2018/11/27 - Article - Falenczyk sur transhumanisme


Note de lecture.  


Réparation de l’homme favorise sa capacité augmentée, mais peut altérer sa nature, telle que l’on comprend actuellement. La clef semble se trouver dans la liberté ontologique à sauvegarder au profit de la liberté existentielle qui tend  à évincer  l’autre.


Humanité augmentée produira des androïdes mécaniques et ou animaliers.


Liberté sans limite est-ce encore de la liberté ? A mon avis même cette notion deviendra absconse car inopérante. Exiger des autres d’être au service du protagoniste qui agit ne se déroulera pas dans la sphère de liberté.

Quand à la question de Brague sur la validation, n’est pas tant important pour moi de savoir si elle se fera par une instance supérieure, puisque il n’y en aura aucune au-dessus, elle pourra se faire par l’instance égale (les pairs) ou surtout inférieure (disposition « d’esclave »).

Certes, avenir consistera en l’anticipation des possibles et pas dans la régulation des conditions (ni socialement, ni même humainement, car ces ensembles ne seront plus utiles non plus et donc mourront d’eux-mêmes.  Big data et monoculture (sous forme de technoculture) comme une toile (« net ») enveloppera les androïdes.


La seule question qui vaille, à mon avis c’est celle de la conscience : peut-elle exister sans corps, mais aura-t-on besoin de la conscience pour vivre. Une sorte d’automatisation en transformation constante permettra de maintenir la vie dans sa dynamique, sans pour qu’il y ait besoin même de conscience  d’exister pour prolonger la vie (conscience morale disparaîtra d’elle-même aussi). On peut imaginer une radicale transformation de ce que nous appelons conscience.


Théologie contemplative pour lutter contre la fatigue de soi peut s’avérer opérante, mais à condition que l’on continue à être fatigué de la sorte de Dieu d’une part et que la foi perdure pour poursuivre l’action de théologie contemplative d’autre part. Si le premier semble assez compromis, le second n’est pas non plus certain.

En résumé : 

Métaphysique de l’existant,  théologie contemplative et l’anthropologie biblique nous servent actuellement de clefs pour maintenir le raisonnement de résistance. Ce dispositif, serait-il suffisamment efficace non pas pour arrêter le mouvement, mais pour infléchir sa course folle, c’est ce que l’avenir va montrer sans doute déjà sans nous, mais avec notre concours.