2018/04/22 - Homélie - 4e dim. de Pâques

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Le Bon Pasteur,  une image qui n’est plus très lisible par les citadins. 


Le Bon Pasteur c’est celui qui conduit  ses brebis aux verts pâturages; celui qui fait du bien à ses brebis ; celui qui sait ce qui est bon pour elles ; celui qui va plus loin que les regards des brebis sur elles-mêmes. 


C’est d’abord le Christ lui-même et en son nom le responsable de la communauté d’Eglise locale, évêque ou prêtre, mais aussi de façon affiliée tout laïc engagé dans l’accompagnement d’un groupe vers la foi  ou vers plus de foi. Ce rôle revient en premier à tout prêtre responsable de communauté paroissiale ou autre, comme la nôtre.  Un bon pasteur donc c’est celui qui assume dans sa propre humanité  sa fonction de guide. Pour être un bon guide, il doit s’appuyer sur la confiance en Christ qui lui vient de sa vocation. Il doit aussi se reconnaître lui-même pécheur,  se souvenir d’avoir été une brebis égarée à qui par la grâce de Dieu il a été permis de retrouver le bon chemin.  Tout comme il avait su reconnaître la voix de son pasteur, le Christ lui-même, il permettra à d’autres de pouvoir reconnaître la voix du Christ dans leur propre vie. 


L’appel à être bon pasteur est lancé à tout baptisé. Dans votre vie d’adultes, en tant que chrétien, chacun de vous peut être assimilé au travail du bon pasteur : parents, catéchistes, coordinateur d’un service… L’appel  à être un bon pasteur s’entend à l’intérieur d’un autre appel, celui à la sainteté lancé par Dieu à celui qui vient d’être baptisé. C’est à vous parents, parrain et marraine de veiller à être de bons guides et donc de bons pasteurs pour conduire aux verts pâturages de l’épanouissement spirituel et humain de votre enfant et filleul. Vous ne pourrez le faire qu’en indiquant à votre enfant qui est le vrai pasteur, le Christ lui-même, vous étant ses aides. 


L’appel à être un bon pasteur peut prendre une forme spécifique. Celle d’une vocation sacerdotale ou religieuse. On peut se poser la question de savoir comment nous ouvrons les oreilles des jeunes à cela ? Aujourd’hui, c’est la journée de prière pour les vocations spécifiques. Vous, les enfants et les jeunes,  comment accueillez-vous les paroles d’appel vous concernant ?  Comment les parents ouvrent la vie de leurs enfants pour devenir de bons pasteurs dans la vie chrétienne tout court et de manière spécifique dans la vocation sacerdotale. 


Si, vous les parents, qui avez demandé le baptême  de vos enfants, vous excluez la possibilité  pour cet enfant de pouvoir réaliser sa vocation spécifiquement chrétienne à travers le choix d’une vie  entièrement consacrée à Dieu, comme prêtre, religieux, religieuse, si vous êtes dans cette  disposition négative, vous devenez un obstacle évident à la grâce de Dieu, grâce qui ne peut pas s’épanouir de la sorte dans votre enfant. 


Le pape François, dans son message pour cette journée, invite à l’écoute et au discernement. Ecoute profonde de la parole de vie, apprendre à lire les événements avec les yeux de la foi, être ouvert aux surprises de l’Esprit de Dieu (signaux faibles qui deviennent des signaux forts).  Jésus aussi a été appelé et envoyé. En et par Jésus, nous sommes tous des missionnaires de ce Père (thème de l’année).  « La fausse tranquillité de la conscience »  et « nos lenteurs et paresse » en attendant un temps propice, d’un côté, et vacarme, dispersion et confusion sans vraiment le désirer  de l’autre, sont des véritables obstacles à entendre de tels signaux.  Aux obstacles intérieurs s’ajoutent des obstacles extérieurs. Mais rien ne résiste à la grâce de Dieu reçue au baptême. Car au baptême tout est donné, mais tout est à recevoir.  Nous avons à veiller ensemble sur les bonnes conditions du développement de la foi chrétienne et de l’éclosion de la vocation chrétienne qui en résulte y compris en termes de vocation spécifique. AMEN

 


1ères communions

 

Lors de mon dernier passage à Paris, j’ai rendu visite à une amie dans son cabinet. Elle pratique les soins par le rêve réveillé. Dans son métier, elle est frappée par le fait que beaucoup de ses patients cherchent un guide, quelqu’un qui les accompagne, les rassure, éclaire leur vie et leur donne une bonne direction. 

Nous sommes  à l’heure de tous les coachings visant à améliorer notre performance pour être bien dans la vie et au travail.  Et gagnant ainsi beaucoup d’argent, bien profiter de la vie.  

Je ne sais pas si vous êtes dans un tel état d’esprit ?  Vous les parents de ces enfants de première communion ? Et vous tous qui les accompagnez ?  Nous tous, nous avons à les guider, c’est votre  et notre responsabilité commune

2° Dans l’évangile d’aujourd’hui  Jésus se présente comme un Bon Pasteur. C’est une image qui n’est plus très lisible pour les citadins que nous sommes pour la plus part d’entre nous. 

Le Bon Pasteur c’est 

- celui qui conduit ses brebis aux verts pâturages   

- celui qui cherche et fait du bien  à ses brebis 

- celui qui sait ce qui est bon pour elles 

- celui qui va plus loin que  les regards des brebis sur elles-mêmes. 

Le Bon Pasteur est celui dont la voix est connue et respectée, dont la voix est entendue même quand il part à la recherche de l’une ou l’autre brebis qui se serait égarée sur les chemins de traverse.  

Mais pour l’entendre, cette voix, il faut apprendre à écouter les signaux faibles de sa voix. Signaux affaiblis  par les bruits ambiants. Il est frappant que quand à la télé la pub passe, le son monte automatiquement.  

Il faut apprendre à bien l’écouter cette  voix afin qu’elle devienne un signal fort qui nous guide pour bien nous nourrir.   

2° Communier c’est se nourrir. De quoi nous nourrissons-nous dans notre vie, physiquement, intellectuellement, spirituellement ? Ces trois aspects se retrouvent unis dans la communion eucharistique. 

Jésus lui-même nous invite à nous nourrir de sa vie de son amour,  concrètement, physiquement, à sa table. Il le fait, après nous avoir nourris  intellectuellement par sa Parole,  Parole de Vie, bonne nouvelle de sa victoire sur la mort. 

Et en accueillant ainsi la vie de Jésus, nous réactivons notre espérance de la vie bonne avec Dieu, et par lui, auprès des autres, tout ceci dans la perspective de la vie éternelle. 

3° Quel goût aura donc la communion ?

 A vous de le dire. C’est vous qui lui donnerez son  goût. 

-Quand vous serez dans la joie, l’hostie aura un goût agréable. 

-Quand vous serez dans la tristesse, l’hostie aura le goût de la consolation douce et apaisante. 

-Quand vous serez dans le doute pour savoir comment aimer Dieu et notre prochain, l’hostie aura le goût de la force nécessaire pour lutter contre le découragement….. 

Ce sera toujours au goût de la vie que vous voudrez partager avec ce Jésus qui vous accueille, vous  nourrit, vous guide vers les endroits du bonheur impérissable. 

Vous les enfants, vous avez tous exprimé le désire d’accéder à cette  table. C’est Jésus qui est vôtre hôte, qui vous accueille pour que vous le connaissiez mieux et puissiez être fort de sa vie. 

En voici quelques extraits de vos lettres.