2014/04/29 - Homélie - Funérailles de Cécile
Accueil,
Nous voici ensemble pour célébrer la vie de Cécile. Son départ si inattendu provoque un choc que nous ressentons tous. Nous sommes avec vous ses parents en pensant à votre autre fille Florence qui reste à Madrid et va vous rejoindre à Nantes où vous aller vivre encore d’autres événements liés à son départ. En effet une autre messe de funérailles aura lieu à la paroisse avec ceux et celles qui ont connu Cécile en France avant de reconduire sont corps dans le lieu de son dernier repos terrestre.
Homélie,
Les lectures que nous venons d’entendre résonnent comme un écho de la vie de Cécile. Echo de sa vie si proche comme si elle était parmi nous, et en même temps comme un écho lointain où se confondent les sentiments de tristesse devant une vie arrêtée au milieu du gué et les souvenirs d’une vie accomplie.
Cécile était habitée par ce désir de faire le bien autour d’elle. Tous les témoignages le confirment et donnent une coloration lumineuse à son existence. Elle connaissait la valeur d’une vie engagée dans le combat par amour. Elle savait trouver de la joie où il pouvait y avoir de la tristesse. Elle connaissait la valeur suprême de l’espérance.
Cette espérance qui fait confiance à tout, qui espère tout, qui endure tout. Elle espérait de la vie et voulait pouvoir la vivre le mieux possible et sa maladie ne l’a jamais arrêté dans la poursuite de la trajectoire d’une vie marquée par une telle confiance en elle et en les autres.
C’est justement dans un tel combat pour la vie, puisqu’elle en livrait nécessairement un qu’elle se voyait victorieuse. Et surtout les autres la voyait autre, différente, comme si elle avait pris une longueur d’avance en qualité relationnelle. La maturation personnelle liée à son combat pour la vie était visible autour d’elle.
Elle rayonnait de cette sérénité dont sont douées les êtres travaillés de l’intérieur par une blessure qui ne les alourdit pas dans la marche mais au contraire en devient une force.
Elle savait écoutait consoler, apaiser rassurer. Pour savoir le faire, il faut mourir à soi, et elle l’avait fait déjà de son vivant pour ainsi être présente aux autres. Et sa mort brutalement nous arrache à cette autre sérénité celle d’une vie désirée paisible et sans entrave pour l’épanouissement de chacun d’entre nous.
Sa mort nous en arrachant de la sorte quelque chose de nous, nous fait regarder tous ces grains de blé de sa vie dont l’Evangile fait écho aujourd’hui.
Sa mort nous rappelle que notre vie sur terre avec toutes ses espérances et fragilités n’est qu’un passage.
Pour nous les chrétiens, ce passage est à comprendre en termes d’un pèlerinage que nous effectuons sur terre pour accomplir une mission propre à chacun.
Mission de dire que l’amour véritable est la fondation de toute bonne relation et que pour y être cela suppose de faire des choix. Or choisir c’est partir dans une direction et pas dans une autre, c’est mourir un peu.
Aujourd’hui notre coeur est lourd, mais il est ou peut être habité par cette saine et réelle consolation, à savoir que la vie de Cécile non seulement ne s’arrête pas avec la mort mais que son rayonnement n’est pas seulement au travers notre bon souvenir d’elle.
Nous le savons, désormais son rayonnement est céleste, car comme nous le croyons, en la confiant à Dieu nous nous confions avec elle au Christ sauveur. Lui, qui l’accueille et continue à veiller sur nous désormais avec elle Elle, Cécile, laquelle nous a précédés et nous précède dans cette sérénité durant sa vie sur terre et maintenant dans la paix dans les cieux.
Amen !