vous voici ensemble devant cet autel. Désormais une nouvelle étape de votre vie se dessine. Nouvelle étape marquée par la vie à deux, mais autrement. C’est le sacrement du mariage qui la déclenche. C’est le sacrement du mariage qui vous y invite. Vous n’avez qu’à y entrer, vous y pencher ensemble et  en recueillir les fruits. 


Une longue et profonde préparation a précédé votre présence ici aujourd'hui. À cette préparation, vous vous  êtes donné corps et âme. Vous vous y êtes donnés jusqu'à la moelle épinière de votre être. Vous avez voulu le faire ainsi pour ne rien laisser consciemment sans le soumettre aux effets du sacrement. Une préparation que bien d’autres pourraient vous envier. Tellement vous y étiez vrais, profonds, rigoureux et toujours ouverts à la grâce qui vous accompagnait et accompagne toujours. 


Ce désir de vouloir, de devoir accueillir le mieux possible les effets du sacrement, vous a conduit à choisir dans la foi, tout ce que Dieu vous permettra de vivre et tout ce qu’il vous donnera comme grâce pour le comprendre. Venant de votre cœur aimant, une confiante ouverture à l’égard de l’avenir se dessine sous vos pas. Car Dieu est là. C’est dire que votre sérénité sera d’autant plus facilement assurée que vous n’allez pas trop compter sur vous-mêmes seuls. Mais, bien au contraire, étant dans une attitude de l’écoute de la Parole de Dieu et ceci à volonté et sans modération, comme dans un buffet bien garni. Cette Parole qui s’est faite chair, c’est Jésus lui-même. C’est lui votre guide. Dans le passage de l’évangile selon st Jean  que vous avez choisi pour votre mariage, Jésus promet de prier pour vous, comme pour nous tous d’ailleurs. Mais aujourd'hui ces paroles s’adressent plus particulièrement à vous : 


« Père, je ne prie pas seulement  pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en toi »


Quel bon chemin de transmission pressenti, esquissé par Jésus. 


Si, vous Frédéric et Laure, vous êtes aujourd'hui là, devant cet autel, c’est fondamentalement grâce à ceux qui vous ont précédés dans la foi. Car c’est dans une foi ainsi accueillie et assumée que vous assumez aussi l’ouverture de votre vie commune par l’accueil des effets du sacrement.  


Baptisés, confirmés, pratiquant ensemble la prière commune, la messe, la charité et l’espérance, le partage de votre foi auprès des jeunes dans les cadres de l’aumônerie de la CCFHK, la participation au groupe des EDC, dont vous Frédéric, vous êtes à l’origine depuis sa création il y a 5 ans, comme première équipe internationale, hors des frontières de la France que d’ailleurs j’ai la joie d’accompagner.  


Ce flux de la foi se poursuivit au travers votre vie individuelle et à deux. Mais désormais, sous l’effet du sacrement de mariage, ce flux va se poursuivre d’une façon nouvelle. Vous qui êtes réceptacle et transmetteur, vous allez le vivre sur le chemin commun.  Par le sacrement de mariage, votre chemin commun devient le lieu de votre sanctification, l’un pour l’autre. 


Qu’est-ce qui va réellement changer à la sortie de cette église ? Vous êtes déjà mariés civilement, vous êtes une famille, magnifique Charles est là, entouré de votre amour et de celui de vos proches. Qu’est-ce qui va donc changer concrètement ? Je ne le sais pas ! Ce que je sais, ce que par le sacrement de mariage vous devenez l’un pour l’autre ce chemin de sanctification.  Vous  êtes  déjà exercé à cette sanctification mutuelle, mais c’étaient des travaux pratiques liés à l’apprentissage d’un nouveau métier celui d’époux sanctifiés par le sacrement de mariage. C’était nécessaire pour vous vous y réajuster mutuellement. Mais il y a mieux. 


Désormais vous allez vous réajuster ensemble à Dieu et à sa justice. Vous allez le faire en tant que couple engagé dans une aventure commune.  Vous allez être désormais trois : vous deux et le Christ. Lui qui veut faire corps avec vous, avec votre vie, corps et âme de votre vie.  Car ce Christ, qui jadis priait pour l’unité entre lui et tout disciple, saura vous soutenir par sa présence. Il saura vous soutenir dans la merveilleuse union avec lui et par cette union, il saura vous soutenir dans la merveilleuse union entre vous. Il saura vous soutenir dans cet amour divin qu’il vous aura donné à vous deux en tant que couple dans ce sacrement de mariage. 


C’est vous qui allez vous donner le sacrement du mariage. Lui, il va le sceller par un tel amour divin. C’est le sens du consentement mutuel : moi je te prends pour époux, épouse et je me donne à toi pour t’aimer fidèlement, dans cet amour divin que vous avez reçu du Christ.  


C’est une bonne raison d’émerveillement et d’action de grâce. D'émerveillement devant  tout ce que Dieu a déjà fait en vous.  Avec votre consentement, et parfois à votre insu. L’image de l’escalier en colimaçon peut faire comprendre ce travail de Dieu en vous. On y monte tout en ayant l’impression de faire du sur place. Il est bon pour nous que Dieu nous traite parfois de la sorte, à nos propres dépens. En le faisant, il ne se paie pas de nous. Il nous attire vers lui irrésistiblement.  L’action de grâce est donc à vos lèvres. Elle est pour tout ce qui a déjà été reçu, et au combien même plus, pour tout ce que l’avenir va faire dévoiler, lentement mais sûrement, devant vos yeux, avec un étonnement qui ne fanera jamais.  


En attendant, vous aurez à vous exercer dans cette vie commune, chemin de sanctification, avec humilité, douceur et patience. 


Humilité d’abord. Etre humble, c’est se reconnaître tel que l’on est et le permettre à l’autre. Tel que l’on est, mais selon qui ? Donc tel que Dieu nous voit. Il nous voit grand, à peine plus petit que lui-même, selon un psaume. Il nous voit grands, mais il nous sait aussi misérables. Faible et si peu à la hauteur de nos attentes et celle de l’autre, des autres. C’est dans une telle humilité face à la vérité de vous-même selon Dieu que vous aurez à vous exercer mutuellement. Et les autres, vos témoins-amis, votre entourage, seront une aide pour vous dans la mesure où ils vous aideront à grandir dans la vérité de votre vie, de votre union. Car ce que Dieu a uni…


Douceur, il n’y en a jamais de trop. A condition de ne pas confondre avec douceâtre et mielleux. Ce qui assurément ne vous guette pas. Douceur est une qualité de l’âme. Elle vient de Dieu lui-même qui accueille et pardonne toujours dans la vérité. Car ses jugements sont toujours vrais et droits. 


Patience enfin. Que seraient humilité et douceur sans patience. Ce seraient comme des bouts d’autoroute construits, bien sécurisés, mais jamais raccordés  entre eux pour offrir un passage sans encombre. La patience inscrit dans la durée. Elle fait appel à des ressources qui transcendent bien des impatiences. Car la vertu de la patience va bien plus loin que la volonté de prendre en mal la patience. La patience comme vertu, exprime le fond  de l’âme, où est déposée la patience de Dieu à notre égard. Cette patience-là nous fait comprendre que l’enjeu de notre vie est  bien au-delà de  nos quelques impatiences parfois provoquées par les circonstances contraignantes et  où la thyroïde mal réglée. Voilà ce que je voulais vous dire et, pour ne pas abuser de votre patience, je termine là.


Chers Laure et Frédéric, 


C’est au terme d’un long cheminement que vous vous trouvez devant cet autel pour y déposer vos vies. Vous le faites dans une joyeuse attente  de vivre des effets du sacrement de mariage. Dans ce mariage Dieu s’engage à vos côtés. Vivez dans l’action de grâce, en offrant votre union, et à l’intérieur de celle-ci, offrez vos vies à Dieu le Père par Jésus le Christ notre sauveur dans l’Esprit saint qui donne à vivre de la vie de Dieu. Amen. 

2015/10/20 - Homélie - Mariage de Claire et Guillaume

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le mercredi 16 décembre 2015 09:53

INTRO


Quelle joie de nous retrouver dans cette église pour célébrer le mariage de Claire et Guillaume. Venus de loin ou de près, nous sommes prêts à faire la fête. Et le mariage c’est une fête, fête de l’amour et de la confiance en la vie.


HOMELIE


Chère Claire, Cher Guillaume,

L’heure est venue pour dire un oui,  oui plein d’amour et de vie. L’heure est venue pour concrétiser tout ce qui était dans  l’attente de sa réalisation. L’engagement devant Dieu et les hommes ! Rien que cela ! Les deux à la fois.

Engagement devant Dieu et les hommes, mais surtout devant  Dieu, car c’est à cause de lui que vous nous avez invités. En effet la première lecture nous le rappelle : ‘frères, puisque vous avez été choisis par Dieu’ faites ceci et cela. Certes, ce texte, comme celui de l’évangile n’a pas été écrit pour le mariage. Ils concernent la vie chrétienne dans son ensemble.


L’engagement devant et pour Dieu, car ‘Vous étiez donc choisis  par Dieu ‘ ! Mais pourquoi faire ? Pour former un seul corps ! Et selon l’évangile, vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde.   Rien que cela !  Vous êtes ici pour l’engagement devant Dieu à être témoins de son amour.  Tout chrétien est témoin de l’amour de Dieu et vous allez l’être dans votre état de vie, en tant que mariés religieusement.

J’entends Claire dire, oui, je veux bien, mais je ne comprends pas tout et même la confirmation reçue récemment ne me donne pas la clef à toute la connaissance des choses de Dieu, comme j’aurais aimé  les avoir et surtout en vivre. Et puis, je sais, que c’est très difficile d’y parvenir.

J’entends Guillaume dire, moi, je n’en demande pas autant !

Un mariage religieux n’est pas un aboutissement triomphal, mais un humble départ !  Il reflète une manière d’être chrétien, en couple à deux et bientôt  plusieurs lorsque les enfants viendront embellir votre foyer. Certes,  l’embellissement de votre amour ne se fera pas de façon idyllique. Mais appuyés sur le Christ et son Eglise vous aurez la possibilité d’y parvenir. Vous vous êtes choisi l’un l’autre, mais  en vertu de votre mariage religieux, ce choix sera revalidé chaque fois que nécessaire par le choix que Dieu a fait pour vous. Désormais, c’est lui qui s’engage de façon inconditionnelle à vos côtés. Cela ne veut pas dire qu’il n’y était pas avant, car depuis votre baptême et confirmation, il est déjà bien implanté dans vos âmes et aussi d’une manière ou d’une autre dans  vos cœurs. Mais, désormais c’est au titre de votre engagement mutuel, l’un devant l’autre et tous deux devant Dieu, que, d’une manière spécifique pour un couple chrétien, vous devenez le sel de la terre et la lumière du monde. Sel pour donner du goût à la vie, votre vie, à cause de Dieu,  et lumière pour rayonner de la lumière de Dieu.

Personne ne vous demande de vous prendre pour la lumière, mais d’être porteur de lumière pour éclairer les recoins de l’existence des autres,  l’un de l’autre mutuellement d’abord et de vos enfants pour qu’ainsi vous le soyez vis-à-vis du monde.

En apprenant à vivre de la vie du Christ et par lui de Dieu révélé,  vous continuerez à apprendre comment  former en lui un seul corps. Car le fondement de votre unité ne sera plus uniquement votre désir mutuel d’attachement et de construction commune.  C’est lui le Christ qui sera votre référence. C’est trop et c’est très difficile et pourtant vous le  voulez bien !

C’est trop, car le mariage n’est pas un constat d’aboutissement, il est juste le point de départ pour réaliser tant soit peu dès maintenant ce qui est attendu de toute vie chrétienne à la fin des temps. En d’autres termes, Dieu promet tout, mais ne donne pas tout, tout de suite. Comme si l’Esprit de Dieu avait un esprit d’escalier, il donne ce qui nous est nécessaire, peu à peu. Donc ne vous effrayez pas par ce que vous entrevoyez comme une masse immense de choses qui sont signifiées dans le sacrement et qu’objectivement vous ne pourrez ni accueillir ni réaliser  totalement. Le mariage est une école de vie, où vous allez continuer l’apprentissage de la vie à deux, trois, et etc.,  où vous allez continuer à relier très fortement l’amour au pardon et le pardon à l’amour. Et attendre dans l’espérance en vivant dans l’action de grâce.

C’est difficile, car humainement parlant c’est vouloir s’attaquer à l’ascension d’une haute montagne sans équipement adéquat. Mais même l’équipement le meilleur possible ne sera pas suffisant. Persistera toujours un décalage entre ce que vous prendrez comme moyen pour le faire et le degré de difficulté qui se mettra au  travers d’un tel chemin. Car écartelés entre l’impatience et soumission parfois un peu fatalistes, vous aurez à vous laisser purifier par la patience de Dieu et sa providence. Et d’une telle patience et d’une telle providence -bonne protection- personne n’en est maître, sinon Dieu seul. Personne ne connait ses chemins et les nôtres sont toujours dans le semi-obscur, nonobstant sa lumière qu’il demande à accueillir comme un gage de notre confiance à  son et  à notre égard.

ET pourtant vous le voulez bien. C’est une sacrée aventure que celle d’un mariage. Elle est sacrée à double titre, comme quelque chose d’emprunté du sacré de Dieu, car l’amour du Christ pour son Eglise et par lui pour l’humanité entière est au cœur de votre vie de mariés. A ce titre le mariage est  une sacrée aventure au sens que  vous aurez à vous dé-saisir de  votre volonté de devoir diriger tout de votre vie comme vous l’entendez. En effet, vous aurez à être à l’écoute de l’Autre, c’est hôte intérieur qui s’invite  dans vos vies. Une sacrée aventure aussi au sens purement humain du terme, où la joie d’être ensemble aura à accueillir les tristesses d’incompréhension et d’isolement voire de solitude. Mais si vous voulez bien  vivre du sacrement de mariage, c’est parce que  votre espérance en la vie est plus fort que tout, et tous ceux qui sont aujourd’hui autour de vous, l’attestent en se mettant en prière fondée sur des pensées douces et agréables  pour vous et votre vie future.    AMEN

2012/10/13 - Homélie - Mariage d'Evy et Damien - Quesnoy sur Deûle

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le jeudi 8 novembre 2012 10:50
Evy et Damien !



Depuis le temps que vous attendez ce moment
Depuis le temps que vous y préparez
En y invitant tant d’autres, moi y compris
Ce que nous faisons si volontiers



1° Depuis le temps que vous attendez ce moment, et la lettre d’intention que vous avez écrite, chacun de son côté,  le dit si simplement et si joliment ! Votre rencontre quelque part, il y a un temps,  aujourd’hui aboutit  à cette autre rencontre, au cours de laquelle vous désirez  dire OUI, l’un devant l’autre, les deux à l’égard de celui que  vous appelez source de tout vrai amour.  



2° depuis le temps que vous y préparez et vous ne ménagez ni énergie, ni temps (il ne convient pas  ici de parler de la peine) pour que cette célébration soit belle, fondée humainement et spirituellement. Aujourd’hui c’est elle qui est au centre, non pas pour elle-même, mais parce que c’est vous qui y êtes au centre. Et par elle vous demeurerez au centre de votre vie. Au centre de quoi au juste ?
Au centre de votre mutuelle attention, de votre  capacité, justement à vous décentrer de vous-même, y compris bien entendu par rapport à ce qui aurait pu faire obstacle   la vraie rencontre  entre vous. Mais alors, la vraie rencontre c’est quoi, au juste ?  J’entends  sourdre cette question dans la tête de beaucoup, alors qu’en écrivant cette homélie je suis dans l’avion.
Vraie rencontre c’est celle que vous désirez pour vous-même à savoir celle qui peut se faire en présence de Dieu. Mais alors une autre question vient : Dieu qu’a-t-il à faire ici ? L’Eglise c’est pour marquer   l’engagement, c’est plus solennel, mais tout de même, aller jusque là ! Justement tout de même, pour être prise au sérieux, la rencontre à laquelle nous vous conviez, elle ne peut pas se vivre juste à la surface, juste pour le décor, au risque, comme l’on dit si joliment en français, de partir dans le décor.



3° Vous nous invitez à méditer  sur la raison d’être ensemble, sur le sens du mariage. Les lectures que vous avez choisies sont pour nous enraciner davantage dans cette méditation. St Paul désigne une voie supérieure à toutes les autres (ça plane ?) :  ‘L’amour ne passera jamais !’ Jamais ? Notre lecture peut s’arrêter à la réaction : Jamais ? au risque d’accuser st Paul d’arrogance ou au mieux d’inconscience. Sinon d’où viendrait-elle, une telle assurance ? Certainement de l’expérience de l’auteur ! Mais si l’amour ne passera jamais, alors quoi donc laisser  passer pour qu’il demeure ?



Damien et Evy !



Vous aurez toute une vie à deux pour savoir comment faire la distinction entre ce qui doit demeurer et ce qui doit passer. Mais,( à la base de quoi)sur quelle base faire une telle distinction ? L’Evangile le dit très clairement. Fondez votre vie de couple sur cette (semonce) semence qu’est la Parole de Dieu et permettez   ainsi de grandir à cet amour dont parle st Paul. En chacun de nous il y a de la bonne terre. Personnellement j’ai acquis cette conviction de façon consciente en étant accueilli, jeune prêtre,  dans le quartier de st Thomas d’Aquin où la Parole de Dieu était semée  dans bien de coeurs, tout comme dans cette magnifique région ensoleillée ( Evy et Damien peuvent le confirmer !) de l’agglomération lilloise.  Les deux terres accueillant et portant la même semence  de la Parole de Dieu, parole de Vie, Parole de Paix, Parole de vérité, Parole de bonheur.  Le mariage étant une célébration d’amour et de la rencontre de deux coeurs, les deux se souviennent donc qu’ils étaient éveillés à une telle belle présence lors de leur plongée dans les eaux du baptême, dont il est heureux d’évoquer ici un tel souvenir et de tels effets.



Evy et Damien! soyez heureux comme des poissons dans l’eau, n’essayez pas de les faire nager  hors de l’eau, mais renouvelez constamment  votre vie dans cette eau. C’est ainsi que l’on cultive véritablement son jardin d’Eden, y compris à la française (Français : peuple de marins terriens ou de terriens marins établi sur la côté Opal et dans le bassin parisien et dans les Alpes.



Damien et Evy! Par la foi vous savez que la beauté de la création est visible grâce aux dons de Dieu. Don de sa Parole qui est à la base de tous les autres, Enracinez-y votre don réciproque qu’est celui de votre parole : vos paroles se laissant  accueillir  au jour le jour dans la Parole de l’Autre qu’est la parole de Dieu, ainsi elles vont demeurer comme une pierre précieuse sertie dans le zingue de la Parole de Dieu qui est irrévocable et ne déçoit pas. ‘Dieu nous accueille en sa maison’, avec  Evy et Damien, ‘soyons témoins de son Esprit’

    

2009/10/03 - Homélie - Mariage de Julie et Julien

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le samedi 3 octobre 2009 06:17

Julien, né tard dans la nuit, Julie née pas trop tôt le matin.
Lui, responsable hospitalier, elle pharmacienne.
Julien, que votre métier vous aide à vivre dans l’hospitalité responsable.
Julie, que votre vie bien accompagnée, soit aussi bien dosée, sans appliquer le principe de comptes d’apothicaire.

 

Mariage religieux né d’un double désir qui est en même temps un double don.  Du désir humain et don humain, du don divin et du désir divin. La relation entre le désir et le don est inversée. Chez nous les humains le désir précède le don alors que chez Dieu, même si pour lui tout est à la fois  don et  désir, nous découvrons en Lui d’abord le don. Dans tous les cas, les deux, le don et le désir, sont unis.  Tellement unis que le désir séparé du don est comme une cymbale retentissante (cf. la première lecture, 1 Corinthiens 12, 31- 13,8a).

 

Alors que pour entendre « Heureux »  du psaume 127 (heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies), il suffit d’être dans la bonne, car biblique « crainte » c’est-à-dire par amour. La crainte au sens biblique n’est pas la peur (alors que l’on en a fait des interprétations oh, combien moralisantes dans ce sens) mais l’heureuse retenue qui permet au bien et au bon de s’exprimer dans et par amour (caritas).

 

L’Evangile donne le fondement de ce bonheur (Mt 7, 21, 2-29). Savoir construire c’est savoir accueillir, savoir vivre c’est savoir doser et surtout savoir oser accueillir l’amour de Dieu, cette voie supérieure dont parle St Paul dans la première lecture.

 

Julie et Julien, voici les fondations de votre vie de couple marié religieusement, voici les conséquences du sacrement de mariage. Heureux êtes-vous aujourd’hui, et par vous et pour vous tous vos invités. Que la grâce du sacrement ne cesse de vous fonder dans cette hospitalité responsable pour vous-mêmes, pour vos enfants et par le rayonnement de votre couple autour de vous.  Que la grâce du sacrement du mariage ne cesse de vous unir par le lien entre le désir du don et le don du désir, afin que la gratuité du don de l’un pour l’autre soit votre seul désir. 

2009/08/29 - Homélie - Mariage d'Anne-Gaëlle et Maxime

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le samedi 29 août 2009 07:21

« Dessine-moi un mouton et l’autre développe la culture biologique de façon probante. »  
Chers amis, si je tenais à ouvrir ainsi cette homélie c’est pour entrer tout de suite dans ce que je vous propose comme axe de cette réflexion, qui peut se résumer ainsi :
Vous avez décidé d'engager vos vies dans et par  le sacrement du mariage, alors que comme, vous le savez sans doute, cela suppose d’accepter biens des indécidables  et en dépasser d’autres.

 

 Mais pour développer cela,   j'ai besoin de faire le détour suivant !

 

Avec votre mariage et les lectures que vous avez choisies, nous sommes aujourd’hui dans les réponses aux questions ultimes qui sont aussi des questions premières :
Où est-ce que je vais, où donc est-ce que vous allez maintenant et pour  de bon ?!
« Maintenant » est une question première et « pour  de bon »  elle, est ultime.

 

Sans trancher ni sur la réponse ni même sur la valeur propre à chacune (question ou réponse d’ailleurs) et encore moins sur la frontière entre les deux.
Nous sommes en plein, dans le mille, dans les indécidables.

 

« Tous les Crétois sont des menteurs! »,
disait un philosophe justement crétois, c’est un bon exemple de ce qu’est un indécidable.

 

« Veux-tu m’épouser dit l’un à l’autre » est aussi un indécidable, car on ne peut pas savoir lequel des deux le dit à l’autre.
 

« Dessine-moi un mouton et l’autre développe la culture biologique de façon probante. » « Développe-moi de la culture biologique et l’autre lui dessine un mouton, ou un chapeau ».
Vous avez compris que c’est en référence à vos métiers respectifs (même si pour Maxime j’ai fait un déplacement du chimiste au biologiste),  que je fais cette évocation. Regardons de près. 
Si c’est celui qui dessine qui le dit à l’autre, ce n’est pas très « futé », puisque c’est lui qui le sait mieux que l’autre, et pour la culture biologique c’est pareil. Si en revanche c’est l’autre, celui qui ne sait pas dessiner et ne sait pas faire de culture biologique qui le dit malgré les apparences ce n’est pas mieux, car ils voudront se substituer l’un à l’autre par le jeu de miroirs où la symétrie totale semble être visée. Or, heureusement peu importe qui dit quoi, pourvu que l’autre soit l’autre !        

 

Où est-ce que  tout cela nous mène ? ! A constater que même si l’on ne peut pas tout savoir et encore moins avoir... un  avis tranché sur tout (Dieu merci !), en revanche, on peut accueillir la vraie joie qui se présente avec admiration et en prière.
Admiration et prière, lequel de deux est plus important ? Ne me le demandez pas, car en le faisant, vous me « branchez » sur  un autre indécidable, et celui-ci est tout à fait inoxydable, alors que les autres, comme celui du philosophe crétois ne sont qu’intellectuellement valables.

 

Vous,  Anne-Gaëlle et Maxime, pour le compte de l’engagement qui vous unit dès aujourd’hui et en vue des questions ultimes,  restez uniquement dans ce seul indécidable, celui d’admiration et de prière, sans trop savoir, justement, ce que chacun  d’eux peut signifier vraiment avant d’avoir pris la route avec.
Appliquez-vous  à les pratiquer, comme vous l’avez fait pour préparer ce mariage.  Appliquez-vous à être dans l’admiration devant la Vie, mais vous n’y serez pas pleinement, tant que vous ne serez pas en prière, prière cette ouverture bienveillante à Dieu qui vous aime et qui se réjouit de votre amour ainsi vécu.
Et vous ne serez jamais en situation  de devoir dire l’un à l’autre « Admire-moi, je t’en prie ! », car sans vous faire prier vous serez dans l’admiration devant la Vie que Dieu unit à une autre Vie et quand  vous entendrez dire « Vas ! et ne les sépare pas », ni ta vie de la sienne, ni le lien car les deux ne font qu’un et nous, nous, aujourd’hui pour toute votre vie, nous  en sommes des heureux témoins.      

2009/07/12 - Homélie - Mariage de Quentin et Béatrice

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le dimanche 12 juillet 2009 16:45

Chers amis,

 

J’ai envie de commencer de façon un peu familière. Regarde Beatko
… en polonais …

 

Voilà, je voudrais maintenant passer quelques instants avec vous pour commenter ces textes et à l’occasion du mariage de Quentin & Béatrice, dire les quelques mots qu’ils convient dans des circonstances pareilles.
Tout d’abord, je crois que nous sommes suffisamment équipés en instruments pour faire une concurrence tout à fait loyale aux bruits qui nous assaillent de l’extérieur mais j’ai l’impression que ce sont des intermittents puisqu’ils ne jouent pas tout le temps.
Ce pour dire que nous pouvons entendre des musiques différentes qui parviennent à nos oreilles mais cela n’a pas la même résonnance. Une musique dans l’église a toujours pour but de nous porter au loin vers l’infini afin que la ligne de notre vie soit bien tracée et c’est donc le son de cette gamme que Dieu lui-seul est capable de transcrire dans notre existence personnelle. Et c’est ainsi que je me suis attelé à préparer cette homélie mais quand j’ai commencé à lire les projets de couple, les lettres d’intentions de Quentin et Béatrice j’ai arrêté aussitôt puisqu’il il y en avait trop. Donc j’en suis à 4 versions d’homélie, je ne sais pas laquelle vous voulez mais en tout cas je prendrai quelque chose qui ressemblerait à un mélange puisque nous ne sommes pas à un pastiche près, à un mélange des genres près, aussi bien dans la ville qui nous accueille avec l’éclat des couleurs et des sons mais aussi comme nous le sommes ici dans cette église.
Je voudrais donc commencer par ceci : Lorsqu’un enfant est né le jour anniversaire de l’élection du Pape Jean-Paul II, quelques années après l’élection, et l’autre à peu près 10 jours après mais une autre année également, lorsque tous les deux ne sont pas matinaux puisque c’est l’après-midi ou le soir qu’ils naissent et lorsque l’un est chargé d’étude dans les affaires commerciales et l’autre n’est chargée que de l’expression à étudier et avec quelles couleurs et quel panache dans son métier d’artiste peintre, je ne trouve que du respect et de la responsabilité à leur égard et dans leur propre vie.
C’est avec respect que vous allez donc vivre, l’un à l’égard de l’autre mais aussi avec responsabilité, ce qui est à peu près la même chose. Et puis entre les deux, que l’Amour soit présent et que vous preniez les premiers lettres, cela donne quelque chose qui est rare, RAR [Respect Amour Responsabilité, NDLR] mais rare veut dire précieux.  C’est ainsi que Béatrice nourrie de la nostalgie de la culture polonaise  (et aujourd’hui ces expressions culturelles sont bien visibles puisque certains sont habillés et nous rappellent cette culture polonaise), donc un peu contrariée par sa vie. Elle le fait tout en accédant à ce ravissement dans le réel de la culture française assumée aux couleurs pastelles qui se laissent surprendre par la coulure tout aussi émouvante dans ces traces d’inertie confiantes que puissante dans la violence de l’accueil de l’inattendu.
C’est ainsi que Béatrice se présente à Quentin, lui qui à force de grandir sur les pâturages d’herbes fraiches de la culture française, broutée par tant d’autres, sait distinguer entre le un et le zéro. Distinguer le bon grain de l’ivraie et c’est ainsi qu’il se laisse accueillir par celle qui l’accueille lui-même.
Revêtez donc votre cœur de tendresse et de bonté. Supportez-vous mutuellement et là encore si vous arrivez à cela, à vous revêtir puisque vous y êtes déjà, votre cœur de tendresse et de bonté et si vous arrivez à supporter, vous supporter mutuellement ce qui ne veut pas dire en soupirant mais en servant de support ce qui n’est pas la même chose. À ce moment là, si vous arrivez à mettre entre revêtir et supporter toujours et sans cesse de l’Amour, moi je vous dit, RAS, rien à signaler, tout va bien. Et c’est ainsi que j’arrive à ce que j’ai trouvé dans votre lettre d’intention, je termine par là. Vous vous être retrouvé au pied de Notre Dame de France, vous vous êtes retrouvé dans cette prière confiante, vous vous êtes retrouvés peut-être à l’époque encore dans la crainte de Dieu mais pour que Celui-ci vous amène à l’Amour véritable. Vous vous êtes retrouvés, oui, dans la grâce  et le doute, dans la prière et dans l’oubli, dans la joie et dans la fatigue mais vous avez compris qu’être prêt c’est se laisser préparer par l’Autre, par le Christ et par l’Eglise. Vous y avez beaucoup travaillé, vous allez continuer à le faire puisque c’est le chemin ordinaire de tous les couples et c’est ainsi que le point de départ de votre engagement, aujourd’hui, va donner le départ justement pour votre ligne de la vie que vous allez dessiner avec vos couleurs et avec vos assemblages du « un » et du « zéro » en informatique et en art afin que l’infini de Dieu soit toujours présent dans vos cœurs et au cœur de votre vie. C’est ainsi que l’Eglise votre maison sera le lieu où vous serez toujours unis et guidé par Dieu et vous pouvez remercier vos parents de vous avoir mené jusque là, d’avoir accomplis leur devoir d’éducation humaine et  chrétienne avec quelle solidité et j’ose dire quel panache.

 

2009/06/20 - Homélie - Mariage de Caroline et Marco

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le samedi 20 juin 2009 09:07

Extraits de l’homélie :

 

Quand le sourire s’en mêle,
Quand l’écoute est éloquente,
Et la parole juste

 

Alors le « commencement du monde » est là

 

Là où il n’y a pas à recommencer
Mais simplement à être dans le commencement

 

Là où il n’y a pas à regretter
Mais simplement à accueillir

 

La vie comme elle vient

 

Avec  la Parole juste
Avec l’écoute éloquente

 

Et avec le sourire qui s’en mêle !

 

2009/03/07 - Homélie - Mariage de Marine et Mickaël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le samedi 7 mars 2009 17:53

La Parole de Dieu que nous venons d'entendre se présente comme ces graines de blé jetés en terre par le semeur qui en espère une  récolte (Lc 8,4-8). C'est le même que celui de la première lecture qui n'a pas froid aux yeux en indiquant une voie qui est supérieure aux autres. 1 Co12, 31-13,8a). 

 

Il y en a qui disent que c'en est une mauvaise, il en a qui disent que rien de bon ne sortira de cette terre aride, il y en a qui disent que ce cœur de pierre ne pourra jamais être transformé en cœur de chaire, sensible et présent à autre chose que lui-même. Il y en a aussi qui disent que rien de beau ni de bon d'ailleurs,  ne peut sortir de ce pays-là, de ces gens-là. Il y en a aussi qui disent que l'espoir est pour les naïfs et la naïveté un privilège de l'innocence.

 

Pour l'innocence ils ont un peu raison, car il en faut pour espérer cultiver  la terre aride, et apprendre à voir du bon dans le grain que d'aucuns considéreront comme mauvais. Pour l'innocence, ils ont un peu raison, surtout quand ils ne sont pas naïfs ni sur la vie qui les porte, ni sur les autres qui les entourent.

 

Il y a aussi Marine et Mickaël qui dans l'innocence de leur espérance viennent jusqu'ici. Grâce à eux nous sommes, à notre tour, tout entiers plongés dans la lumière de l'innocence d'une telle espérance. L'espérance n'est que cela ! Elle n'est qu'innocence, pure comme l'eau de source, claire, fraîche et savoureuse à boire.

 

Marine et Mickaël dans l'innocence d'une telle espérance  portent  leur cœur l'un pour l'autre, en parcourant le chemin de leur vie  que désormais ils vont poursuivre ensemble, unis par le sacrement du mariage.

 

Et aujourd'hui, " je veux, en pleine liberté " ils  le murmurent l'un à l'autre, et rien, ne pourra interrompre ce murmure bienfaisant et vivifiant.

 

Etonnante est la fraîcheur de l'engagement dans le sacrement du mariage. Elle l'est tout comme était étonnante la foi de Jésus dont nous parlent les Evangiles et d'autres écrits du Nouveau Testament (et notamment de Paul). Etonnante est la fraîcheur de l'engagement dans le sacrement du mariage, comme était étonnante la loi de Moïse.

 

L'architecture du sens de la vie se fait au gré de ces deux : la loi de Moïse et la foi de Jésus, les deux puisant leur vitalité et donc leur vérité dans une même source qui est Dieu d'amour, et donc de pardon et de paix et de justice...
Il n'est pas étonnant  que l'homme qui entend ceux deux, Moïse et Jésus, ne peut que chercher de l'eau vive pour que la graine de foi déposée le jour de son baptême parviennent à la stature  d'une plante qui donne du bon fruit.  

2008/05/30 - Homélie - Mariage de David et Carine

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le vendredi 30 mai 2008 16:09

Il est du matin, elle est du soir.
Il est des chemins de fer, elle est des chemins de l'école.

L'un et l'autre sont uniques
                                         Cas d'école

Leurs deux chemins se croisent
Et débordent les frontières de l'Hexagone

L'un se confie à l'autre

Tous deux sur le chemin de la Vie

Qui les mènent vers les étoiles, vers le ciel.

David connaît Carine depuis 9 ans, elle connaît David aussi depuis tant.

Le mariage est l'accomplissement d'une vie heureuse, présente, passée et à venir

Mariés pour donner le sens spirituel,
Mariés pour être unis et vivre dans l'unité,
" Ce que Dieu unit que l'homme ne le sépare pas. "

Chers David et Carine !
Pour y être vous avez tout ce qu'il vous faut : le courage de l'avenir, le bonheur du présent, et l'espérance dans la foi.     

1999/08/17 - Réflexion pastorale - MARIAGE

Category: Réflexions pastorales en paroisse et en doyenné
Créé le mardi 17 août 1999 15:53

         En concélébrant le mariage dans une paroisse voisine, j'ai été intrigué par le geste de la lumière. Après l'échange des consentements, les mariés se sont déplacés vers le bougeoir disposé dans le chœur spécialement pour ce geste, sur lequel il y avait trois bougies, dont deux, disposées aux  extrémités, étaient allumées. Ils les ont prises, chacun une, et ensemble, ils ont allumé la troisième qui se trouvait au milieu. Après quoi, ils ont éteintes les leurs et les ont déposées sur le bougeoir.
         En  assistant tout à fait fortuitement à un mariage en Floride, j'ai vu une autre variante de ce geste de lumière. Après les consentements, les mères des mariés se sont rendues dans le chœur et prises deux bougies qu'elles ont en suite allumées au cierge disposé sur le maître d'autel. En suite, elles se sont dirigées vers le milieu du chœur où les ont rejoint leurs enfants à qui elles ont transmis les bougies allumées. Les jeunes mariés, ayant reçu chacun une bougie, se sont dirigés vers le bougeoir à trois branches disposé dans le chœur spécialement pour le mariage et ont allumé ensemble la bougie déjà déposée  au milieu du bougeoir, après quoi ils ont déposé chacun la sienne.    Dans le premier cas le mariage supprime le caractère singulier de chaque marié, dans le deuxième, cela n'a pas lieu. Dans le premier cas, les mariés agissent seuls, dans le second par l'intermédiaire des leurs mères qui visiblement représentent le passage d'une génération à l'autre.

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