2009/10/03 - Conférence-débat sur François d’Assise
Le 3 octobre 2009, le Père Stan Rougier était l’invité de la paroisse de Montmorency pour une conférence sur François d’Assise : "La place de l’Amour dans le témoignage de François d’Assise".
François est un « géant » de spiritualité. Né dans une famille bourgeoise aisée, dès son enfance François fera preuve d’une grande générosité et d’une tendresse particulière pour les personnes les plus démunies, les laissés pour compte, les marginaux. Son père est un riche commerçant et sa mère lui donnera une éducation chrétienne. Sa générosité le pousse à inviter beaucoup d’amis et à dépenser sans compter pour eux, et sa jeunesse est ponctuée de fêtes. Toutefois, François souhaite changer de milieu et de bourgeois souhaite devenir noble, et ce, par un fait d’arme : il se singularise en faisant la guerre à la noblesse d’Assise et de Pérouse. La défaite à Pont St Jean lui vaut une année d’emprisonnement (prison des aristocrates, certes, mais tout de même pas le grand luxe). Il en sort, par piston ? et proclame : ‘’je serai vénéré par le monde entier’’ Pressentiment ? Toutefois son caractère a changé : il est souvent déprimé, solitaire, cyclothymique ; il n’en abandonne pas moins son projet de devenir noble et rejoint l’armée de Gautier de Brienne. A Spolète, il est prix de fièvre et de délire ; il revient à Assise. En prière devant le Christ de la Chapelle de St Damien, il entend une voix :’’François, viens, aide moi à sauver mon Église qui tombe en ruines’’. Cette prière, François la prend au pied de la lettre : il soustrait des marchandises à son père pour les vendre et récupérer l’argent pour la reconstruction de l’Eglise. De sa mise au cachot par son père, date alors sa rupture définitive avec ce dernier. François abandonne alors tout et épouse ‘’Dame Pauvreté’’. Il se fait maçon pour la restauration de l’Eglise et mendie sa nourriture et des pierres…A sa suite il entraîne des jeunes. François a enfin trouvé sa voie : Annoncer, ne rien posséder, faire la paix. Ses débuts sont euphoriques : il vit en communauté avec des jeunes, crée des cabanes, partage le naturel et la spontanéité. Un seul fil directeur désormais dans sa vie : sa rencontre avec le Christ. François est littéralement tombé amoureux du Dieu qui s’est fait homme. Sa règle de vie ? Tout l’Evangile, rien que l’Evangile : voila la règle franciscaine. C’est dès lors une fidélité sans faille, une tendresse absolue. François est un être extrêmement joyeux et sa joie vient de son amitié profonde avec Jésus Christ.
François s’est donné le droit d’exister dans son authenticité, sa vérité : par son exemple, il a suscité l’enthousiasme et l’exemple. ‘’ soyez pour l’autre ce que l’eau et le jardinier sont pour les fleurs’’ Pour François, une règle de vie doit être une boussole ; c’est sa confiance totale en Dieu qui a donné son empreinte à la règle. C’est dans son propre absolu que François peut aimer le Christ : il y a un lien fondamental entre l’absolu de Dieu et l’absolu de François. Il veut ôter de lui tout ce qui fait obstacle à son amour pour Dieu, en particulier l’argent (est-ce le souvenir du cachot ?) Tout ce qui le sépare du Christ, il le rejette…
Vers la fin de sa vie, malade et affaibli par ses excès et le manque de soins accordé à son corps, François verra apparaître un certain gauchissement de ses opinions et de ses idées. Il sera relégué à la dernière place….
Quelques questions :
- Pourquoi n’a-t-il jamais été prêtre ? C’était une place trop importante à son idée : son humilité l’en empêchait.
- Comment a-t-il reçu les stigmates ? Ce phénomène commence avec François : l’amour très fort pour les souffrances d’une personne peuvent venir sur vous ; il n’y a pas d’explication scientifique : c’est un fait.
- Se sera-t-il réconcilié avec son père ? On ignore tout de ses relations avec sa famille.
- François ne doit pas être considéré comme un écologiste : s’il est proche de la nature et des animaux, ce qu’il aime en eux, ce sont les symboles qui rappellent Jésus. François est un mystique.