2017/10/30 - Méditation personnelle - Décompte macabre.
Un oiseau vole dans les airs de la montagne. Il s'approche de la terre. Attiré par la lumière, porté par le vent, il se heurte à une barrière invisible. La baie vitrée lui fait barrage. Il lui laisse une trace, l'empreinte de son contact. Un dessein parfaitement visible. Comme au fusain, ou à la craie blanche. Les ailes déployées, toute son envergure, tout son corps, tout y est bien dessiné.
Mais lui n'y est pas. Où est-il? On ne le sait pas. L'excitation d'esthète n'est pas pure. Elle est entremêlée d'un goût amer de voir la vie prospère d'en prendre un coup par un pareil revers. Je dédie ces vers à tous les oiseaux du ciel, victimes d'une affreuse méprise et que rien ne pourra réanimer. D'invisibles murs se dressent devant des êtres vivants qui déjà tentent d’échapper à tant d'autres, bien visibles.
Quand vous êtes face à un mur, la meilleure solution consiste-t-elle à faire demi-tour? Faut-il encore le voir en face. Pour savoir si on le fuit, creuse un tunnel en-dessous, contourne, escalade ou casse, toutes les options sont possibles. Ce n'est pas pour cela que je me tracasse, mais pour les murs invisibles au moins aussi efficaces.