2014/11/01 - Homélie - Toussaint

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Prière de collecte


Seigneur notre Dieu, tu nous donne de célébrer dans une même fête  la sainteté de tous les élus. Dans l’intercession d’une telle multitude, nous reconnaissons ta bienveillance à l’égard de toute la création.  Réponds largement tes grâces sur nous, nous  qui te cherchons avec un coeur de pauvre qui a faim et soif de ta justice.    
« Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles de siècles. AMEN »


Homélie


Nous connaissons tous des saints autour de nous. Et peut-être même certains d’entre nous sont désignés par d’autres comme tels. Evidemment, en le disant, spontanément, nous ne pensons pas à nous même. Et tant mieux, car on ne s’autoproclame saint. C’est seulement à Dieu qu’appartient  de le faire. Et par Dieu cela appartient aussi à l’Eglise. Sauf que l’Eglise, pourra-t-on objecter,  ne voit pas tout, comme Dieu voit. Certes, des saints, des élus de Dieu, il y en a bien plus que le nombre de nom que l’on pourrait trouver dans les registres au Vatican. 


Un saint, quelle est sa carte de visite ?  Sa carte de visite se trouve dans l’évangile d’aujourd’hui.  Ce que l’on a appelle la Charte, les béatitudes qui constituent  la partie majeure du discours-programme de Jésus en début de sa mission.  Selon cette charte, un saint c‘est quelqu’un qui cherche le Royaume de Dieu. Mais qui cherche, sinon celui qui en a envie.   Et celui-là sait que puisqu’il se met à le chercher, il va le trouver, selon le principe que Jésus lui-même le rappelle dans un autre endroit, celui qui cherche trouve. Qu’est-ce qu’il trouve donc ? Il trouve la vision de Dieu, c’est à dire cherche à voir Dieu. Chercher le Royaume de Dieu c’est donc  voir Dieu tel qu’il est et non pas de façon fragmentaire (st Paul) Mais ceci n’est possible qu’après notre vie. Certes, mais nous y avons à nous y préparer de maintenant. Comment peut-on se préparer de maintenant à voir Dieu ? En  devenant le Fils de Dieu. Le baptême le signifie, toute la vie chrétienne le prouve. Toute la vie chrétienne le prouve par l’accomplissement des béatitudes.


Ce sont les coeurs purs qui peuvent voir Dieu (même de façon fragmentaire comme maintenant. Ces coeurs purs sont capables d’être artisans de paix.  Et étant de tels artisant de paix, ils acquière la condition de Fils de Dieu. Pas directement, mais par le Fils, le Christ lui-même.


Dans toute leur vie les saints  connus ou inconnus cherchaient à devenir de tels artisans afin d’acquérir une telle dignité. Mais la paix qu’ils cherchaient ne pouvait être obtenu qu’à deu condition majeures, par la recherche de la justice de Dieu, laquelle passe par la justice sociale et par toute sorte de difficultés, oppositions, voire même persécutions.


Les difficultés sont d’abord et avant tout en eux même. Souvent ils étaient assaillis par des doutes, la peur, mauvaises influences. Ils ne sont pas aller  de bon coeur aux devant des persécutions déclarées mettant leur vie en danger. Ils y sont allaient avec gravité et  en tremblant (comme Marie à l’Annonciation et bien après)


Ces qui étaient pris au piège des persécutions, cherchaient d’abord à y échapper. Mais, pas à tout pris. En tout cas pas tous.
L’abbé Jean Tang en 1951 un mois avant son arrestation  confie à un de ses proche : « c’est fini, j’ai compris que la bataille est perdue »  On pourrait citer les moine de Tybérine, même quelque confrères pallotins allemands, autrichiens,  polonais ou autres durant la deuxième guerre mondiale etc.     


Dans certaines circonstances, quand la force s’oppose à la douceur spirituelle, la sainteté s’exprime par  le refus de faux dialogues, simulacre de concessions etc.


Nous, aujourd’hui. Nous sommes ces saints qui cherchent  à voir Dieu. Nous le sommes,  entre autres, lorsque  nous accueillons ici même, avant ou après la messe (et évidement pendant dans la prière) les uns les autres,  et surtout ceux qui  ne sont pas comme nous,  et que peut-être nous n’avons même pas envie d’aller les voir. Allons-y tout de même mais en  enfant de Dieu et frère et Dieu fera le reste, nous confirmera dans notre désir d’être saint, désire que nous chérissons depuis notre baptême