2011/06/02, Ascension - Concert-méditation - Passer de l’aveu aux preuves.

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I.  Dans la foi nous avouons que Jésus, une fois avoir accompli sa mission sur terre, est monté au ciel. Dans la justice française depuis quelques semaines, comme dans la vie sociale, relationnelle depuis bien longtemps,    la parole, l’aveu, ne suffit point pour instruire une affaire, il faut  tout de suite apporter des preuves. C’est aussi vrai et cela l’a toujours été pour les convictions religieuses y compris. Mais comment prouver la vérité des convictions ? Comment prouver que Jésus est monté au ciel ? En croyant sur parole des témoins qui nous l’ont transmis. Mais la parole de témoins d’autrefois est-elle suffisamment crédible ? La question est de taille, puisque justement il faut des preuves ‘matérielles’ ?   Et si je disais que la preuve est le fait qu’il nous montre que son élévation nous élève aussi.  En supposant que ce n’est pas une fausse route que de penser cela, il faudrait encore voir comment  sommes-nous élevés dans notre vie  et pour quel bien supérieur supposé.

 

II. Plusieurs jeunes font ce samedi et dimanche leur profession de foi. Ils sont la preuve vivante que la foi élève et que la foi de ces jeunes les élève vers le mieux et le bien supérieur.  Qui en douterait ? Pas les parents qui par amour désirent le meilleur pour leur progéniture et qui  réellement voient leur enfant s’élever en grandissant y compris dans la foi. Pas les animateurs de l’aumônerie qui voient les jeunes et leurs familles chercher  les meilleures conditions possibles pour s’élever ensemble. Pas Jésus lui-même, mais cela aussi reste à prouver. Comment ? Si vous ne me croyez pas, croyez au moins mes oeuvres, dit Jésus à ceux qui l’écoutent. Où sont-elles ces oeuvres ? Quand les boiteux marchent, les  aveugles voient, les muets parlent...  La science y travaille, les décisions politiques l’accompagne...  et nous ne pouvons qu’en être admiratifs.

 

III. Récemment, un homme, non-voyant de naissance, grâce à l’intervention chirurgicale innovante a recouvré la vue. Mais, puisqu’il ne voyait jamais avant, son cerveau a su seulement décoder les contours et les formes, mais pas identifier un objet et surtout une personne. Un peu comme cet homme guéri en deux étapes par Jésus qui dans le premier temps voyait les gens comme des arbres qui marchent (Marc 8,22-26). Identifier au sens de reconnaître son existence et sa valeur, cela relève de l’initiation à la relation.

 

IV. Et alors ? La preuve que Jésus élève, c’est en s’appuyant sur sa vie de faire de bonnes connections afin de reconnaître quand quelqu’un s’élève. Et même  lorsque quelqu’un ‘décroche’, chute, de reconnaître qu’il peut se lever. Pour cela nous avons besoin les uns des autres pour être témoins de ce qui fait grandir et ainsi en apporter de preuves, en étant prêts à rendre compte de l’espérance qui nous anime (1 P 3,15)