2008/06/02 - Homélie - Funérailles de Madeleine - La vie est un combat.
La vie est un combat. Le Livre de la Sagesse (2, 32 ; 3, 1-6, 9) dans le passage lu à l'instant nous dit dans quelles conditions ce combat se déroule pour un croyant. Tout d'abord un constat: l'homme est créé à l'image… Qui est image de qui ? L'homme à l'image de Dieu ou Dieu à l'image de l'homme? Qu'est-ce qui est vrai, comment le savoir, qui peut le dire, comment le constater. Tout en étant conscient du trouble qu'une pareille incertitude peut provoquer, je laisse la question sans réponse.
La deuxième étape est la suivante : " celui qui ne réfléchit pas s'est imaginé qu'ils étaient morts " Qui ne réfléchit pas ? le croyant ou le non croyant ? Je n'ai jamais vu autant de gens qui réfléchissent que parmi les non croyants. Peut-être parce que c'est la seule possibilité dont ils disposent pour se situer dans la vérité de la vie ?
Troisième étape : " Comme un sacrifice offert sans réserve, Il les a accueillis " Qui offre qui, soi même, les autres, pour sa vie, pour leur vie ?
Quatrième étape : " Il accorde à ses élus grâce et miséricorde ". Où est la grâce et où est la miséricorde, où est la vie pour les accueillir ?
La vie est un combat, mais il y en a dont on se passerait volontiers, même si l'on considère qu'ils sont victorieux.
Si le livre de la Sagesse décrit l'environnement du combat que le croyant livre dans la vie, l'Evangile (Lc 8, 22-25) parle de la relation entre le croyant et le Christ qui vient bouleverser à sa façon ce paysage, cet environnement. Ce passage de l'Evangile est situé après la parabole du semeur et la discussion sur la vraie famille: qui sont ma mère, mes frères, mes sœurs… (la question de la parenté de Jésus). Vient donc ensuite le passage sur la tempête apaisée. Jésus leur dit " passons à l'autre rive " il y en a une autre ? De quoi est-elle faite ? En tout les cas nous les humains, nous sommes des riverains de la Vie. En la traversant, nous prenons le risque de périr…
Qui donc est-Il, ce Jésus, à qui obéissent l'eau et le vent ?
Vos avez devinez, l'eau et le vent, la tempête apaisée c'est la métaphore de nos cœurs !
C'est dans cet apaisement que nous confions Madeleine à l'amour de Dieu, à sa présence, nous confions Madeleine et son repos à celui qui l'a créé à son image et sa ressemblance et qui la ressuscitera au Jour Dernier.