2019/09/19 - Décompte macabre
Quand je prie le matin, plongé dans une méditation silencieuse, je suis un peu comme un bouddhiste qui croit à l'amour éternel. Sauf que moi, j'ai besoin d'un support. Certes, je fais le vide de tout ce qui est en moi pour faire place à cet amour éternel. Dans une chapelle, devant le tabernacle et devant la croix, là où se nourrit la foi en son accomplissement. C'est aussi une manière de lutter contre le suicide collectif entraîné par le manque d'amour, suicide qui, personnellement, sur le plan psychosomatique ne me guette pas.
Généralement il y a deux manières de procéder au meurtre qui est la conséquence d'un tel comportement suicidaire : l'asphyxie ou la strangulation. La première ne laisse pas de traces de violence, même si violence il y a aussi, voire plus, que dans la strangulation. L'asphyxie caractérise le mode opératoire propre au temps de paix apparente, alors que la strangulation affiche fièrement (fièvrement!) la violence infligée. Il y a des régimes politiques qui sont plus doués dans l'une que dans l'autre, mais le but est toujours clairement indiqué : se soumettre des vies et, en attendant, éviter d’être soumis; une sorte d’immunité pour ne pas être jugé par le tribunal de l'Amour impartial.