2013/12 - Journal
Nous sommes dans le sud de l’île. Le déjeuner de travail à trois. Au centre des échanges les Philippines et le dernier typhon. Nous constatons que tout bouge partout, mais pas à la même vitesse. Le soleil de décembre fait sa route et ses rayons s’invitent derrière le parasol qui ne nous protège plus. Nous nous déplaçons avec la permission du serveur. Vers la fin du repas, l’un d’entre nous remarque que le serveur porte une petite croix sur sa poitrine. ‘Are you Christian?’ fuse innocemment la question. ‘No, I am Catholic’. Stupéfaits par la réponse mes compagnons de table se regardent cherchant à comprendre. Pendant ce temps là, le garçon en s’éloignant fait sa croix un peu plus discrète. Nous sommes un peu gênés. A-t-il était indisposé par la question ? Voire même par notre réaction ? Quelques instants plus tard, il revient, nous décidons de nous présenter. ‘We are Catholic too !’ Nice to meet you ! Le grand sourire revient sur son visage, nous sommes soulagés. Mais l’interrogation sur la distinction entre catholique et ‘Christian’ demeure. Pourquoi pour les Hong Kongais, les catholiques ne sont-ils pas chrétiens ? D’où vient cette distinction excluant les catholiques du champ sémantique chrétien ? Il y a certainement une raison que nous ne connaissons pas encore.