2012/09/02 - Méditation personnelle - Minuit ‘chrétien’ à Groslay
Minuit !
Le chaud souvenir de la journée ensoleillée
Se repose sans bruit sur les toits des maisons
Et sur ce qui, à poings et lieux fermés,
Y paisiblement gît.
Assis sur un banc, presque public,
A entendre le bruit et voir des lumières
Je m’applique.
Les avions, les uns après les autres,
Sortent de la touffe d’arbres ;
Ces somnambuliques
Amenés par le bruit venu d’ailleurs,
Répandant l’appel de l’horizon,
Marchent dans le vide.
Clignant de lumières,
Les uns après les autres,
Ils fondent la fine surface de nuages
Y laissant un sillon
Qui, sans bruit aucun,
Se déplace légèrement vers l’Ouest,
Vers une autre source de lumière, la lune.
Pendant ce temps là, un parmi eux,
Dévorant, comme ses camarades,
La lumière posée sur les nuages,
Majestueusement, traverse la lune
Et se dirige vers l’Est.
Certes, celui-là a besoin d’absorber beaucoup de lumière
Pour pouvoir passer la nuit
Sans risquer de se laisser engloutir
Par les ténèbres,
Sans risquer de tomber inerte, à plat, sur terre.
Non ! il s’y posera doucement, comme les autres,
Sur la chaude croûte de la terre,
Cuite, croustillante, préparée par ceux qui vous attendent
Avec du pain et du sel.
Et de l’eau aussi !
