2019/05/18 - Homélie - Aimer ça change tout.

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“Moi Jean j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle”
Qu’est-ce qu’il a vu? Etait-ce un rêve ou une réalité? 
et si c’est une réalité, est-ce que nous pouvons les voir aussi?


Si ! nous pouvons le voir, mais pour cela il nous faut les yeux de la foi. Alors si vous les avez sur vous, chaussez svp les lunettes de la foi.


Et donc que voyez-vous? Le ciel nouveau et la terre nouvelle. Avec les lunettes que sont les yeux de la foi, nous pouvons voir à l’intérieur de la promesse de Dieu pour nous. Nous pouvons y voir ce qui nous attend, mais qui est déjà bien présent en partie. Alors en quoi sont-ils nouveaux ? Comment c’est ?


Le ciel est nouveau et la terre est nouvelle, parce que il n’y a plus de souffrance, plus de mal, ni jalousie, ni mesquinerie, ni abus de pouvoir d’aucune sorte. Plus de gens tristes ou malheureux, mais la joie et la paix! C’est le paradis! 


Et nous l’attendons ce paradis, nous y aspirons. Non pas avec les bras croisés sans rien faire. Nous faisons tout pour accélérer sa venue déjà sur terre. Car le paradis n’est pas réservé au ciel, il est à vivre déjà sur terre. Mais c’est long et parfois on est découragé par tant d’obstacles. 


Par exemple vous aspirez à la vraie amitié, bien paisible  entre les amis et puis cela ne vient pas. Vous voulez vivre votre mariage dans une harmonie et puis cela ne se produit pas. Vous voulez  grandir entourés des amis à l’école et puis, soit ils ne s’intéressent  pas à vous, soit ils vous entraînent sur des mauvais chemins. Vous vous dépensez dans le travail, puis comme cadeau de remerciement le licenciement sec, sec dans tous les sens du terme...


Voilà, souvent on croyait avoir le paradis sur terre et puis tout à coup, parfois sans même trop savoir ni pourquoi ni comment, le paradis disparaît. Certes le bonheur sur terre, est d’une durée limitée, périssable. 


Mais surtout, il ne faut pas confondre une bulle dans laquelle on peut vivre enfermé dans des artifices nourris d’illusions sur soi-même sur les autres avec le ciel nouveau et la terre nouvelle, avec le paradis que Dieu donne. Car il faut voir comment notre bonheur à nous, ouvre les portes du vrai paradis. 


Jésus nous donne la clef: c’est de nous aimer les uns les autres, comme il nous aime. 


Dans son amour à lui, il y a de l’amour divin. L’amour divin est durable, constant, jamais périssable. C’est dans cet amour que, en tant que baptisés, nous avons à vivre. C’est de cet amour que nous nous nourrissons à la messe en communiant au corps du Christ. 


La communion à cet amour impérissable de Dieu, pleinement vécue en communauté, aux côtés d’autres comme nous,  affermit et nous encourage à persister ?


Et affermir le courage, c’est nourrir l’espérance. Exhorter (comme Paul et Barnabé, cf Première lecture) à persévérer dans la foi, c’est nourrir l’espérance. Aimer les uns les autres, c’est nourrir l’espérance, révéler la présence de Dieu en toute chose, y compris dans les situations difficiles comme celle de Jésus sur la croix, c’est nourrir l’espérance. 


L’espérance de voir dès notre vie sur terre un peu de ce ciel nouveau et de cette terre nouvelle, et être dedans comme une épouse parée pour son époux, dans une joyeuse attente de la rencontre. 


Les portes du paradis sont  déjà ouvertes. A chaque décision, à chaque prière, à chaque messe nous pouvons faire un pas de plus vers elles. Et alors avec le psalmiste nous pouvons dire ensemble: “Que tes œuvres Seigneur te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent”, AMEN