2012/08 - Méditation personnelle - NAÎTRE
Sculpter les oreilles
Ouvrir les canaux de passages
Ciseler les matrices de réceptions !
Des sons nouveaux rendus intelligibles,
Intelligible leur jonction ;
Voici le travail de naissance
D’une nouvelle langue
Que la conscience,
Comme une mère en couches,
Fatiguée mais heureuse,
Accueille le bébé
Avec joie et émerveillement.
Comme un voile qui se lève,
Ou plutôt qui tout en restant
Devient de plus en plus transparent,
L’opacité se dissipe tel un brouillard
A couper au couteau, qui
Par endroit laisse apparaître
Les formes des mots,
Les images qu’ils génèrent
Et les paysages dans lequel elles s’inscrivent
Auprès d’autres mots composés de sons
Souvent complètement dissemblables
Les uns par rapport aux autres,
Parfois similaires, tellement proches,
Heureusement ou dangereusement,
A défaut de pouvoir être des faux amis,
Ils provoquent des confusions, des fausses notes,
Dans la galerie des sons et de leur sens,
Dans la symphonie de leur mélodie
Et de leur apparente insignifiance.
Ils provoquent des courts-circuits
Qui déchargent des mauvaises énergies
Ou comme de pétards mouillés
Retombent sans effet.
Puis de nouveau l’horizon s’éclaircit
Et les oreilles entendent et les yeux voient !
Ce n’est pas pareil savoir lire et savoir entendre
Dans ce travail qui dépasse tout entendement
Tu es en train de naître
Pour le soleil levant.
C’est cela franchir la barrière du son
Etre à la bonne vitesse à l’intérieur
D’un espace où tout est en ordre
Et les mots et leur compréhension,
Comme c’est différent de l’autre côté.
