2017/03/17 - Soirée réconciliation aumônerie
Soirée réconciliation (aumônerie 6,5,2) RHS
Introduction générale
Ce soir nous vous proposons une démarche de réconciliation. Vous le savez déjà ! Et en venant ici, vous cherchez à savoir comment vivre une telle démarche. Au travers la célébration de ce soir, tous, nous sommes invités à vivre une belle rencontre.
La réconciliation c’est une rencontre avec nous-mêmes. Et puisque nous sommes chrétiens ou plutôt essayons de l’être, dans cette rencontre avec nous-mêmes, Dieu est pour quelque chose. Bien plus, Il est l’acteur principal de la réussite d’une telle rencontre. Comment donc mettre Dieu au cœur même d’une démarche de réconciliation ?
Cette démarche est à la fois très personnelle et en même temps s’accomplit en communauté. Vivre toute notre vie chrétienne de ces deux manières là, personnellement et en communauté, c’est « la marque de fabrique » propre à notre religion. En effet, ce que nous vivons dans notre intimité rejaillit sur l’ensemble et ce que nous vivons en groupe, en communauté nourrit notre intimité. Cela influence notre manière personnelle d’être et de faire.
Vous connaissez bien l’effet du groupe au travers les cercles d’amitiés, d’intérêts etc., que vous formez pour vous sentir bien, à l’aise... Etre ensemble, c’est grandir les uns aux côtés des autres. Et pour nous les chrétiens, c’est grandir ensemble. Et chacun grandit à son rythme, Dieu est patient. Il nous accompagne dans notre croissance. Et nous grandissons avec son aide.
Pour ce soir, nous avons donc pensé que la meilleure façon de nous rencontrer nous-mêmes, c’est de nous exposer à une présence bienveillante. Car cette présence est tout amour de Dieu dans le Saint Sacrement. Vous avez déjà expérimenté cette manière de prier. De vous concentrer sur l’essentiel. Donc sur ce que Dieu pourrait nous faire comprendre.
Le Christ présent dans le Saint Sacrement se rend visible aux yeux de la foi dans ce morceau de pain qui est devenu le Corps du Christ, notre nourriture. Nous avons à nous en nourrir physiquement, comme nous le faisons à chaque messe.
Mais ce soir, nous avons à nous en nourrir par les yeux, en le regardant, en le contemplant. C’est-à-dire en méditant sur l’immensité d’amour avec lequel il s’offre à nous. Nous avons à le faire en le regardant avec foi. Mais nous avons aussi à nourrir nos oreilles. Nous le faisons en écoutant sa Parole avec confiance. Sa présence réelle nous soutient dans notre démarche de vérité qu’est la confession. Sans avoir peur de son jugement, nous avons à accueillir son amour dans le pardon qu’il nous offre. Et cela est déjà une très bonne nouvelle !
Que le souffle de Dieu vienne sur nous et nous inonde de son amour !
Introduction à la confession :
Un jour, lors d’une rencontre insolite, Jésus a dit à une femme : « va et désormais ne pèche plus » Jn8.11. Sûrement vous devinez de qui il est question. Vous pouvez regarder l’ensemble de l’histoire à l’occasion. Il ’a aussi employé les mêmes mots dans une conversation avec un homme qu’il avait guéri de son infirmité physique et qu’il a retrouvé plus tard marchant sur ses deux jambes, en lui disant : « Va et ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire « Jn5.14.
Ce soir, je m’appuie seulement sur ces deux paroles de Jésus. Va et ne pèche plus. Ces paroles résonnent dans les oreilles des chrétiens. Les chrétiens les transmettent de génération en génération. Ces paroles résonnent aussi ce soir. C’est une double invitation, à répartir : VA et à vivre autrement : ne pèche plus. Va, Jésus ne retient pas la femme à qui il pardonne ses péché.
Jésus relève un homme incapable de marcher et il le laisse s’en aller. Jésus et la femme avaient déjà passé du temps ensemble pour qu’elle prépare son cœur à accueillir le pardon. L’homme a déjà passé du temps depuis sa guérison pour connaitre les bienfaits de la guérison physique et pour entendre l’avertissement de la part de Jésus.
Pour vous aider à comprendre le sens de la démarche de pardon, d’abord quelques mots sur le pourquoi du pardon.
Dans le projet initial de Dieu il y avait le paradis avec les premiers parents heureux d’y vivre. Le malin est venu pour troubler leur belle relation avec Dieu et entre eux. Le péché est donc venu s’installer dans leur cœur. Désormais, l’être humain est enclin à faire du mal, car désormais, il se trouve dans une relation brouillée avec Dieu. Adieu la tranquille relation emprunte d’une confiance totale. Bonjour le trouble et la confusion. Mais le désir de Dieu est resté dans le cœur de l’homme. Au bout d’un processus visant le redressement de la situation, voire mieux, une solution nouvelle, le Christ par le témoignage de sa vie, est venu pour apporter la solution et surtout la signer de son propre sang, par sa propre vie. La solution en question passe par le pardon.
Et maintenant, pour continuer sur le sens de la démarche du pardon, je m’appuie sur le fonctionnement de l’informatique que vous connaissez si bien, vous même qui êtes nés avec.
Le péché est donc comparable à un bug informatique. Un bug infecte une partie du système ou son ensemble. C’est le cas des virus informatiques. Quand le virus infecte une partie du système, un tel effet du virus est comparable au péché véniel, pas très grave, même si…. Et quand il s’agit d’infection totale, le virus est comparable au péché grave. Je tombe dans ces situations plus ou moins volontairement. C’est la question de responsabilité qui n’est pas la même, même si les effets sont toujours là. Alors comment faire ?
Pour réparer ma vie, je dois de m’assurer de savoir si je suis toujours configuré à Dieu, au Christ et son Esprit. Normalement, je l’ai été le jour de mon baptême et aussi lors de ma confirmation. Mais le péché m’en a éloigné, voire complètement coupé. Les mises à jour s’imposent donc.
Télécharger à nouveau une bonne application pleine de mises à jour le permet. Mais pour le faire, je dois d’abord configurer mon système au système de l’application. En d’autres termes, je dois d’abord me reconnecter avec Dieu, d’être branché sur Lui.
La célébration communautaire avec méditation sur la parole de Dieu et l’exposition du Saint sacrement le permettent. Ces sont des supports pour faire naître en moi le sain désir de vouloir aller demander le pardon. Et de le faire à cause de ce bénéfice que j’entrevois déjà, mais que je sentirai et accueillerai avec joie au moment du pardon reçu.
Si je veux être connecté à Dieu, il me suffit de télécharger l’application par laquelle je permets à l’Esprit Saint d’agir en moi. Et me laisser faire jusqu’à l’aveu et le pardon en guise de la reprise de relation amicale avec Dieu et par lui avec les autres.
Est-ce que je le veux ? Est-ce que je suis prêt à m’y engager et engager toute ma vie. Et engager toute ma vie dans l’aveu comme dans le regret sincère profond, sans ambigüité ?
C’est la condition pour que le système fonctionne à nouveau bien, voire mieux. Car des nouvelles mises à jour y sont désormais installées. C’est la puissance du pardon qui fait de nous des êtres revigorés. Encore plus baux qu’après la confession précédente. N’est-ce pas une grande bonne nouvelle. Amen
Introduction à l’exposition du Saint sacrement :
Dans le silence de nos cœurs nous accueillons la vie de Dieu en nous. La vie de Dieu qui ce soir se présente sous forme du pardon.
Nous adoptons une attitude intérieure de recueillement, attentifs à ce qui se passe en nous et autour de nous.
Nous adoptons une position du corps qui nous semble le mieux correspondre avec cette attitude intérieure, attentifs à cette unité que nous cherchons entre le corps et l’esprit.