2008/11/29 - Homélie - 1er dimanche de l'Avent

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Avec l’Avent, une nouvelle année liturgique commence.  Personne n’en parle dans les médias. Qui s’en plaindrait ? Car au moins il n’y a pas de messages polluant la pureté spirituelle, disent certains. Or ce n’est pas le cas de Noël, mais pour l’instant nous ne sommes pas là.

 

Avec ce premier dimanche de l’Avant, nous allumons la première bougie de la couronne de l’Avent. Celle qui symbolise le pardon accordé à Adam et à Eve, à l’humanité entière et donc à chacun d’entre nous y compris.
Tu étais irrité par notre obstination dans le pêché et pourtant tu nous as sauvés.
Nous avons entendu dans la première lecture (Isaïe 63-64) ce pourtant qui contraste si bien entre pêché et salut.

 

Mais ce qui suit dans cette lecture et ce qui se prolongera dans le psaume, c’est cette méditation sur le Dieu qui se cache et dont on a besoin de voir le visage. Tu avais caché ton visage, tu nous avais laissés au pouvoir de nos pêchés. Comme si notre situation de péché était le résultat de l’absence de Dieu !

 

Mais malgré cette difficulté à vivre l’absence de Dieu, le cri de la reconnaissance de son existence, mieux, de sa paternité retentit aussitôt :
Pourtant, Seigneur, tu es notre Père, nous sommes de l’argile et tu es le potier.
Et comme si ceci n’était pas suffisent, il insiste :
Nous sommes tous l’ouvrage de tes mains.

 

Le psaume est une supplique, une prière, un cri de cœur pour ne pas en rester là :
Dieu fait-nous revenir, que ton visage s’éclaire et nous serons sauvés.

 

Et le tout est résumé par « réveille ta vaillance ». Tout de même, c’est une curieuse façon de s’adresser à Dieu. Comme si c’était lui qui n’était pas vaillant, comme si c’était lui qui n’était pas réveillé. Dort-t-il, nous cache-t-il son visage, Où est-il ? Pourquoi n’est-il pas là, surtout là, où nous l’attendons, il se dérobe à notre regard, à notre présence. C’est nous qui le cherchons…. Y compris dans les lectures de ces textes, dans la Parole qui nous est transmise.
      

La deuxième lecture aux Corinthiens contient les paroles qui éclairent les fondations de la foi et qui encouragent. Les fondations c’est le Christ sauveur, les encouragements c’est de constater que le témoignage rendu au Christ s’est implanté solidement parmi vous.

 

A Montmorency aussi, et c’est visible dans les familles, dans la catéchèse, dans les préparations aux baptêmes, dans le SEM dans nos liturgies, dans les gestes de charité innombrables (qui pourrait les compter ?).  Quelques exemples parmi tant de situations ou le témoignage  du Christ s’est solidement implanté parmi nous.

 

Et tout est couronné par les paroles de l’Evangile : Veillez (quatre fois dans ce petit passage).

 

Veiller pour quoi faire ?  la justice,  la dignité, le travail, tout cela selon le désir du Maître. Or, nous connaissons bien la différence entre le nôtre et le sien. Et si vous dites que vous ne la connaissez pas, prenez du temps, prenez ce qui nous est le plus cher, le temps et donnez le en pâturage  à votre Vie de peur de vouloir en finir avec la vie.  La nouvelle Année liturgique commence et la nouvelle vie se profile déjà.

 

Même si le temps de la cueillette n’est pas encore là, nous ne sommes pas loin du temps où il sera bon de vivre le Noël autrement, selon le désir du Maître.