2010/05/22 - Méditation personnelle - PAR LE BONHEUR

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Par le bonheur de Nina et de ses parents
Par la souffrance de Françoise
Et sa patience endeuillée
Par les débats de Sylvie
Et sa fragilité de couple
Par les prières de Raphaël
Et ses points d'interrogations sur la Vie

 

Par les larmes d'Elise
Et  ses chevaux qui la consolent
De sa mère qui n'est plus
Par la rage de vivre de Maria
Et ses promesses que la Vie n'a pas tenues

 

Par le cœur explosé de René
Et ses accès de violence pour dire
Le besoin de la douceur
Par le déménagement d'Annick
Et son sourire  qui abolit la nostalgie, même celle de la Vie future

 

Par l'amour de Angelo
Et son bel espoir d'y tenir vaille que vaille
Par  fidélité
 dans le bonheur et dans les malheurs
et maintenant dans la maladie,
comme autrefois dans la santé
de tant de couples à Vie

 

par la priorité à droite respectée
et l'attention à gauche portée
de tant de conducteurs
qui pourtant ne roulent pas sur l'or

 

Par la pluie et le beau temps
Et la sécheresse de tous les temps
Dans les sentiments et dans la confiance

 

Par les envols ratés des apprentis
De la haute fidélité
Et par leurs chutes même celle sans gravité vitale

 

Par les chansons fredonnées loin à tue-tête
Et le silence qui ne vibre qu'avec les coléoptères
Par les volcans  qui sommeillent respectant
 le sens de la gravité et parfois s'immisçant
dans les interstices du non-sens
de la priorité à la Vie  

 

par la fatigue de autres qui nous effraie parfois
et même disant en nous la quantité de ses lois
à laquelle n'échappe ni la foi ni la non-foi en la Vie

 

par les années qui coulent du bout du glacier
fondu au rythme des jours  et des nuits
que même pas l'éternité ne pourra pas
en ré-alimenter  le réservoir

 

par les torticolis   des porteurs d'espoir
et par les délassements inassouvis
des rangers de mémoire
par ceux qui obéissent au doigt et à l'oeil
et même quand ils ne les voient pas
tellement est forte la prégnance  de la Vie

 

et de ce qui est, ce qui était, ce qui serait ou ne sera pas

 

par tout ça va ma prière ce jour-là.