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2020/12/25 - Méditation personnelle - Il est né.

Category: Partages spirituels livrés par le Père Rémy
Créé le mercredi 20 janvier 2021 08:28

"L'étable accueille un Dieu caché,
Rebut de notre race," l'hymne de l'Office des Lectures.


Il est né le divin enfant
Parmi bergers, animaux.


Il est né et naîtra encore
Avec notre oui, un accord


Qu'il cherchera à obtenir
Pour le prendre et lui obéir.


Il est né le divine Enfant
Aujourd'hui, pour longtemps.

2020/12/24 - Homélie - Noël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le mercredi 20 janvier 2021 08:22

Cette année nous fêtons Noël dans une étrange ambiance et franchement par moment le cœur n’y est pas. Souvent loin de nos proches et comme projet de vacances si mérités, nous sommes contraints à faire du sur place. La contrainte pandémique exerce sa pression de façon bien inégale. Toute l’année en est marquée. Avec Noël, l’occasion nous est donnée de faire la fête.


Un enfant a envoyé un message à Dieu (sur internet évidemment!) pour demander de rayer l’an 2020 de son agenda à cause d’un virus présent dans la programmation divine du temps qui passe. On connait pas la réponse, mais on peut l'imaginer. Mais la bonne nouvelle c'est que le père Noël est déjà vacciné. Ce vaccin nous l’attendons comme un messie. Et le messie, l’attendons-nous comme un vaccin? Saura -t-il répondre à nos attentes?


Un vaccin contre la déprime devant tant de souffrances qui se dessinent à l’horizon de l’humanité.
Un vaccin contre le gaspillage du temps et des énergies, y compris en voulant trop faire, à colmater des brèches, à consolider des murs, mais aussi à faire des ponts, à secourir.


Le vaccin que représente l’Enfant Jésus produit les anticorps contre tous les maux humains et spirituels, personnels et collectifs. On le trouve dans la crèche et même dans la hotte du père Noël. Il est estampillé d’une marque divine d’un amour qui ne sera jamais épuisé, tellement grande est la confiance que Dieu met dans nos cœurs.


Lorsque se produit une cyber attaque contre une agence de santé publique, nous savons que c’est un virus qui agit contre un autre virus. Et lorsque se produit une cyber attaque contre l’intégrité de la vie humaine, de qui que ce soit et où que ce soit, que Noël nous aide à savoir où trouver les anticorps pour nous prémunir et comment agir.


Avant d’agir, regardons d’abord dans les textes d’aujourd’hui.


La naissance de Jésus est la manifestation de Dieu qui apporte le salut à son peuple. Le ton de la fête est donné par St Paul dans sa lettre à Tite (2,11). Cette manifestation était d’abord annoncée sous forme du projet de Dieu de vouloir construire sa demeure dans le cœur de l’homme. Mais les détails étaient cachés jusqu’à l’annonce à Marie par Gabriel. Et même après, Marie apprenait comment ce projet prenait corps dans sa propre vie.


Un projet de combattre les ténèbres et obscurités qui assombrissent l’horizon de nos vies et de la vie de l'humanité entière. C’est la victoire de la lumière sur les ténèbres dont parle déjà le prophète Isaïe dans la première lecture. Et quand la 2 lumière gagne, c’est la joie de l'eureka, j’ai compris, je suis en sécurité, je suis accompagné, je suis en paix. La joie est comparable à celle des moissonneurs ou encore des guerriers victorieux. Le temps d’esclavage touche à sa fin, la libération est possible. Quand Dieu s’y met, il n’arrête pas sa volonté d’agir dans ce sens.


La naissance de Jésus est racontée par Luc. Dans son évangile, il situe cet événement dans son contexte historique. César Auguste a régné entre 44 avant Jésus et 14 après la naissance de Jésus (la correction de 5-7 ans avant nouvelle ère). Auguste a terminé la période de guerre en instaurant une assez longue période de paix, Pax Romana. Lorsque Luc écrivait son évangile, les idéologues de l’Empire avaient créé une légende en divinisant le feu Empereur Auguste. Des autels lui furent dédiés et un culte à lui rendre fut décrété, les martyrs chrétiens sont nés sur ces autels.


Or, en dépit de l’attente messianique bien présente à l’époque en Palestine, mais aussi dans l’Empire romain, la naissance du véritable Prince de la paix est passée totalement inaperçue. Elle a eu lieu dans un endroit très éloigné de Rome, au milieu de la nuit, en présence des anges et des bergers, les émissaires du ciel rejoignirent des marginaux de la terre.


Qui pouvait imaginer que cette naissance allait initier le commencement de la fin de l’Empire du Mal qui couvre toute l’étendue de la terre, et tend à se rendre présent dans le cœur de tout homme. On le sait depuis Adam et Eve, mais on essaie de se débrouiller comme on peut. Là, dans cette naissance, il y a une déclaration de guerre ouverte contre les ténèbres et l’ombre de la mort. Elle est emportée par Dieu, avec notre concours.


“Voici que le peuple vivant dans les ténèbres et à l’ombre de la mort a vu se lever une lumière” (Is 9,1). Dans ce temps de pandémie, nous rejoignons plus que jamais la situation initiale lors de la naissance de Jésus dans un contexte totalement inconnu. Sa naissance, nous ne pouvons pas la crier haut et fort dans une assemblée lors d’une messe dans un lieu public. Nous ne pouvons pas partager la joie d’une telle victoire déjà présente dans nos cœurs avec nos familles nos amis si éloignées. Nous pouvons le faire en famille et avec les voisins en privé, tout en respectant les règles sanitaires. Tisser des liens d'amitiés dans l’entourage immédiat, c’est aussi une manière positive de répondre aux défis de la pandémie.


Nous pouvons toujours venir et adorer cet Enfant, ne serait que devant la crèche qui nous aide à nous concentrer sur l’essentiel ainsi redécouvert. Nous reconnaissons que la naissance de Jésus a changé le cours de l’histoire. Ce changement est toujours en cours, car long est le chemin qui conduit à la libération totale et définitive. Tant d’esclavages nous emprisonnent, tant de forces de mal sont présentes dans le monde qui, lui, cherche à se rendre autonome, sans le concours 3 substantiel de Dieu. Tant de projets sans lui qui aboutissent à la ruine de l'homme et du monde.


Avec cette naissance c’est l’amour universel qui s’invite à nos portes. Avec cette naissance, une écologie intégrale s’invite à notre porte comme l’expression concrète de cet amour universel. Cet amour universel ne sera pas atteint par la passivité, mais par le combat. Cette écologie intégrale ne sera pas prise en compte sans notre engagement personnel. C’est dans les situations limites que nous apprenons l’essentiel. La période de pandémie qui nous éprouve tant (mais comme situation, il y a pire que la nôtre) est un révélateur de nos désirs profonds qui peuvent se manifester au grand jour de notre conscience.


Aujourd'hui, le soir de Noël 2020, si je le peux, je prends une ferme résolution de suivre ma conscience droite qui me mène à reconnaître en Jésus le Prince de la Paix. C’est elle qui me pousse à agir pour qu’un règne d’une telle paix vienne. Je n’oublie pas de contacter quelqu’un, dont je sais que sans moi, sans nous, il serait seul pendant ces fêtes de Noël et de nouvel An, et après.


Pour faire la fête on a besoin d'être à plusieurs. Et ce serait un bon début pour être ainsi présent là où ma conscience droite me demandera d’être et agir. Dieu qui se donne dans cet Enfant veut être tout pour chacun et pour nous tous. Amen

2020/12/24 - Méditation personnelle - Nos enfances divines.

Category: Partages spirituels livrés par le Père Rémy
Créé le mercredi 20 janvier 2021 08:20

"Terre où jeunesse tôt se flétrit,
Terre en appel d’un monde nouveau,
Quand donc verras-tu refleurir
Nos enfances divines ?"
L'hymne de l'Office du jour.


Hier soir j'ai passé mon avant Noël,
Pour fêter la naissance de Judith.


Après avoir englouti le biberon, l'enfant
Dans les bras du père s'est endormi.


Un monde nouveau est né avec elle,
Il n'aurait pas été si beau sans elle.


Hier soir j'ai passé mon avant Noël
Dans le bras d'un monde nouveau.


Moi qui le temps d'une vie ai englouti
Tant d'espaces et brûlé tant d'énergies.


Avec Judith je continue à apprendre
À accueillir toutes les enfances divines.


Assoiffés d'un monde nouveau,
Hier soir, nous étions déjà Noël!

2019/12/24 - Homélie - Noël: joie de l'accueil de l'enfant qui vient.

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le lundi 30 décembre 2019 09:43

Pour chacun d’entre nous, cet Enfant représente quelque chose de similaire et de différent à la fois. Similaire, car dans cet enfant nous voyons tous les enfants, y compris nous-même. Nous sommes tous dans la crèche. Alors nous exprimons notre foi et notre amour pour Jésus, tel que nous le voyons, chacun à notre façon, différemment. La foi est ressentie un peu, beaucoup, à la folie, l'essentiel c’est que nous sommes-là.


Nous sommes là par amour pour nos enfants. Nous sommes là par désir de les accompagner dans leur croissance. Nous sommes là par la foi en la vie divine en nous. Vous êtes-là par la confiance en la vie que vous exprimez à l’égard de vos enfants à qui vous permettez d'exister et partager votre vie.


Noël c’est la joie de l'accueil de l'enfant qui vient. Vos enfants, vous les avez accueillis. Aujourd'hui c'est la joie de l'accueil d'un autre enfant que vous pouvez partager avec eux. Certains ont la joie de vivre cette joie avec les grands parents venus spécialement pour être ensemble. Certains, séparés, y pensent fortement. Alors que beaucoup d’autres sont partis en France où ailleurs pour vivre la joie similaire là-bas.


Cette joie, nous la partageons ce soir ensemble, en communauté. Certains d'entre vous ont choisi de partir en vacances juste après, de façon à pouvoir vivre Noël en communauté. Quelle joie de vous voir tous  ici pour partager ensemble la joie de la fête.


Si je parle de la joie de façon si insistante, ce n'est pas seulement parce que c'est la fête de Noël. Cette insistance particulière vient du fait que dans la communauté catholique francophone de Hong Kong nous avons choisi la joie pour thème de l'année. La joie d'être croyant, ou plutôt celui qui est à sa recherche, ne se contentant pas du rythme de vie imprimé par l'alternance de trois choses de sa vie quotidienne : métro, boulot, dodo.


La joie du croyant ou de celui qui cherche à accueillir la foi et qui, tous  préfèrent un autre modèle de vie. Celui de trois fois huit heures de la vie quotidienne, répartis, comme chez les moines: prière, travail, repos. Les moines vivent cela en accordant huit heures à la prière et étude, huit heures au travail pour la plupart physique, et huit heures au repos et sommeil. Suivant nos obligations familiales et professionnelles, la durée de chacune de ces trois parties est  très variable. Parfois quelques minutes consacrées à la prière, ce stricte minimum nécessaire, est suffisant. Car, par l’Esprit, nous sommes déjà connectés à la prière de toute l’Eglise qui nous porte de la sorte dans notre vie. 


La joie d'être croyant ou de celui qui cherche à l'être, c'est la joie dans l'Esprit de Dieu. Le croyant  cherche cette joie. Et il la découvre et essaie de la garder comme Marie, mère de Jésus, comme Joseph, le père adoptif. Leur joie était entremêlée des soucis de la vie quotidienne, parfois au point de ne pas la ressentir.  Déjà le souci de trouver un endroit pour accoucher dans les conditions décentes présageaient les autres difficultés auxquelles ils allaient faire face.


Une mangeoire, ce ne peut être pas ce qu'ils auraient souhaité comme chambre où déposer le bébé dont Marie venait d’accoucher dans une étable. Mais au moins, il y avait l'âne et le bœuf pour réchauffer le nouveau-né. Et surtout il y avait des bergers curieux de savoir ce qui s'y passait. Et une fois arrivés, ils étaient remplis d'une immense joie. Sans oublier le chœur d'anges qui chantaient Gloire à Dieu. (Tous chantent Gloria des anges) 


Le ciel et la terre avec tout ce que ces deux contiennent de vivant et bienveillant étaient dans la joie, sont dans la joie. Tous penchés sur cet Enfant, dont on devine le destin particulier, mais dont personne ne peut savoir les détails.


Car la joie de vivre et d'être croyant est parfois mise à l'épreuve. Noël n'est pas pour tous synonyme de joie. Au contraire, Noël peut être synonyme de tristesse, d'une douleur ravivée.... Et Noël à Hk cette année est encore  sous le signe de graves tensions sociales naguère ou qui vont se poursuivre?! 


Noël c'est la fête de l’Enfant qui vient.  Lui, le prince de la paix qui par sa science divine configure notre conscience. Lui, qui est le seul à savoir comment  justice et paix fonctionnent ensemble. Ils fonctionnent ensemble uniquement grâce à l'infini Amour divin dont Dieu veut nous irradier. Comment nous irradie-t-il? En nous permettant de voir ce que les autres ne voient pas. Le chrétien est quelqu'un qui voit dans les angles mort des autres et dans les leurs. 


L'invisible de Dieu est caché dans l'enfant Jésus. Cet invisible de Dieu est seulement visible par les yeux de la foi. Et il est là pour nous rappeler le devoir de voir l'invisible de la société. Rien qu’à Hong Kong si nombreux sont ceux qui vivent dans la pauvreté. Ni les aides dont ils sont bénéficiaires pour ne pas leur permettre de mourir sans pour autant pouvoir leur permettre de vivre décemment, ni la dignité avec laquelle ils acceptent cette situation ne changent rien au problème véritable. Comment mener une vie décente avec le minimum pour vivre?  


Dans certaines familles on décide de remplacer les cadeaux par les dons destinés aux enfants et adultes qui en ont besoin de façon vitale. Pour qu’ils puissent au moins le jour de Noël et  après surtout ressentir que finalement quelqu'un pense à eux concrètement, de façon complètement désintéressée. C'est dans ce sens qu'il sera proposée à la fin de la messe une deuxième quête en faveur des réfugiés au Liban. Le pape François ne cesse d'insister sur l’accueil des réfugiés. Il le fait dans le cadre l'écologie humaine et environnementale. L'âne et le bœuf, et notre présence mélangée à celle des anges devant la crèche en sont la réponse. 


Notre joie chrétienne est divine et humaine. Elle n'est pas empreinte d'une malsaine culpabilité d'être dans la joie, alors que les autres n'y sont pas. Elle n’est pas non plus empreinte d'une joie insouciante, complètement déconnectée de ce que les autres peuvent vivre. Notre joie peut être contagieuse avec ceux qui sont déjà dans la joie latente. Mais nous pouvons aussi apporter de la joie à ceux qui n'en ont pas. Car la joie humaine est déjà rayonnante de la sorte. Alors que la joie divine l'est encore davantage, car Elle est rayonnante, justement parce que nous sommes ouverts à ce qui se passe autour de nous, à cause de cet enfant qui vient. Avec les anges chantons : Gloria

2018/12/25 - Homélie - Noël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le vendredi 18 janvier 2019 12:32

Une lumière dans les ténèbres. Notre vie est faite d'ombres et de lumières. Quand nous sommes heureux c'est un grand sourire qui illumine notre visage. Quand nous sommes tristes le visage est assombri. Les raisons de nos joies et de nos tristesses sont diverses et varient suivant les circonstances et l'âge. 

Le verbe se fait chair. Nous avons désormais la possibilité de contempler le visage radieux du Père des cieux. Ce visage se rend visible au travers la vie de Jésus. La transfiguration en est un exemple éclatant. Noël nous y prépare, nous nous y conduit et bien au-delà. Jusqu'à la victoire sur les ténèbres. 

La lumière est venue dans le monde, mais le monde ne l'a pas accueillie. Nous sommes porteurs de cette lumière, lumière qui vient de Dieu, qui vient dans le monde, mais que le Monde a du mal à accueillir. Pourquoi est-ce si difficile de l'accueillir ? Car les œuvres des ténèbres attestent des ténèbres. Et si l’on est sous l’emprise de ténèbres, on se cache pour ne pas être dans la lumière de la vérité, toute vérité, vérité dans l’amour. L'une s'oppose à l'autre et cette opposition prend sa source dans le mystère du mal. 

Mais le monde c'est aussi notre bonne et si souvent belle humanité. Et pourtant elle aussi est si peu encline à recevoir une telle lumière. Quand est-ce que nous accueillons la lumière ? Seulement au cœur de nos ténèbres. Mais si nous croyons être dans la lumière, nous n'avons pas besoin d'une autre lumière, celle que nous avons, nous suffit. 

C'est tout le courant philosophique des Lumières qui en est marqué. Il est marqué de ce désir de trouver la lumière nécessaire pour se comprendre dans un monde sans aucune référence à la lumière d'en haut. C’est de siècles de Lumière in fine dont (que) nous avons hérité cette conviction selon laquelle la Lumière d’en haut n’est peut-être que ténèbres. Dès lors, tout le Moyen âge chrétien en Europe est qualifié d’obscure. Nous sommes les héritiers de tout cela. Le soupçon sur la Lumière d’en haut est bien là. Il est souvent renforcé par des contre- témoignages de ceux qui sont censés en attester la pureté. 

Une autre manière d’obscurcir l’horizon au sujet de la Lumière d’en haut, c’est d’en empêcher l’accès. En venant aujourd'hui pour fêter la venue de l’Enfant divin qui apporte la lumière, nous désirons peut être sûrement même d'être éclairés par cette lumière-là. Nous avons en effet à faire constamment le choix d'une telle lumière. C’est n’est pas automatique, car cela suppose notre adhésion, notre assentiment, notre liberté est ainsi engagée.  

A nous, chacun pour sa part et en communauté comme aujourd'hui, de voir comment le faire pour ne pas nous laisser envahir par les ténèbres qui parfois peuvent se présenter sous forme de fausses lumières. Avec le cœur plein de joie provoquée par l'accueil de cette lumière venue d'en haut, goûtons à cette présence bienfaisante de l'Enfant qui vient, de l'Enfant qui apporte la lumière qui brille dans les ténèbres pour nous conduire dans nos vies grâce à sa lumière. Amen

2017/12/27 - Prière de Noël

Category: Partages spirituels livrés par le Père Rémy
Créé le mardi 30 janvier 2018 12:36

À Toutes les fleurs qui ne trouveront jamais d'admirateurs de leur beauté 
À Tous les soupirs qui ne trouveront aucun écho de leurs vibrations cotées
À tous les enfants qui ne grandiront jamais à la taille de leur stature  
À tous les anges qui ne guideront aucun protégé d'aventure
À tous les ratés qui ne retrouveront que le chemin dératé
À toutes les étoiles que le trou noir sans cesse avale 
À tous les chiffres multipliés à l'infini qui ne seront jamais d'équerre 
Et toutes les courbes qui n'épouseront plus l'espoir de tous les cœurs
À toutes les infos stockées dans les têtes et le reste des corps 
Qui, prisonnières dans les ténèbres de l'oubli, demeurent encore 
À tous les cailloux de souvenirs demeurés comme des tombes 
À toutes les chutes qui avec fracas ou  en silence tombent 
À toutes les paroles qui ne seront jamais ni douces ni agréables 
Et avec tous ceux-là bien à toi qui me sers de bloc-notes portable


Je dédie cette prière de Noël et te souhaite une bonne année à l'amiable!

2017/12/24 - Conte de Noël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le mercredi 27 décembre 2017 17:03

Bientôt Noël !  


La première étoile apparaît dans le ciel, sans nuage cette fois-ci. On peut commencer le repas de Noël. Douze plats, comme Douze apôtres qui vont suivre Jésus dans sa vie, dans sa mort jusqu'à la victoire de la vie dans sa vie, dans leur vie, dans la nôtre. 


Combien on est-il à table, demande Thibault, en chef de la fratrie ? Sept, comme Sept jour de la semaine. J'entends déjà  la dispute  entre les enfants pour savoir  à qui reviendra le samedi et à qui le dimanche. Ils ne savent pas encore que si samedi est important, ce n'est pas à cause d'une journée fériée supplémentaire. Il y a donc 12 plats pour 7 personnes: deux parents quatre enfants  et une grand-mère, mère de la mère.


Il y aura bien évidemment dès cadeaux. Mais pour cela il va falloir attendre. C'est pénible d'attendre pour des choses que l'on désire, de bonnes choses qu’on désire. Pourquoi toujours attendre. Comme si en attenant il fallait faire quelque chose d’autre. Quelque chose d’important, indispensable pour pouvoir accueillir ce que l’on attend. Mais quoi ? Sinon l’ennui est mortel. Une chose est sûre, les grands, ils ont parfois des idées bizarres et leurs décisions ne sont pas toujours le résultat d'un meilleur choix.


Mais, puisque c'est promis, on l'attend. Et pour faire passer le temps les enfants aident volontiers à décorer la maison et mettre la table. Cette fois-ci tellement de choses à  y mettre. Différentes formes d'assiettes empilées les unes sur les autres, commençant par le plus grandes et finissant par les plus petites; des couverts en pagaille, pardon bien rangés, prêts à être utilisés, comme il se doit. 


Maman, on a déjà tout mis, comme tu nous l'avais dit, viens voir! Maman, qui a déjà supervisé la majeure partie de l'opération, sort de la cuisine et jette un coup d'oeil attentif sur la table. Parfois les fourchettes et couteaux ne sont pas dans  le bon ordre, il manquait aussi deux sous-plats, mais avec ce petit arrangement finalement tout semble prêt. Sur ce arrive la grand-mère retirée de sa sieste vespérale. Elle inspecte la situation et profère un verdict qui ne souffre aucune contestation. 


Mes enfants, s'adresse-t-elle pêle-mêle aussi bien à  ses petits enfants qu'à sa fille. Je viens de compter le nombre d'assiettes à table. Il en manque une. Ah bon ! Tous s'exclament en choeur, même Marguerite qui a à peine 5 ans et pour qui compter n'est pas son fort. La fille de la grand-mère connaissant si bien sa mère se doute de quelque chose. Pendant ce temps-là, la grand-mère continue à pérorer: je vous dis qu'il manque une assiette. 


Tout le monde refait le compte et tous arrivent au même résultat.  Sept, ni plus ni moins. Sept, exactement comme le nombre de personnes prévues. La grand-mère s'obstine.  Cela devient un peu dérangeant. Elle ne donne aucune autre explication en répétant ;  il me faut une assiette de plus.


Mamie, ose Arthur avec sa grosse voix d’un mutant, pardon qui mue, soit tu nous dis pourquoi il manque une assiette, soit tu nous laisse tranquille parce que on n’a pas que ça à faire. Pour être tendu, c’est tendu. Le franc-parler de l’ado, au lieu de résoudre le problème, aggrave la situation en mettant de l’huile sur le feu. Mamie est toujours dans son état d’alerte maximal. Les autres peu à peu le deviennent aussi.  


Ce silence embarrassant est interrompu par la petite.  Je sais, s'écrit Margueritte, tout contente de sa trouvaille: c'est parce que, c’est parce que…il y a un invité surprise.  Cette nouvelle laisse tout le monde sans voix, y compris la fille de la grand-mère.  Personne n'était au courant. 


Les supputations vont bon train. Pour l’un c’est le cousin étudiant dans la même ville brouillé avec son père, qui finalement reste au lieu d'aller
dans sa famille. Pour l’autre, c’est la tente Jeanne qui est seule depuis le décès de son mari l'été dernier. La soeur cadette se met alors à rêver de pouvoir retrouver sa meilleure amie. Mais celle-ci est si loin. Encore plus loin est son papi, on sait que  les morts c’est perdu pour toujours, car eux, ils ne reviennent plus. 


Tout cela ne calme pas l’alerte de la grand-mère. Quant à la vue de l'obstination  de grand-mère  le désarroi s'empare de tout le monde.  Tout à coup Thibault, qui n'a rien dit jusqu'à lors, un peu timidement, prend la parole. Pour une fois on va l'écouter, car dans cette situation on ne sait plus à quel saint se vouer. On ne va pas tout de même se laisser gâcher la fête pour une histoire d’assiette. Et en plus cela devient surtout l’histoire de la grand-mère. Qu’est-ce qu’elle peut être pénible quand elle s’y met.  


Hier soir, explique Thibault,  à la séance de l'aumônerie on a parlé du partage.  On est allé manger au restaurant et on nous a expliqué que c'était pour fêter le dernier repas de Jésus  que Jésus avait partagé avec ses disciples.  Je n’ai pas très  bien compris, quel rapport entre ça  et Noël. Mais, on nous a dit  que pour vivre dans le partage à  Noël, on met une assiette pour le pauvre.


La grand-mère se déride, enfin ! Son oeil s'éclaire. Marguerite  s'exclame victorieuse d’une rude épreuve.   Je vous ai dit : un invité surprise. Oh, d’accord, c’est bon, tu ne vas pas en rajouter ! Les autres essaient de la faire taire ; gênés, mais surtout soulagés parce  que ce moment un peu pénible enfin se termine. Tant de bruits pour pas grand-chose. Une assiette de plus pourquoi pas ?! Mais bon. 


Arthur se met à regretter n’est pas être parti avec les cousins qui eux ils sont déjà en vacances en Australie. Au moins là-bas, il n’y aura pas d’assiettes à gaspiller et d’ailleurs personne n’y pensera. Alors que Thibault se dit que ce n’est pas juste, car un type va s’empiffrer de nos plats, alors que tous les autres n’en auront toujours rien. 


Sur ce, Chloé déclare haut et fort : D'accord, mais maintenant au boulot. Et que Noël commence. Enfin se dit Margueritte, comme cela je pourrais montrer mes cadeaux à l’invité surprise. Et peut-être  bien qu’il  voudra qu’on joue ensemble!  C’est aussi cela Noël !

2016/12/25 - Homélie - Jour de Noël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le vendredi 3 février 2017 10:54

Le jour s’est levé sur notre humanité. Un jour de plus, mais un jour pas comme les autre, car un jour nouveau. La nuit précédente, le Fils nous est né et il est la Lumière. Désormais, c’est lui qui va éclairer notre vie de jour comme de nuit. Car sa lumière est bien plus puissante que la  lumière du soleil. Nous avons vu l’enfant dans la crèche. Et nous y sommes déjà penchés ou alors allons le faire très bientôt. 

Le fils de Dieu s’est incarné dans notre vie. Dieu a voulu se faire petit pour être à la mesure de notre vie. Il a voulu être petit pour être aimé, comme il nous aime.

Il est ce Verbe qui vient d’auprès de Dieu. Et ce Verbe est pas seulement pour nous dire les choses au sujet de Dieu d’où il vient, il est aussi la lumière qui vient éclairer nos pas, nos chemins, nos vies, jusqu’au plus intime de notre être. Afin que nous devenions ce qu’il désire pour nous, capable d’entrer dans une vraie relation avec lui.

Qu’est-ce que nous somme venu voir au grand jour ? La même chose que ce qui s’est donné à voir la nuit. Le même Jésus de la crèche. Mais dans la nuit son éclat pouvait être plus puissant qu’en plein jour comme maintenant. En plein jour, nous avons à nous ouvrir  d’avantage  à la foi. 

L’émotion de la nuit, tout compte fait bien humine, est déjà bien retombée. 

Il nous reste les yeux de la foi pour voir la lumière divine d’un enfant qui par son corps prend corps de notre humanité et s’invite dans nos vies pour nous imbiber de la sienne. AMEN.

2016/12/24 - Homélie de Noël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le vendredi 3 février 2017 10:52

Dieu nous sauve en devenant petit, proche et concret. 

A son tour, il nous invite à nous rendre proche, de façon concrète de tous les petits qui sont autour de nous. 

Qui sont-ils ? 

Déjà ceux qui sont objectivement sans moyens propres pour vivre. Et donc c’est chaque enfant. C’est si bon de voir que la fête de Noël est devenue une fête de tous les enfants et donc de  chaque enfant. 

C’est aussi la fête de ces enfants qui naissent dans la situation de danger de maladie, ou d’insécurité environnementale. 

Ainsi aussi de ses enfants qui ne seront jamais autonomes, car nés ou devenus handicapés physiquement et ou mentalement.

Mais, aussi de tous les adultes qui de par les conditions de leur vie sociale, ne seront pas vraiment épanouis humainement, ni matériellement.

Mais aussi de tous les adultes qui à un moment de leur vie ou à un autre, de façon passagère ou durable, sont devenus vulnérables, faibles, dépendants d’une maladie, d’une addiction…

Mais c’est aussi la fête de tous les adultes, car tous l’enfant on l’avait été et en garde une mémoire bien vive de cela dans notre vie d’adulte que nous sommes aujourd’hui. 

Donc, vous avez bien compris, Noël  c’est la fête de nous tous ! Car tous à un moment ou un autre ou de façon durable sommes petits et faibles, chacun de nous compte sur l’aide des autres pour vivre, pour survivre même. Et nous avons tous besoin de quelqu’un de plus fort que nous  et qui se penche sur nous et prenne souci de nous. 

C’est ainsi que Dieu  se fait pour nous dans la fête de Noël. 

C’est l’enfant lui-même de la Crèche qui  se penche sur nous, alors que ce nous  qui nous penchons sur lui. C’est Jésus de la crèche, c’est Jésus de notre foi. Il est devenu tout petit pour pouvoir expérimenter l‘amour humain, lui, Dieu qui nous a créé pour aimer. À son tour, il désire d’être aimé.  

Comment je m’en occupe de ce Jésus ? Comment je le fais grandir  dans ma vie ? Comment les fêtes de Noël sont une occasion pour le faire grandir en moi ? Suis-je prêt à lui ouvrir entièrement mon cœur ? 

Dans un geste confiant je peux lui permettre de  se pencher sur moi, sur mes joies et peines, sur mes projets et  sa volonté au sujet de ma vie. Sur ma vie dans sa Vie ! Amen

2016/12 - Une prière de NOËL

Category: Partages spirituels livrés par le Père Rémy
Créé le vendredi 3 février 2017 10:16

Encore un et encore une fois si différent des autres. Chaque fois unique, exceptionnel, sans pareil.

Noël, fête de la naissance et de la renaissance de la vie en nous.  Vie de Dieu, vie avec, et après tout, pourquoi pas pour Dieu.

Pour toutes ces raisons-là, nous sommes dans la joie. 

N'oublions cependant pas tous ceux qui ne la partagent pas.

Soit parce qu’ils ne sont pas croyants en un tel Dieu, même pas pour deux sous.

Soit parce que, à cause d'une coïncidence des dates, Noël est ainsi associé à un malheur dont le souvenir est réactivé chaque année à la même époque.

Soit parce qu’ils sont frappés d'un mal qui ne le quittent pas, même le jour de Noël.

Pour les uns Noël est le temps de la joie. Pour d'autres, Noël est le temps de tristesse que l'ambiance générale autour exacerbe.

Toujours est-il, que Noël peut être pour tous un signe visible d'une espérance qui prend corps. AMEN

2015/12/22 - Méditation personnelle - ENFANT

Category: Partages spirituels livrés par le Père Rémy
Créé le mardi 28 juin 2016 10:21

C'est quoi cet enfant dans la crèche ? Le réceptacle de nos vœux pieux  de bonheur et éventuellement exutoire de nos frustrations? Pourquoi pas car c'est aussi cela la crèche. Mais la crèche contient aussi et finalement surtout un autre sens. Celui que lui donne la Bible. Le sauveur vient dans un enfant. Comment une telle vérité perse la peau épaisse et dure d’un humains, peau à comparer  à celle d’un bovin pour féconder notre conscience à ce sujet. Noël est une excellente occasion pour vérifier la résistance d’une telle peau dure et la capacité à se  laisser tanner par Dieu et sa bonne nouvelle. Y compris la membrane de notre oreille intérieure peut se  laisser travailler les résonateurs spirituels de notre cœur et de notre âme, de notre vie en somme. Pour cela nous avons besoin de réchauffer notre cœur auprès de la crèche y compris par le vin chaud que suit.

2015/12/22 - Homélie - Noël Enfant

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le jeudi 31 décembre 2015 09:40

C'est qui cet enfant dans la crèche ? Regardez bien les enfants, y a-t-il quelqu’un de vivant ou pas ? Est-ce une poupée ou un vrai bébé ? Mais est-ce Jésus, comme autrefois, il y a deux mille ans ? Il y a deux mille ans, c’est bien loin, ma foi ! Qui est-il vraiment, qu’est-ce que c’est toute cette histoire ?

C’est aux grands que je m’adresse maintenant. La crèche, toute cette mise en scène, Noël la fête de l’enfant de tous les enfants, pourquoi faire ? Qui ne le sait pas : Fête de l’enfant, de la famille. Une belle en effet fête que la religion chrétienne a léguée à l’humanité. C’est un legs gratuit, sans obligation aucune, ni de foi ni de non foi. Mais regardons de plus près.

Noël et sa crèche, ne sont-ils pas parfois le réceptacle des voeux pieux  de bonheur et éventuellement l’exutoire des frustrations humaines et /ou spirituelles ? Pourquoi pas, et même c'est aussi cela, la crèche !

Mais la crèche contient aussi, et finalement surtout, un autre sens. Celui que lui donne la Bible. Le sauveur vient dans un enfant. Comment une telle vérité perce nos vies, à l’image de la peau épaisse et dure d’un bovin pour féconder notre conscience à ce sujet. C’est peut-être pour cela qu’à la crèche  il y avait  un boeuf, d’ailleurs, à côté d’un âne.

Noël est une excellant occasion pour vérifier la résistance d’une telle peau dure. Et donc Noël est une bonne occasion de se laisser tanner par Dieu. Pas seulement notre peau, mais surtout le cœur et l’âme in fine. Sans oublier de bien tanner la membrane de notre oreille intérieure. Comment le faire : par l’écoute de la Bonne Nouvelle que les anges sont en train de nous annoncer.

La membrane de l’oreille intérieure laisse travailler les résonateurs spirituels de notre cœur et de notre âme, de notre vie en somme. Les enfants mettez la main sur l’oreille, vous entendez le bruit de la Bonne Nouvelle ? Avez-vous bien posé la main pour le recueillir ce bon bruit là ? C’est déjà presque de la musique. Pas encore céleste, mais cela lui semble, à force d’y croire on y est presque.

C’est cela la magie de Noël, croire que l’Enfant est né et se croire être celui ou celle qui l’accueille, s’en occupe, en prend soins. Pour cela nous avons besoin de réchauffer notre coeur auprès de la crèche y compris par le vin chaud.

Et ne confondons pas une poupée avec un véritable  être vivant, tout comme ne confondons pas un enfant quelconque avec celui de Noël. Ou alors, celui de Noël essayons de le trouver dans chaque enfant que nous rencontrons.

Vous me diriez, c’est peut-être un peu trop pour une vie, surtout si nous en rencontrons beaucoup tous les jours. En attendant de voir comment l’année va se dérouler, prenons déjà soin de cet Enfant là que nous berçons ce soir dans nos bras en lui chantons de chants de Noël pour que sa nuit soit douce et notre vie belle. Nous n’allons pas nous l’interdire, à nous qui tout de même avons la liberté de pouvoir le faire, aussi bien en privé qu’en public.  AMEN

2015/12 - Conte de Noël

Category: Partages spirituels livrés par le Père Rémy
Créé le jeudi 31 décembre 2015 09:04

Conte de Noël, au goût de vourst.


Nous sommes à Hong Kong. A quelques jours de Noël. Une société (pas anonyme, mais dont l'identité n'est pas à révéler) reçoit un gros colis, une commande qu'elle n'a jamais faite. Il s'agit de deux tonnes de saucisses. Une erreur de commande. Cela arrive. Mais le patron doit réagir. Qu’en faire ? Les réexpédier ? Impossible. Les intégrer dans son réseau de distribution ? Ce n'est pas tout à fait  la même gamme de produit. En effet le foie gras et les saucisses ce n'est pas du tout le même rayon de ventes.

Avec ses collaborateurs réunis au tour de la table ronde, il fait donc le tour de la question pour savoir quoi en faire. Détruire ? Dommage ! Donner ? A qui ? Aux pauvres ! Mais, comment les joindre? Par des organismes caritatifs. Qui s’ont-ils, qui s’en occupe ? Beaucoup de personnes. Le directeur voyant que cela ne débouche pas, coupe court pour cesser la discussion de tourner en rond. Concrètement, qui connaît quelqu'un  qui… ?

Mr, dit un jeune  collaborateur, je connais la communauté catholique francophone.  Et alors, quel rapport, se demandent les autres en croisant des regards interrogateurs. Ils sont tout de même surpris par une telle irruption de la réalité religieuse. Rien que par l’alignement de trois mots à une telle consonance si peu appropriée  au sein d’une entreprise. Du jamais vu ! Mais, quand il faut trouver une solution  à un problème, on ne va tout de même pas rechigner sur les moyens pour y parvenir. Et puis on est à quelques jours de Noël, se disent certains dans leur tête, malgré tout réveillée pour une telle considération. Le jeune homme qui a déclenché toutes ces réactions aux confins du désarroi, non seulement il  connaît la communauté, il la fréquente même.

Contact est donc pris et deux tonnes de saucisses atterrissent dans les chambres froides des congélateurs des petites soeurs   des pauvres d’Aberdeen. Elles ont à charge deux maisons de retraite en plus de deux cent repas distribués chaque semaine aux pauvres etc. Et dans cette chaîne de la vie, ainsi constituée, celle de l’amitié humaine, même la chaîne de froid était garantie.

Voilà comment non pas le ciel nous tombe sur la tête, mais comment la vérité se révèle dans cet Enfant qui naît et renaît dans nos coeurs. Quel rapport ? Un peu d’effort pour y arriver tout seul.  Et surtout prenons- en soin ! Prenons soin de cet Enfant  qui renait en nous et qui doit être porté aux autres, d’une manière ou d’une autre, même en se servant de la vourst qui de l’Europe atterrit sur le marché hongkongais. Mais puisque tout n’est pas mercantile, et pourtant essentiel pour vivre, n’hésitons pas à emboiter le pas. Et si nous y sommes déjà, réjouissons-nous.  Et les étoiles depuis le ciel nous diront avec les anges : paix aux hommes et joie dans le ciel.

PS.

1°  cette histoire est véridique, mais en partie.

2° Si en visitant le p. Gabriel Lajeune, un ancien missionnaire au Vietnam,  qui fait partie des pensionnaires d’Aberdeen, vous constatez qu'il a grossi, vous saurez pourquoi. Mais peut-être un peu de foie gras pourrait équilibrer son alimentation ?, pas sûr ;  en tout cas, n’oublions pas ceux qui sont seuls…

2014/12/24 - Homélie - Noël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le mercredi 31 décembre 2014 15:02

Noël le temps à faire taire le bruit de guerre, toutes les guerres, pas seulement celles qui éclatent aux yeux du monde, entre les peuple et à l’intérieur, mais aussi toutes celles qui se déroulent en famille, dans les fonds de nos intimité même.

La première lecture vient nous en donner le sens, c’est à cause de la promesse de Dieu qui vient  habiter chez les hommes.

Faire taire les bruits de guerre, toutes les guerres,  cela passe par la réactivation de l’espérance, qui elle est possible dans un acte de foi. 

C’est dans un acte de foi qu’est possible  d’entendre ce que Paul dit à Tite son fidèle compagnon de mission dans le monde païen: faire éclater la joie de tout un peuple qui réactive son désir de faire le bien.

Comment le faire? En toute confiance mais aussi sans crainte, ce qui veut dire ici sans avoir peur. Les anges y invitent dans l’évangile proclamé à l’instant, comme naguère Gabriel l’a dit à  Marie le jour de l’annonciation. Nous avons besoin d’entendre et réentendre cela.

La religion chrétienne n’a pas pour but de nous calmer au point de nous anesthésier en risquant l’absence de tout  lien sensible avec les autres, tous les autres.

Au contraire, elle nous réveille  pour nous rendre sensible à ce qui est méconnu, voire méprisé dans et par le monde qui  essaie de s’autogérer  comme il l’entend, sans se référer à la transcendance divine de la Loi d’amour et de liberté de tous.

Déjà avec elle ce n’est pas toujours bien clair, tellement l’’esprit humain résiste à ce qui est vraiment divin. Imaginons, ou plutôt constatons ce que cela donne dans sans une telle référence.

 Bien que beaucoup croient que cela est possible sans se référer à la transcendance.

Même si il a des bonnes choses puisées dans le cœur humain bienveillant à l’égard des autres.

C’est toute de même sans commune mesure avec  l’amour divin qui se manifeste  à partir de ce que Dieu voit et ce qu’il tend à nous faire connaître.

En effet son regard contrairement au notre n’est pas flottent, il est stable, constant dans son amour et donc dans sa justice.


Un enfant nous est donné, un enfant est en train de naître sur le seuil de nos vies. 

Cela  étonne, et une fois accepté rempli notre cœur de joie.

Ainsi formerons-nous ce peuple qui est ardent à faire le bien en nous, entre nous et plus largement autour de nous. Amen. 

2014/12/24 - Méditation collective - Noël

Category: Partages spirituels proposés en paroisse
Créé le mercredi 31 décembre 2014 14:57

Quelqu’un est en train de naître sur le seuil de ma vie.

Il me rejoint par ce qui est le plus faible, le plus fragile, le plus quelconque, le plus banal, le plus obscure aussi, comme la nuit, le plus mystérieux comme la VIE.


Quelqu’un est en train de naître sur le seuil de ma vie.

 Pour le voir, il faut ouvrir la porte de ma vie, car sans moi il ne peut pas entrer chez moi. Entrer veut dire le prendre dans mes bras et l’amener chez moi. Il est juste déposé sur le seuil de ma maison, là où j’habite, là où il  voudrait habiter lui aussi, si je le veux bien.


Quelqu’un est en train de naître sur le seuil de ma vie.

Pour me dire combien je suis digne d’être aimé, malgré toutes les bonnes raisons que je trouve pour ne pas l’être.  IL me le dit sans mot dire. Ce n’est pas qu’il ait donné sa langue au chat, c’est qu’il est trop petit pour les formuler pour me les adresser, ce sera peut-être plus tard. Cette nuit, il me parle comme un muet qui comprend un autre muet, car en sa présence je suis toujours bouche bée. D’ailleurs, surtout aujourd’hui, je me sens bien  comme un enfant qui ne parle pas encore. Ce n’est pas une régression  spirituelle et ou psychosomatique intégrée. C’est juste la rencontre à ce niveau-là.


Quelqu’un est en train de naître sur le seuil de ma vie.

Et moi en lui ouvrant la porte, j’en suis ravi, oui le ravi de la crèche c’est moi, moi aussi. Je le revendique  haut et fort, sans savoir vraiment dire les mots pour l’exprimer. Maintenant, je sens que c’est de toute la lumière de son sourire qu’est inondée ma maison. C’est le sourire de Dieu lui-même, à ce qu’il paraît.


Quelqu’un est en train de naître sur le seuil de ma vie.

Et je l’accueille avec une joie que désormais rien ne pourra tarir en moi et autour de moi. Car tout en naissant sur le seuil de ma vie, il vient en compagnon et maître fidèle  pour me  révéler à moi-même grâce à sa vie. Il est aussi en train de naître sur le seuil de ma vie pour que, après, rien ne soit comme avant. Tellement la puissance avec laquelle il s’invite ce soir me prend à la gorge  et me remplit le cœur  de tant d’espoirs que même les traineaux de tous les pères Noël  en débordent largement sans pouvoir vraiment les contenir. Car il me fait comprendre qu’en sa compagnie je pourrais mûrir, voir même vieillir comme du bon vin pour me laisser livrer un jour à la joie  finale, totale et éternelle de la fête de la VIE.  Tellement il est au seuil de ma vie maintenant et pour l’après aussi.


Ce quelqu’un qui est en train de naître sur le seuil de ma vie c’est lui

C’est lui, cet enfant qui ne parle pas et qui me rejoint  par ce qu’il y a en moi de plus vulnérable, mon cœur déchiré en plusieurs morceaux où il entre et par sa divine puissance désarme toutes mes résistances non pas seulement pour les recoller et en faire un patchwork  digne d’un meilleur maître d’un tel ouvrage. Il me fait de tout cela sa propre image, belle, pas narcissique  pour deux sous, mais divine car désirée depuis toute l’éternité.


Quelqu’un est en train de naître sur le seuil de ma vie.

Et je m’aperçois que  l’on lui ouvrant la porte c’est ma vie qui est en train de naître. Ma vie inondée de cette joie immense qui vient d’aussi loin et d’aussi près à la fois, qu’aucun désespoir ne peut troubler au passage  ni à l’accueil.

Avec quelqu’un qui est en train de naître sur le seuil de ma vie, je renais moi aussi, j’en suis profondément touché et comblé.


Quelqu’un est en train de naître sur le seuil de ma vie

Et si vous le reconnaissez dites-lui que je l’attends, il peut  venir s’installer chez moi. Il ne me dérangera pas du tout.  Ma porte est ouverte, il doit être juste derrière, mais au cas où je ne l’aurais pas vu  tout de suite, sans tarder faites le entrer chez moi.  Avec lui,  nous sommes dans la fête, la fête de l’Enfant qui ne parle pas,  mais sourit et pleure  sûrement parfois. Sans paroles, il nous fait comprendre tout cela et bien plus encore. Mais chaque chose en son temps, ne pressons pas inutilement  le pas. Restons auprès de lui comme son père et sa mère, Joseph et Marie qui l’ont accueilli  au cœur même de leurs vies.

Avec lui, vous et moi, nous serons  en bas  de portes de ma maison, de ma vie, en bas de portes où les derniers mots se racontent, comme vérité du bas de la porte sur le seuil avant de  se séparer et puis, plus tard, pour se retrouver et reprendre le fils  de la vie de relation  ainsi initiée.


Ce quelqu’un qui  est en train de naître sur le seuil de ma vie,

ce n’est pas le dernier mot qu’il me dit, mais bien le premier, celui de l’invitation à la PLEINE VIE,

Et moi,  cette nuit, avec les enfants de tout âge de ZERO à plus de CENT ans, autour de sa crèche,  en mêlant nos voix à ceux des anges, je chante à tue-tête :


                                                            GLORIA in excelsis is Deo.....

2012/12/20 - Méditation personnelle - VISITATION (Lc1,39-45)

Category: Partages spirituels livrés par le Père Rémy
Créé le vendredi 21 décembre 2012 14:50

Quand deux femmes se rencontrent, qu’est-ce qu’elles se racontent ?
Elles échangent, elles partagent, elles disent, elles méditent,
Elles s’épanchent, elles prennent leur temps et elles tranchent.
Elles se retrouvent sur le même terrain, celui de leur féminité.
Elles sont pleines d’envie, à pleines dents,   de croquer la vie
Et, parfois, déjà toutes jeunes, en  vie, mais déjà bien amochées,
Elles se rencontrent, elles se racontent, elles se mesurent, elles pullulent


J’ai rencontré deux femmes, que le destin a mis ensemble.
Une belle-mère, l’autre, sa bru, une fut ma grand’ma, l’autre ma tata
Les deux grabataires, dans deux pièces voisines d’une maison
Sans étage, juste posée sur  terre et elles au lit ainsi étendues.
Qu’est-ce qu’elles pouvaient se dire en dehors de gémir,
Sans espérer même que l’autre l’entende, enfermée dans le sien
Elles se rencontrent, elles se racontent, elles se mesurent, elles pullulent


Marie et Elisabeth,
Elles aussi se sont rencontrées, une fois enceintes, l’une vers l’autre portée
Une marche vers,  l’autre attend sans le savoir, l’une belle, l’autre pas mal,
Le seuil franchi, la vie dans le corps déposée, flotte le parfum des affranchies
De toute crainte et de toute fébrilité, elles ne sont que dans la rencontre tissée
Sur la trame de la même attente, d’un même soupir vers Dieu à venir
Elles sont avec leurs fils respectifs, sans aucune autre perspective
Que celle d’être dans l’étonnement joyeux que la louange rend soyeux !


Quand les deux femmes se rencontrent, elles se racontent la vie :
Debout, assise, allongée, écourtée, prolongée, accroupie, toute sorte de présences
Elles embrassent et embrasent, elles cajolent et pour cette autre vie s’affolent.
Elles portent et supportent, elles prennent le temps et ouvrent les portes
De l’école de la vie qui n’est pas l’ennui à souhait, mais bien un métier
Comme celui de l’ouvrage à tisser pour être dans le bon temps et bien se hisser,
Elles dessinent le destin qui avec elles et leur progéniture frime, sans demander dîme
Ou une autre redevance pour leur service d’heureuse connivence


Elles sont là l’une en face de l’autre ou à côté, jamais pour s’affronter, ni éberlucoter1
Elles ont tellement des choses à se dire qu’elles ne voient pas la nuit venir, pas plus que le jour
Au petit matin, assoupies, pour donner à vivre à leurs petits, pas seulement dans la joie de mère, mais aussi dans leur repos profond bien éphémère; elles ne sont pas là pour se prélasser,
Ni rompre le cou à la fatigue qui emballe tant de vies et les irrigue,
Elles sont là, parce que                 


Bientôt c’est Noël !


 


1 Néologisme signifiant se faire impressionner pour des choses qui n’en valent pas la peine.

2011/12/24 - Homélie - Noël, fête de l’Enfant !

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le mardi 3 avril 2012 10:49

C’est la fête de tous les enfants, y compris la nôtre à nous les adultes qui jadis, étions des enfants.

 

Depuis, les quatre lumières ne cessent de nous accompagner.

 

La vigilance sur nous même, sur ceux qui nous sont confiés, sur le monde dont nous n’héritons pas mais que nous empruntons aux générations futures.

Vigilance de la responsabilité devant la beauté mais aussi la fragilité de la vie.

Vigilance à ne pas manquer de rdv. avec la vérité de la vie de soi-même ni avec les autres.

Vigilance pour être disponible là ou l’on peut. Etre disponible, et on le sait, à chaque génération on est disponible différemment, car le point d’attention est différent. Mais toujours en sachant avoir une écoute transgénérationnelle pour ne pas s’enfermer dans une logique partagée entre les semblables : les uns dans la génération Y, les autres dans celle de ‘Trente glorieuses’ ou encore dans une idéologie, plus ou moins facilement enfermante, qui finit parfois par enfermer. etc.

 

Patience !

Il y en a qui en ont à en revendre alors que d’autre n’en ont même pas pour deux sous.

Elle se travaille non pas à coup de cravache mais de délicatesse et bonté, celle de Dieu révélé en Jésus qui ne condamne jamais, sans pour autant laisser planer le doute sur la vérité.

Dieu est le plus patient, lui qui a tout le temps, alors que nous tellement occupés par les choses à faire nous en avons de moins en moins.

 

Même les enfants.

Laissons-les même s’ennuyer un peu, il paraît que c’est bon pour leur santé, tous les psy vous le diront.

 

La patience c’est aussi ne pas vouloir tout maîtriser au risque de mépriser l’essentiel, le fait d’exister, et exister, tant qu’à faire, en reconnaissante la présence des uns et des autres.

 

Gaieté,

Cette joie que les enfants nous rappellent dans les éclats de rire, dans l’insouciance.

C’est aussi bon de ne pas se soucier de tout et tout le temps.

 

Bonne coupure dans la monotonie du quotidien plus ou moins supportable, y compris par le fait de se rassembler dans une église pour se dire ce que l’on vie les uns les autres, en confiant tout cela la bienveillance des uns et des autres et tous à la bienveillance de Dieu.

 

Savoir que nous avons au-dessus de nous une belle étoile qui s’est penché sur nous dans cet Enfant jésus, sauveur de la grisaille, de la tristesse et de l’ennui, c’est déjà bon à prendre, car il nous sauve de * ce ?*/celui nous enferme.

Comment ?

En nous invitant à ouvrir nos yeux et nos oreilles et par conséquent parfois la bouche pour dire ce que nous avons vu et entendu.

 

La joie de l’âme c’est le trésor que personne ne pourra nous voler, prendre, subtiliser, ravir, travestir. Oui la véritable gaieté de l’âme, parce que dans l’attitude de vigilance.

 

Qu’est-ce qui nous reste, avec la quatrième lampe :

 

faire de la tempête ? Non !

 

Justement, la dépasser !

 

Ou alors se laisser submerger par la tempête de l’Esprit saint, qui souffle là où il veut et quand il veut.

Et si vous sentez que vous allez vous trouver dans l’oeil de son cyclone, il ne nous restera qu’a nous laisser emporter de sorte que des rdv de nos vies ne soient pas ratés, facile à dire.... ?!

 

Mais n’avons-nous pas entendu tout à l’heure, la lampe tempête de dire :

 

Je ne vous abandonnerais jamais ?

 

Qui croirait à ce que raconte une lampe ?

 

D’accord, d’accord, mais après tout on est à Noël ou on n’y est pas !

 

2011/12/23 - Homélie - Noël aujourd'hui

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le mardi 3 avril 2012 10:47

En entrant dans une de deux églises à Montmorency, on remarque la présence de plusieurs crèches. Pas une seule, comme le veut la tradition, mais des dizaines. Réalisées par les enfants, à l’aide de leurs parents et grands-parents, dont vous faites peut-être partie. Comme vous pouvez le constater, ces crèches sont pleines de vie, plus belles les unes que les autres. C’est dans les cadres de la catéchèse que le concours de crèches fut ouvert. Et qui dit concours, dit récompense. Certes, il y a les trois premiers prix qui seront annoncés. Mais, il est évident que tous les participants sont gagnants.

 

La tradition de la crèche remonte à St François d’Assise qui voulait rapprocher le mystère de l’Incarnation de la vie quotidienne de ses contemporains. Et peut importe que l’âne et le bœuf y conviés ne soient pas mentionnés dans les évangiles. Nous, ses héritiers, avec joie nous garnissons la crèche de tout ce qui nourrit l’imaginaire chrétien à ce sujet et qui nous aide à mieux comprendre le mystère de l’Incarnation.

 

Noël aujourd’hui, c’est tout cela, c’est la fête de l’Enfant, mais par lui, c’est aussi, en pénétrant les différentes cultures de tous les continents, la fête de tous les enfants de la terre. Même, et cela n’est pas étonnant, l’économie et le commerce s’y sentant également invités.

 

Ce Jésus, dont nous célébrons comme chaque année la naissance, est un cadeau du ciel. Dieu s’est fait petit enfant. En Jésus, Dieu se manifeste comme proche de nous, sa création. Tellement proche qu’il se fait un de nous. Dans cette proximité nous découvrons sa bonté et sa délicatesse innocentes. Dans cet Enfant, Dieu s’abandonne entre nos mains. Il risque sa vie dans celles des hommes, sans exiger de privilège. Il se livre sans aucune défense pour que nous puissions le trouver librement, sans aucune pression de sa part. Juste sa présence, un cadeaux du ciel, pour, non seulement embellir notre vie, mais, en L’accueillant, la rendre pleine de vie, pleine de Sa vie.

 

Bonne fêtes de Noël, à nous qui sommes rassemblés en communion autour de cet Enfant de la crèche, en familles, entre amis, en communion avec tous ceux et celles qui dans la solitude de leur vie, par nos présences, y sont aussi présents.

 

2009/12 - Homélie de Noël

Category: Homélies prononcées par le Père Rémy
Créé le jeudi 24 décembre 2009 10:30

En préparant l’homélie des célébrations de Noël, j’ai cherché par quel chemin passer pour arriver à annoncer ce qui se produit du point de vue chrétien. Mon téléphone portable se met à vibrer, l’écran s’allume, je regarde et je vois qu’un SMS vient de tomber sur ma boite. Je regarde, on ne sait jamais, c’est peut-être important, après tout le jour de Noël tellement de choses importantes se passent partout.  Que vois-je ? très curieux ce que j’y trouve, juste trois lettres en Majuscule : S. M. S. étonnant… je croyais que c’était une blague écrite, un SMS pour dire les mêmes trois lettres S.M.S.  Il y a que quelque chose de bizarre.  Tellement absorbé par ce message mystérieux je ne même pas fait attention  à l’auteur. Je regarde en entier : S.M.S. signé DIEU ! Ca alors, c’est une plaisanterie et d’un goût douteux.  Je retourne à la préparation de mon homélie ainsi interrompue, mais je ne me doutais pas à quel point elle serait aussi ainsi alimentée. Car en me replongeant dans de savants commentaires des textes bibliques, comme guidé par une force extérieure à moi, je me mets à chercher les mots qui commencent par les lettres S et M. Pourquoi cela ? En quittant des yeux mon téléphone portable, ma pensée y revient constamment.  S.M.S. …  je n’en décolle pas, comme un avion cloué au sol, je n’arrive pas à passer à la haute sphère de considérations exégétiques.  Et tout à coup tout s’éclaire !
 Comme si après avoir peiné, tel un ordinateur qui en plus de son travail habituel pour lequel il est sollicité, est aussi sommé d’accueillir les dernières mises à jour et d’autres compressions de textes,  après avoir peiné sur deux niveaux celui du SMS et celui de l’homélie, tout devient simple. Les trois lettres correspondent aux trois mots.  Jésus, l’Enfant de la crèche, il est donné en cadeau comme Sauveur, comme Messie et comme Seigneur.  Il fallait deviner.

 

Après tout, le soir de Noël beaucoup de choses ne sont pas comme de l’accoutumé, les animaux parlent, les gens viennent aux offices bien plus massivement que les dimanches ordinaires.  Pourquoi Dieu ne se mettrait pas à la technologie moderne ? Fini les longs discours, fini les errements sur les déserts, fini les interminables discussions sur les sens des mots de la Bible. Fini ou presque, car si Dieu parle peu, il y a de quoi faire en terme de l’accueil de ses trois mots : Sauveur, mais  de quoi et pourquoi faire ? Messie, envoyé de Dieu, faut-il croire pour savoir qu’il est Dieu ? et Seigneur, le Victorieux de la Mort, comment ???
SMS avec Trois lettres S.M.S.  Tu parles d’un cadeau !  c’est presque rien et pourtant cela pèse si lourd, et pour bien longtemps.  Tant que dure la fête de la vie.  

 

2016/12 - Article - Noël, temps d'action

Category: Points sur des thèmes de religion - Documents liés
Créé le samedi 3 février 1917 10:07

Pour le HKatholique news


Quand tu entends le mot Noël
, à quoi cela te fait-il penser ? À Noël bien évidemment, la naissance de Jésus, de cet enfant si attendu et qui, ayant grandi, a fait de si grandes choses. Mais peut-être portes-tu le prénom Noël ? Noël comme prénom peut vouloir dire être né  comme frère de Jésus. Je connais un prêtre qui porte ce nom, il s’appelle Noël, c’est son nom de famille. 

Sais-tu pourquoi on fête si joyeusement  Noël ? C’est la fête de tous les enfants de la terre. Et c’est à cause de Jésus, je t’assure que c’est vrai ! Mais peut-être tu le savais déjà. Mais sais-tu que les premiers chrétiens aimaient beaucoup se rappeler les événements de la vie de Jésus d’avant sa vie d’adulte ? Ils cherchaient à savoir comment il était à sa naissance. Mais, ils y en avaient aussi qui doutaient qu’il était un enfant comme tous les autres. Et pour aider tous à grandir dans la foi, ils en avaient conclu que Jésus était comme tous les autres enfants et pourtant bien différent, car fils de Dieu, et Dieu lui-même. Même avec cela allez y voir clair là-dedans ?! Pas si simple au premier abord. Pour être encore plus concret, ils avaient donc cherché à fêter le jour de la naissance de Jésus, comme pour tous les enfants. Ils voulaient chaque année se rappeler qui il était, comme leurs  propres enfants, bébé, petit garçon etc. Pour la date de son anniversaire, ils se sont dits : puisque ce Jésus est venu apporter la lumière de Dieu pour éclairer les ténèbres de la vie des hommes, le mieux ce serait de situer la date de sa naissance au solstice d’hiver. C’est vrai pour l’hémisphère du nord, même à Hong Kong, car pour le sud, c’est l’inverse. En Australie, en Afrique et en Amérique du sud Noël est donc fêtée en plein été. Etrange, n’est-ce pas ?!

Je t’invite à partager avec tes grands frères et sœurs et tes parents sur cette fête de Noël. Regarde avec eux quand est-ce que cette fête a été fixée au 25 décembre, dans quel hémisphère et ou exactement ;  je te donne un indice : ce n’est pas très,  très loin du pays où Jésus est né. Et au fait n’oublie pas de t’y préparer dans ce temps de l’Avent, juste quatre semaines et c’est Noël.

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